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Business

Cap sur le monde de demain

06.05.2021
par Fokus Online

Coronavirus ou non, n’y allons pas par quatre chemins : l’employé d’hier n’est plus l’employé d’aujourd’hui. Fini les jours où, tel un mariage, salariés et entreprises formaient une union que seule la retraite allait interrompre.

Enrichir les connaissances

En quête de sens et d’expériences professionnelles réinventées, la nouvelle génération de travailleurs se veut connectée, curieuse et désireuse d’enrichir ses connaissances. Là où les attentes des collaborateurs ont drastiquement évolué, les entreprises, elles, font face à un environnement en permanente mutation, mutation initiée avec la digitalisation. Et accélérée par la crise du COVID 19. Mais pas de panique. À bord du train ayant pour destination « la transformation numérique », qui dit défis dit également solutions ! Dès lors, quels sont les atouts dont disposent individus et organisations pour se réinventer dans ce nouveau monde du travail ? 

Condition sine qua non

« Une entreprise avertie…en vaut deux ! » Pour Christophe Hachez l’anticipation est une « condition sine qua non » à la réussite dans un contexte où les entreprises sont amenées à se réinventer constamment. Il est learning strategist chez Abilways Belgium. « La crise sanitaire a joué comme un révélateur. L’anticipation dans la gestion des compétences devient plus vitale encore ». Et ces changements vont encore s’accélérer. « Non seulement de par la digitalisation croissante des marchés et l’arrivée de nouveaux acteurs. Mais aussi en raison de l’évolution des valeurs sociétales (protection des données, écologie, consommation, etc.). » 

Aujourd’hui plus que jamais, la formation professionnelle est un enjeu stratégique selon l’expert. « Cycliquement et rapidement, les métiers évoluent, et avec eux, les compétences. Certaines devenant obsolètes, d’autres étant à (ré-)inventer. Le développement des compétences, et des capacités en interne, va jouer un rôle majeur pour faire face à cette double évolution du contexte économique et sociétal. »  

Concerner pas les grands groupes

Pour Clémentine Le Morvan la question de la compétence, désormais au cœur de la stratégie des organisations, ne concerne pas que les grands groupes. Elle est country manager d’Abilways Belgium.  « Elle est aussi, et peut-être avant tout, un enjeu pour nos PME. Dans un contexte économique en tension, les organisations ne peuvent plus aussi facilement externaliser des tâches en faisant appel à des consultants externes ou des intérimaires. Ou ni simplement recruter un collaborateur pour répondre à un besoin donné. Or, telle qu’elle a trop longtemps été perçue. La formation ‘‘classique’’ n’apportait pas toujours une réponse efficiente à ce nouvel enjeu. 

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Capacity building

La formation aujourd’hui doit permettre le renforcement des capacités internes (ou capacity building). La solution, selon Clémentine De Morvan, réside dans une approche intégrative et collaborative de la formation. Que l’on nomme aussi « on the job learning ».

Elle doit aider à développer les compétences. Tant au niveau individuel que collectif, en s’ancrant dans les processus de travail. « On parle désormais de ‘‘formation expérientielle’’, de formation adossée à l’expérience de travail vécue au quotidien par l’apprenant », explique Clémentine Le Morvan. « Pour schématiser, avant, on apprenait, on testait, puis on appliquait. Dans un processus parfois insuffisamment connecté aux enjeux quotidiens. Aujourd’hui, les collaborateurs doivent pouvoir apprendre de manière contextualisée, plus rapidement, directement sur leurs processus de travail. »

Hard et soft skills

Et de résumer. « Nous nous devons d’accompagner l’évolution des métiers, en renforçant les hard skills des collaborateurs (par exemple, sur la digitalisation). Tout en proposant une approche très intégrée du développement des soft skills. Propre au contexte de l’organisation et de l’apprenant. » 

Il y a tout juste un an, la formation à distance était encore trop considérée comme le parent pauvre de la formation. « Collaborateurs comme managers n’y croyaient pas. ‘‘Absence de lien social’’, ‘‘pas d’engagement de l’apprenant’’, ‘‘impact faible’’… autant de griefs qui étaient faits à la formation en distanciel », explique Christophe Hachez. 

Individualisation plus forte

Et pourtant, la digitalisation de la formation permet à la fois une individualisation plus forte des programmes, répondant aux besoins de chacun. Et offre une plus grande flexibilité, en s’adaptant aux horaires et contraintes des apprenants. En particulier avec le télétravail. 

« Au final, un collaborateur désireux de se former peut le faire de manière plus flexible et plus autonome. On constate que l’efficacité et la plus-value des parcours modulaires. Qu’autorise le digital learning, sont démultipliées. » 

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