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Mon Futur

Les voyages forment toujours la jeunesse!

26.06.2019
par Fokus-online.be

Beaucoup de jeunes Belges goûtent aux séjours à l’étranger pour étudier, travailler et/ou se détendre. Quelques jours ou… plus d’une année ! Dans tous les cas, une expérience toujours formatrice.

Charlotte Bande
Consultante en stratégie environnementale, expatriée à Boston pour la société Quantis

Pourquoi partir étudier ou travailler à l’étranger?

« Après mes études à Solvay, je suis devenue il y a quatre ans consultante en stratégie environnementale dans les secteurs cosmétique, food et textile. Quantis, la société qui m’emploie, a récemment accepté de m’envoyer au siège de Boston pour former les équipes à mon expertise et les aider à se développer. Les USA sont mon rêve de toujours, surtout la côte californienne qui j’espère sera le next step. Je suis aussi motivée par la découverte d’autres façons de vivre et travailler couplée au fait que les Etats-Unis sont un endroit idéal pour exercer ma spécialité sur les questions environnementales. Voyager, j’ai ça dans le sang. Pendant mes études, j’ai vécu un Erasmus en Suède. Une révélation! Après, j’ai enchaîné Canada/Etats-Unis, Sénégal et même 7 mois sabbatiques pour voyager en Australie, Nouvelle Zélande, Indonésie et Ile Maurice. »

Quelle est la valeur ajoutée d’acquérir de l’expérience à l’étranger dans le cadre d’études ou d’un travail ?

« Une plus grande ouverture d’esprit, vivre des cultures différentes et l’échange avec des personnes, dans le privé et le travail, que je n’aurais jamais connues autrement. Dans mon entourage pro à Boston, je suis au contact de personnes d’origines bien plus variées qu’en Europe ou en Belgique. Cela change l’angle de vue, les perspectives et permet de relativiser davantage. Se frotter aux autres dans un autre contexte de travail forge aussi notre capacité d’adaptation et le maintien d’un niveau de qualité dans ce qu’on fait.. Voyager m’a aussi totalement détachée du matériel et rapprochée de l’humain, de ses richesses. Je n’ai jamais autant grandi et appris sur moi-même que par ces expériences et  depuis que je suis loin de ma Belgique natale. »

Comment vit-on en tant que jeunes la réalité du voyage et la réalité du retour, tôt ou tard, dans son pays?

« Quitter la Belgique a paradoxalement amplifié mon amour pour elle et l’attachement à ma famille. Quand je reviendrai y vivre, j’y serai plus heureuse qu’avant. Bien sûr s’expatrier nous éloigne aussi de nos proches et des moments qui comptent. Il faut apprendre à gérer cet aspect délicat. Mais c’est un apprentissage de vie. Mon séjour américain me fait aussi réaliser à quel point nous sommes chanceux en Europe. Grâce à la sécurité du travail, les protections sociales, les systèmes de santé et d’éducation. Ici, tout est money, money. Je resterai aux Etats-Unis encore maximum 5 ans, puis je reviendrai sans doute en Belgique notamment pour y fonder une famille. D’ici là, je m’efforce de revenir au pays une à deux fois par an, et le reste du temps, d’être présente pour les miens d’une autre façon que physiquement. »

Capucine Guérin
Country Manager Belgique de la société Education First

Pourquoi partir étudier ou travailler à l’étranger?

« Chez Education First ; nous sommes spécialisés dans l’organisation de séjours à l’étranger d’immersion linguistique destinés à des jeunes à partir de 12 ans et jusqu’à fin d’études universitaires et au-delà. Non seulement, ils se perfectionnent en langue mais apprennent aussi à se gérer eux-mêmes. Plusieurs motivations les conduisent à s’expatrier de deux semaines à un an, périodes parfois renouvelées. A l’apprentissage de la langue, s’ajoute aussi l’envie de faire un break (dans un cycle d’études), de vivre une autre réalité, de coupler immersion, cours de langue et détente sous des cieux américains, anglais, australiens, canadiens. Et pour les plus courageux, aussi un petit boulot. En tout cas, vivre une expérience formatrice. »

Quelle est la valeur ajoutée d’acquérir de l’expérience à l’étranger dans le cadre d’études ou d’un travail?

