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Partir travailler à l’étranger, une aventure qui se prépare

26.05.2022
par Fokus Online

Partir travailler à l’étranger pour plusieurs mois ou plusieurs années : certains en rêvent, d’autres le font. Comment réussir son projet d’expatriation ? Existe-t-il d’autres voies à emprunter quand on souhaite travailler à l’étranger ?

Un projet d’expatriation se construit bien souvent autour de l’obtention d’un nouveau poste ou d’une nouvelle mission. L’employeur prend alors en charge un certain nombre de formalités, mais comment se préparer à la vie sur place et aux nombreuses démarches associées, notamment lorsque l’on part vivre à l’étranger en famille ? Des structures existent.

C’est le cas de l’Union Francophone des Belges à l’Étranger (UFBE), qui accompagne ses adhérents : démarches adminis- tratives, assistance fiscale, scolarité des enfants, équivalences de permis de conduire, allocations sociales, régime de sécurité sociale, aide pour les expatriés retraités vivant à l’étranger, immatriculation de sa voiture à l’étranger, filiations et divorces, questions relatives à la double nationalité, etc. Autant d’éléments à prendre en compte pour s’installer dans de bonnes conditions. « Les adhérents sont accompagnés sur tous ces sujets. Nous les mettons également en contact avec d’autres Belges vivant dans leur pays de résidence. », détaille Christian Bauwens, président de l’Union Francophone des Belges à l’Étranger.

L’expatriation est-elle aussi fréquente que par le passé ? « On note qu’il y a de moins en moins de vrais ‘expatriés’ et de plus en plus de ‘détachés’, envoyés à l’étranger pour une mission précise et limitée dans le temps, notamment dans les grandes sociétés. C’est une question économique pour les entreprises, qui concluent aussi des contrats avec des salariés locaux », précise Christian Bauwens. Si les employeurs n’envoient plus leur personnel travailler à l’étranger de la même manière, les attentes des salariés changent également.

On note qu’il y a de moins en moins de vrais ‘expatriés’ et de plus en plus de ‘détachés’, envoyés à l’étranger pour une mission précise et limitée dans le temps.

— Christian Bauwens, président de l’UFBE

Et s’il était possible de travailler à l’étranger sans « s’expatrier » au sens premier du terme ? C’est ce que fait Marjorie Brogneaux, nomade digitale depuis 4 ans. Coach en transition de vie et développement personnel, Marjorie aide les personnes à « vivre une vie de choix, à vivre leurs rêves plutôt qu’à rêver leur vie », forte des expériences glanées au fil de ses voyages et de sa certification en coaching. « Je reste dans le même pays pendant plusieurs mois et je reviens en Belgique entre chaque séjour. J’ai besoin de cet ancrage, besoin de me reconnecter aux gens que j’aime. Je ne me considère pas comme ‘expatriée’, mais comme ‘nomade digitale’. »

Si cette vie faite de rencontres et de découvertes lui convient parfaitement, Marjorie regrette toutefois que sa manière de vivre (qui est loin d’être un cas isolé) ne soit reconnue par aucun statut. « Entre l’expatriation et le tourisme, rien n’existe. Il n’y a pas de statut officiel pour les personnes qui souhaitent travailler d’où elles veulent dans le monde. Nous devons tout faire seuls et renouveler des visas de tourisme. Les modes de vie et les manières de travailler changent, mais le système ne bouge pas encore, alors que ce mode de vie constitue l’avenir. »

Entre l’expatriation et le nomadisme digital, une troisième voie est-elle possible ? Partir vivre à l’étranger sans changer de travail ni d’employeur ? Eh bien oui, c’est désormais possible. Certaines entreprises font le choix du ‘full remote’ ou ‘100 % télétravail’.

Si ces expressions existent depuis déjà quelques années, la crise sanitaire et l’utilisation accrue du numérique ont renforcé leur popularité. Dans ce genre d’entreprise, il est possible de partir vivre et travailler à l’étranger pour plusieurs semaines, mois, voire années, tout en conservant son emploi. Les missions doivent pouvoir être réalisées en totalité à distance, sous réserve bien sûr des dispositions prévues par l’entreprise… et de la qualité de la connexion Internet.

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