Pourquoi la mobilité sur mesure devient de plus en plus la norme
L’époque où posséder sa propre voiture était un symbole ultime de statut social est pratiquement révolue. En effet, nous considérons de plus en plus la mobilité comme un service que nous souhaitons, qui plus est, pouvoir « consommer » de manière personnalisée. C’est ce qui explique le succès des formules telles que le leasing et le covoiturage, et cela tant dans la sphère privée que professionnelle. « Il est indéniable que la façon de se déplacer évolue, c’est pourquoi nous devons proposer de nouvelles solutions de mobilité. »
Les embouteillages s’allongent, les avantages fiscaux accordés aux voitures non électriques ou moins hybrides sont progressivement supprimés et la possession d’une voiture n’est plus une priorité, en particulier pour les jeunes générations. En outre, des disrupteurs technologiques comme Uber ont créé de nouveaux modèles de marché (qu’il est également facile de « consommer » via son smartphone). Bref, il est grand temps d’adopter une nouvelle approche de la mobilité. Les constructeurs automobiles traditionnels l’ont bien compris : de plus en plus, ils se concentrent (aussi) sur la MAAS, la mobility as a service, au lieu de vendre des voitures.
« Il est indéniable que notre façon de nous déplacer évolue et que nous devons donc proposer de nouvelles solutions de mobilité », explique Timothé Devisch, responsable du développement commercial chez KINTO, un nouveau groupe de mobilité belge placé sous la bannière de Toyota Financial Services. « Il est clair que les jeunes, ou plus concrètement la génération Z, envisagent de moins en moins de posséder une voiture. La raison en est qu’ils sont beaucoup plus familiers avec les nouvelles technologies et qu’ils commencent ainsi à détecter de nouveaux besoins. »
Par exemple, la nécessité de réduire les émissions de CO2. Le calcul est simple : une personne qui parcourt en moyenne 15 000 kilomètres par an dans une voiture à essence de catégorie moyenne émet 3,3 tonnes de CO2.
« Les grandes villes flamandes, comme Gand, Anvers et Bruxelles, tendent de plus en plus vers le covoiturage, notamment parce qu’il est particulièrement facile à organiser via des applications et en plus très abordable », poursuit Timothé Devisch. « On le constate également via les nombreux fournisseurs de services de covoiturage : Poppy, Smile, Cambio … ont tous fait leur apparition en peu de temps et avec succès.
Mais aujourd’hui, il existe également un certain nombre d’initiatives privées de covoiturage, comme Degage et Cozycar. Logique : ceux qui travaillent à domicile, par exemple, laissent leur voiture au repos à longueur de journée et de week-end. Alors pourquoi ne pas la proposer aux habitants du quartier via des réseaux de voisinage ? »
Ces villes évoluent également de plus en plus vers un mode de fonctionnement intelligent qui intègre parfaitement les nouvelles technologies et la mobilité flexible.
« En tant que fournisseurs de mobilité, nous devons donc nous aussi prendre le train du covoiturage en marche, ne serait-ce que pour ne pas perdre de parts de marché », confesse Timothé Devisch. « Nous constatons également que les villes accueillent ces alternatives en abondance et créent des conditions attrayantes pour leur usage, car elles permettent aussi de réduire la pression du trafic. Ces villes évoluent également de plus en plus vers un mode de fonctionnement intelligent qui intègre parfaitement les nouvelles technologies et la mobilité flexible. Les embouteillages en ville, l’attente aux feux de circulation, la pollution de l’air et le manque de places de stationnement sont autant de défis qui peuvent être relevés efficacement en remplaçant l’usage classique des voitures par des solutions de mobilité innovantes. »
Des solutions de mobilité en remplacement de la possession d’une voiture : d’accord, mais de quelles solutions parle-t-on concrètement ? Car bien sûr, il n’y a pas que le covoiturage. « Si l’on se place du point de vue du B2B, le leasing opérationnel, par exemple, est très intéressant. Tout d’abord, il est fiscalement intéressant et bon pour le contrôle des coûts et le flux de trésorerie : vous payez un montant de location mensuel fixe, ce qui vous met à m’abri des surprises désagréables. Ce montant est également déductible fiscalement, puisqu’il s’agit d’une dépense professionnelle. De plus, si vous optez pour un véhicule à émissions faibles ou nulles, vous ne payez même pas de taxe sur ces voitures de société ».
« Deuxièmement, cela permettra aux entreprises, surtout les plus grandes, de réduire leur flotte de 50 à 10 ou 15 voitures, par exemple, parce que celles-ci seront utilisées beaucoup plus efficacement. Et particulièrement les entreprises situées dans les grandes villes et dont les employés ne vivent généralement pas trop loin du lieu de travail. Ceux-ci pourront alors simplement réserver une voiture via l’application lorsqu’ils en auront besoin. Et parce que la formule permet aussi de compléter les voitures par d’autres solutions, comme un vélo ou une trottinette électrique. Le leasing opérationnel offre également une plus grande tranquillité d’esprit ; et enfin, il permet de renouveler régulièrement la ou les voitures. Et ce, sans avoir à effectuer de versement initial. »