mobilité combinée
Mobilité

Mobilité combinée : En vélo à la gare, puis en trottinette au boulot

28.04.2023
par Marleen Walravens

L’écomobilité dans les trajets domicile-travail est importante pour l’environnement. Les autorités l’encouragent via des subventions, les entreprises via des plans de mobilité et les citoyens suivent. Les options pour se déplacer sont de plus en plus diversifiées.

Le baromètre de la mobilité d’Acerta indique que 23 % des employés en Belgique roulaient encore en voiture de société en 2022. Mais la transition des moteurs à combustion vers des alternatives électriques a bel et bien démarré. En outre, la voiture perd un peu de sa suprématie sur les autres moyens de transport. En Flandre, la transition s’est surtout faite vers les vélos (électriques). À Bruxelles, les transports publics représentent plus de la moitié des déplacements domicile-travail. Et en Wallonie, huit déplacements sur dix vers le lieu de travail se font encore en voiture.

La mobilité combinée (ou encore « comodalité » et « intermodalité ») consiste à utiliser différents moyens de transport. Outre les transports publics, on peut aussi faire du covoiturage, louer un vélo électrique ou prendre un abonnement trottinette. Beaucoup d’employés prennent le vélo ou la voiture jusqu’à la gare et parcourent le dernier tronçon en vélo ou en trottinette partagée. Les combinaisons sont innombrables. 

« Les entreprises devront davantage tenir compte de l’évolution des perspectives d’organisation de la mobilité », explique Karolien Van Herpe, experte en mobilité chez Acerta. « Par exemple, de plus en plus de villes ont des zones à faibles émissions qui encouragent le stationnement à leur périphérie. Cela a un impact sur les déplacements domicile-travail. Les options de combinaison de différents modes de transport doivent être intégrées dans les politiques de mobilité sans perdre de vue leur coût pour les entreprises. »

Dans le cas d'un budget mobilité, c'est souvent une application de type "Mobility as a Service" qui est choisie.

- Roel Vanderbeuren, The New Drive

Celles-ci recherchent déjà des solutions durables. Les employés bénéficiant d’une voiture de société peuvent l’échanger contre un budget mobilité. « À cet effet, c’est souvent MaaS (Mobility as a Service) qui est utilisé », explique Roel Vanderbeuren, chef de projet mobilité au sein de la société de conseil The New Drive. « Des applications comme Skipr ou Olympus Mobility facilitent la mobilité combinée pour l’employé et l’entreprise. Chaque employé peut choisir et payer son moyen de transport personnel dans le cadre d’un budget déterminé. Et l’entreprise doit moins s’occuper d’administration ou de négocier des contrats avec des sociétés de transport. »

Les employés ne disposant pas d’un budget mobilité se voient proposer des solutions alternatives de transport. « Le vélo électrique gagne du terrain dans les entreprises », indique M. Vanderbeuren. « Nombre d’entre elles installent des parkings à vélos, des bornes de recharge, des vestiaires et des douches. Karolien Van Herpe suggère l’idée d’une carte de mobilité permettant à chaque employé de disposer d’un budget librement disponible pour sa mobilité et de choisir ses trajets en fonction de ses besoins. « Mais c’est encore du domaine du futur pour l’instant », conclut-elle.

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