« La connaissance des langues est centrale et indispensable dans un CV. Acquérir ce savoir à l’étranger accentue sa qualité et sa crédibilité. Certains des étudiants pris en charge (voyage, séjour, logement, cours) par Education First, s’expatrient parfois pour se préparer plus spécifiquement sur des vocabulaires propres à leur futur secteur d’activité (Médecine, Droit international, etc) ou pour être à niveau pour entamer des séjours universitaires à Boston, Oxford, Cambridge… Mais sur le plan humain, toute expérience à l’étranger se révèle un ressort à l’ouverture d’esprit, la curiosité, le dépassement de ses frontières personnelles. »

Comment vit-on en tant que jeune la réalité du voyage puis la réalité du retour dans son pays ?

« A part être triste que l’expérience à l’étranger se termine, je ne vois pas… L’étudiant est quand même resté connecté à un rythme d’études, même si ailleurs c’était différent et plus ludique. Le décalage puis le retour au pays se vivent généralement bien car la majorité de nos étudiants reviennent plus matures. Chacun est plus sûr de lui car il s’est découvert par l’expérience du séjour en solo à l’étranger. La valeur ajoutée tient aussi à ce que les gens rencontrés ne nous voient pas avec notre passé ou une image toute faite. On est soi et on se sent plus libre. Le jeune en revient souvent plus débrouillard, mûr, capable de se gérer. De nouveaux atouts sur lesquels s’appuyer pour, de retour en Belgique, encore mieux poursuivre son cursus. »

Manon de Meersman
Blogueuse/influenceuse culinaire et Digital Marketer dans une agence

Pourquoi partir étudier ou travailler à l’étranger?

« Voyager est surtout un enrichissement personnel. On en apprend tellement sur soi, au contact de l’inconnu et de lieux parfois hors du temps. Avant de commencer à travailler cette année, j’ai voyagé plusieurs mois: un boulot en cuisine au Sénégal, un trek au Costa Rica, puis un projet culturel au Bénin. J’ai eu beau voyager aux antipodes, de retour, je me suis rendu compte qu’il y a aussi de belles pépites à un jet de pierre de Bruxelles. Récemment j’ai découvert Lille, à seulement 35 min en TGV avec la SNCF! Une splendide ville. Faire mes études à Lille, qui recèle de chouettes hautes écoles, ne m’aurait pas déplu. Il flotte dans l’air des odeurs de glace, l’atmosphère est cool et on sent vibrer une recherche de renouveau. »

Quelle est la valeur ajoutée d’acquérir de l’expérience à l’étranger dans le cadre d’études ou d’un travail ?

« Partir n’est jamais simple. On quitte sa famille, ses proches… Perso, mes choix étaient mûrement réfléchis et je ne les regrette aucunement. Acquérir de l’expérience à l’étranger, c’est un bonus +++! Ça transforme quelqu’un!  C’est pourquoi, dès que j’ai l’occasion de m’évader, j’en profite! En Europe en plus, on est gâtés! Et en Belgique aussi. On a un joli pays, mais en plus, on a de superbes villes pas loin et un réseau ferroviaire particulièrement attractif. Même un mini-trip ouvre l’esprit. Nul besoin de systématiquement partir se perdre à l’autre bout du globe. Les jeunes doivent en être conscients. Pour revenir à l’exemple de Lille, cela coûte 9 euros en TGV grâce à des tarifs hyper attractifs pour les 12-26 ans, avec des avantages sur place, sur présentation du billet. Dingue et génial! »

Comment vit-on en tant que jeunes la réalité du voyage et la réalité du retour, tôt ou tard, dans son pays ?

« Voyager est un rêve fascinant! On vit la vie à 100 %, avec parfois des coups durs, mais l’expérience est formatrice! Par contre, s’expatrier coûte souvent très cher… Dans mon cas, encore étudiante, j’ai mis de côté pour voyager. C’est sur cette dimension des “moyens” nécessaires pour aller vivre ailleurs dans les bonnes conditions qu’il ne faut pas se tromper. Sauf à avoir un emploi sûr et durable ou suivre un cycle long d’études sur place, la réalité est telle qu’on revient au bercail, heureux, mais avec une pointe de nostalgie. À soigner par des mini-trips réguliers proches qui entretiennent votre sentiment d’évasion. Un conseil, n’arrêtez jamais de voyager! »

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