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Formation et développement personnel : le duo gagnant de la transition digitale 

16.06.2022
par Fokus Online

Pour accompagner la transformation digitale, mieux vaut offrir un soutien de qualité à ses collaborateurs. Si la formation aux technologies est dune grande importance, il ne faudrait pas oublier non plus linvestissement dans le développement personnel.

D’après la vision européenne et wallonne, la transition numérique se veut ambitieuse, innovante et inclusive. Dans les années à venir, la Belgique se rêve ainsi comme une grande nation digitale. Un projet global qui engloberait la transition du territoire, de l’économie et de la société toute entière. En point de mire ? Une attractivité rehaussée, une plus grande compétitivité sur la scène européenne et internationale, mais aussi le bien-être de tous. Cependant, si cette transition numérique devient incontournable, de même que l’influence du secteur informatique, il ne faudrait pas oublier que le passage au digital est avant tout un changement. Or qui dit changement, dit aussi besoin de soutien dans cette évolution. “Si la technique et le développement sont nécessaires pour rendre le changement accessible à tous, il faut surtout s’assurer que les entreprises et les particuliers soient accompagnés dans ce processus”, explique Alain Reyntjens, Learning & Personal Development Coach chez GoodHabitz, une entreprise spécialisée dans la formation en ligne et le développement personnel. Et par là, l’expert évoque autant les formations à l’utilisation que le soutien en termes de bien-être. “On ne peut pas se focaliser uniquement sur un aspect au détriment de l’autre. Ils représentent les deux faces d’une même pièce”

Dès lors, comment relever le défi du numérique en conjuguant “compétences digitales” et “bien-être” des utilisateurs ? La solution est complexe, mais certainement pas irréalisable. Selon l’expert, il est tout d’abord essentiel de garder à l’esprit que le secteur de l’IT est en plein boum et qu’il va continuer à se transformer durant les années à venir. “De nouvelles fonctions liées au digital se sont récemment créées et se créent encore à l’heure où je vous parle”. Une étude sur le sujet publiée par Dell et l’Institut pour le Futur en France montrait par exemple que pas moins de 85% des emplois de 2030 n’existaient pas encore. Et sans grande surprise, la grande majorité d’entre eux seront étroitement liés à la sphère digitale. “D’où la nécessité d’encadrer les gens dans cette transition, tant au niveau de leur utilisation des technologies que du changement en tant que tel”, poursuit Alain Reyntjens. “Au sein des organisations, on doit pouvoir leur offrir des formations adaptées aux techniques de demain”.

De nouvelles fonctions liées au digital se sont récemment créées et se créent encore à l’heure où je vous parle.

- Alain Reyntjens, Learning & Personal Development Coach chez GoodHabitz 

Il ne faut cependant pas s’arrêter là selon l’expert. L’entreprise doit également être un tremplin pour ce que l’on nomme les “soft skills”. “Il est impératif de proposer aux employés de travailler leur développement personnel et pas uniquement leur technique”. En résumé, il faut remettre l’humain au centre de l’évolution de l’entreprise. “Avec les deux années que nous venons de vivre, l’équilibre vie privée/vie professionnelle a été mis à mal et de nombreuses personnes ont perdu leurs repères”. Ainsi, en permettant aux gens de s’investir dans leur développement personnel, les entreprises montreraient qu’elles s’intéressent à leur bien-être. “Cela favoriserait une situation win-win. C’est une évidence ! Un employé qui se sent bien, c’est un employé plus dévoué, plus enthousiaste et plus engagé”. Pour étayer ses propos, Alain Reyntjens évoque d’ailleurs le trend report que sa société, GoodHabitz, a réalisé en 2019 en collaboration avec Markteffect. “Nous avons constaté que le développement personnel contribue à une réduction de 12% de la rotation du personnel”. Les employés resteraient donc plus longtemps, seraient plus heureux, plus efficaces, plus flexibles et également plus ouverts à l’évolution de l’entreprise.

Mais par où commencer ? Pour traduire ces mesures en actions concrètes, Alain Reyntjens recommande avant tout aux chefs d’entreprises de réaliser un audit sur les points d’amélioration (SWOT) à apporter au sein de leur organisation. “On peut mettre en place des plans d’actions clairs et concrets (SMART) permettant au personnel et aux départements de lancer un mouvement d’amélioration continue”. Ce que l’expert constate également dans le domaine de l’IT, c’est le manque de clarté, d’assertivité et de communication envers le business, sans parler du manque de travail interne sur le développement personnel. “Or, l’IT n’échappe pas aux besoins généraux de l’entreprise”. Autant dès lors prendre le train en marche dès aujourd’hui pour ne pas être totalement dépassé dans quelques années.

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