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Il est temps d’opérer la transition écologique des PME

10.03.2022
par Fokus Online

L’heure est au changement. Les PME et TPE doivent rapidement se mettre à la page écologique pour espérer subsister sur le marché. Heureusement, des solutions de poids existent.

Le monde de l’entreprise, et plus précisément des PME, est à un carrefour et il s’agirait de ne pas se tromper de route. C’est en effet l’heure de la transition écologique et de la transition bas carbone. “Plus que jamais, les PME doivent se poser les questions essentielles sur leurs factures de demain”, explique Anne Vereecke, membre du comité de direction de Sowalfin. “Le contexte actuel et les années à venir vont en effet les impacter très fort si elles ne prennent pas des décisions stratégiques adéquates”. Pour s’en rendre compte, il suffit simplement de jeter un œil aux factures énergétiques récentes. Depuis la fin de l’année dernière, les prix du gaz et de l’électricité ont en effet entamé un décollage vertigineux qui impacte très directement les entreprises. Des solutions plus durables deviennent donc primordiales pour la subsistance des petites structures. Mais ce n’est pas tout. Car au-delà des factures à payer, l’urgence transitionnelle se retrouve également dans la pression qu’exercent les clients, les différents fournisseurs ainsi que le cadre réglementaire européen qui se durcit de plus en plus.

“C’est bien simple. Aujourd’hui, il ne peut y avoir de compétitivité sans durabilité”, poursuit Anne Vereecke. Le changement climatique concerne tout le monde et plus seulement les grandes entreprises. “D’ailleurs, les règles européennes qui auparavant ne s’appliquaient qu’aux grandes entreprises s’adaptent aujourd’hui aux PME”. Celles-ci doivent dorénavant répondre à un cahier des charges de plus en plus strict du point de vue environnemental. “Qu’il s’agisse notamment de la réglementation concernant les gaz fluorés, la gestion de l’eau ou encore le recyclage des déchets, tout devient plus complexe et demande une véritable expertise sur la question”. 

Une expertise. C’est généralement ici que le bât blesse pour les PME. Car même armée de la plus belle conscience écologique et d’une volonté de changement à toute épreuve, une petite entreprise n’a souvent pas les ressources pour entamer la transition nécessaire. “Le sujet est souvent trop complexe et en dehors du corps de métier de l’entreprise”, explique Anne Vereecke. Les PME n’ont tout simplement pas le temps, ni les compétences et encore moins les moyens de s’atteler à cette matière pourtant si importante pour leur avenir. Savoir s’il faut privilégier l’installation de nouveaux panneaux photovoltaïques, pousser davantage la mobilité durable de ses employés ou investir avant tout dans l’économie circulaire, s’apparente à un véritable casse-tête pour les petites structures. 

Les règles européennes qui auparavant ne s’appliquaient qu’aux grandes entreprises s’adaptent aujourd’hui aux PME.

Heureusement depuis quelques années, le gouvernement a pris en considération l’enjeu de cette transition écologique devenue nécessaire aussi pour les petites sociétés. C’est ainsi qu’est notamment né le dispositif intégré baptisé “Easy’green” grâce à des fonds provenant du FEDER et de la Wallonie. Ce dispositif propose trois catégories d’actions : la sensibilisation, l’accompagnement (public et/ou privé) et le financement pour les TPE et PME. “Des référents régionaux (Eklo, Idelux…) et fédéraux (l’UCM, la Fevia…) vous offrent ainsi un diagnostic gratuit pour déceler le potentiel bas carbone de votre entreprise”. Après un questionnaire adapté à la situation de l’entreprise, un constat est dressé et un plan d’action est envisagé pour celles qui le souhaitent avec, bien sûr, des solutions de financement à la clé. “Ces financements se font essentiellement sous forme de prêts subordonnés”, continue Anne Vereecke. “Une expertise privée est également envisageable notamment via des chèques énergies / économie circulaire assortis de prestations”.

De nombreuses sociétés dans divers domaines ont ainsi déjà pu profiter de ces solutions plus que bienvenues. “Une des entreprises concernées a par exemple pu se lancer dans un projet de plus de 3 millions d’euros dont des investissements d’un peu moins de 1 million d’euros pour lutter contre le changement climatique en termes de CO2”, explique Véronique Léonard, responsable du pôle écotransition de la Sowalfin. “Cela impliquait notamment l’installation de panneaux photovoltaïques, de pompes à chaleur, de double vitrage, d’isolation et de nouveaux éclairages LED”. Souvent, les entreprises ont encore du mal à franchir le pas de s’adresser à de tels organismes. D’une part parce qu’elles ne connaissent tout simplement pas les services offerts. Mais aussi parce qu’elles ont des préjugés estimant que de tels investissements ne sont pas rentables. “Il y a pourtant un gain réel que ce soit en termes de rentabilité, de résistance aux évolutions de prix, d’image, sans compter les avantages collatéraux comme la création d’emplois”. Au vu des possibilités offertes, il serait dommage de se priver de tels services.

Plus d’informations : https://www.sowalfin.be/eco-transition/ 

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