Demonté : « La technologie réécrit les règles du jeu médical »
Le secteur de la santé connaît une transformation majeure sous l’impulsion des avancées technologiques. L’intelligence artificielle, par exemple, impacte aussi bien les diagnostics médicaux que le développement de nouveaux traitements. Ceci est vrai tant au stade de la recherche qu’à celui du design et du suivi des études cliniques, ou encore dans la détermination des options thérapeutiques les plus efficaces. Parallèlement, les avancées technologiques optimisent les processus de bioproduction, en rendant la production plus rapide et économique. En outre, le déploiement de la télémédecine promet de redéfinir le fonctionnement de nos hôpitaux.
Si cette interpénétration entre les mondes de la santé et du digital se manifeste à tous les étages, force est de constater que l’intégration des technologies dans les pratiques médicales courantes reste à parfaire. Leur adoption et leur implémentation font face à de nombreuses questions, à la fois opérationnelles et fondamentales, notamment quant à la disponibilité des traitements personnalisés, à la collecte et la gestion des données personnelles, ou à la responsabilité en cas d’erreur médicale. Cette ère de transformation rapide pose des défis majeurs, mais elle offre également des opportunités sans précédent pour remodeler l’avenir de la santé.
La manière dont le secteur répondra à ces différentes questions sera donc déterminante. Pour ce faire, il faudra a minima disposer à l’échelle nationale du socle de compétences nécessaires pour appréhender et adopter ces nouvelles technologies. La collaboration entre l’industrie et les universités dans ce cadre est cruciale. Les universités offrent un socle de recherche solide que les entreprises peuvent compléter avec leur expertise en matière de production, de réglementation, et d’accès au marché. Avec comme bénéficiaire final le patient.
L’adoption et l’implémentation des technologies font face à de nombreuses questions, à la fois opérationnelles, mais aussi plus fondamentales.
Ces partenariats entre le secteur public et le secteur privé permettent une distribution équilibrée du risque et créent un environnement propice à l’expérimentation qui bénéficie du soutien et des ressources du secteur public et des leviers financiers et opérationnels du privé. Les outils qui favorisent le transfert de connaissances et ces interactions sont vitaux pour maintenir un écosystème national compétitif. Cependant, la course se joue bien entendu à l’échelle mondiale. Une bonne compréhension de la multiculturalité et des dimensions géopolitiques liées à ces enjeux est donc capitale pour travailler en réseau et gérer efficacement les partenariats internationaux.
En conclusion, cette synergie sans précédent entre la technologie et la recherche biomédicale crée un nouvel horizon de possibles. Nous ne sommes pas seulement témoins, mais aussi acteurs de la réécriture des règles de la santé de demain. Alors que nous les réécrivons, rappelons-nous que chaque avancée technologique et chaque collaboration stratégique ne doivent pas être de simples étapes, mais des bonds en avant pour l’humanité.