transports en commun
Mobilité

Faire le choix des transports en commun

14.09.2023
par Fokus Online

Des trajets plus sereins, des espaces moins pollués, des villes plus agréables, rendues aux habitants et aux visiteurs… Une utopie ? Pas du tout ! Cela pourrait bien devenir réalité. Car c’est la promesse de nos transports en commun. Plus respectueux de l’environnement, ce mode de déplacement, s’il n’est pourtant pas nouveau, n’a pas encore dit son dernier mot et offre une véritable réponse concrète et fiable aux problèmes de mobilité et de climat que nous connaissons aujourd’hui. Envisageons donc le changement grâce au transfert modal.

Le transfert modal en quelques mots

Mais qu’entend-on exactement par le terme « transfert modal » ? En matière de mobilité, on parle de transfert modal pour évoquer le transfert, par les usagers, d’un mode de circulation à un autre. Dans le cas présent, il s’agit d’abandonner la voiture pour toute autre forme de transport, idéalement plus respectueuse de l’environnement, que ce soit le vélo, le train, le métro, le tram ou encore le bus. Mais pour encourager les automobilistes convaincus à changer leurs habitudes bien ancrées, plusieurs facteurs doivent être réunis…

Comment favoriser le transfert modal ? 

Pour encourager le transfert modal, le premier facteur déterminant concerne les moyens alloués au secteur. À ce titre, Jean-Michel Soors, Administrateur Général du TEC, explique : « pour concurrencer la voiture, il est primordial que prendre le bus, le tram, ou le métro représente un avantage réel pour l’usager ». Souvent, c’est le facteur temps qui sera décisif. Pour que les transports en commun permettent d’arriver plus vite à destination, on peut, par exemple, envisager de nouveaux sites propres, des lignes express là où elles sont nécessaires, la possibilité que le bus soit prioritaire aux feux de circulation…

Deuxième élément : l’accessibilité. Malheureusement, il est encore trop souvent plus facile, pour les usagers, de prendre leur voiture plutôt que de combiner plusieurs moyens de transports doux. Où laisser son vélo au moment de prendre le bus ? Comment combiner facilement plusieurs moyens de transport en commun ? Autant de questions auxquelles les opérateurs publics tentent d’apporter des réponses rapides afin que de plus en plus de voyageurs considèrent les transports en commun comme une solution à part entière, pour tous les types de déplacements, professionnels ou récréatifs.  Par ailleurs, il est indispensable de développer un réseau de transports en commun capable de répondre à la demande en termes de fréquence, d’amplitude, d’offre et d’information aux usagers. 

Enfin, ne minimisons pas l’importance de l’expérience client, qui se mesure avant le transport, mais aussi pendant et après le trajet. Jean-Michel Soors précise : « Il est nécessaire que les usagers puissent facilement faire l’acquisition d’un titre de transport, que ce soit via une borne, une application ou sur le Web. Une fois ces titres de transport en leur possession, ils doivent pouvoir compter sur une offre de transport fiable et ponctuelle. Le cas échéant, ils doivent être rapidement et précisément informés des changements qui impactent leur trajet ». Autant d’éléments qui exercent une influence durable sur leur choix de délaisser leur voiture au profit d’un autre mode de transport.

Utiliser les transports en commun est un levier majeur de la transition climatique.

- Jean-Michel Soors

Quels en sont les bénéfices ?

S’il est difficilement imaginable que l’on puisse un jour se passer complètement de la voiture, il est aujourd’hui primordial de réduire son utilisation au maximum afin de faire face à l’urgence climatique et diminuer drastiquement les émissions carbones. « Pour parvenir à cet objectif, le recours aux transports en commun est et sera un levier majeur de la transition climatique », ajoute Jean-Michel Soors. Mais, outre l’impact positif sur l’environnement, quels sont les bénéfices pour la collectivité ? « À lui seul, le bus remplace trente à quarante voitures sur la route ! Imaginez l’impact sur la qualité de vie : une ville sans voiture, c’est une ville plus attrayante où il fait bon vivre. L’air y est plus sain, les nuisances sonores sont moindres… Les habitants et les visiteurs prennent du plaisir à y vivre et à s’y déplacer, l’économie locale y est renforcée », encourage Jean-Michel Soors. Et pour l’utilisateur ? C’est moins de stress, plus de sécurité et un déplacement de plus en plus rapide à l’avenir. Et vous, quand prendrez-vous le bus ?

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