thérapies douces
Santé

Les thérapies douces : prévenir, apaiser et guérir

15.12.2022
par Valerie Nouille

Alternatives, douces, parallèles, non-conventionnelles… Ces médecines qui ont traversé les âges continuent de rencontrer aujourd’hui un succès grandissant auprès de ceux qui veulent se soigner différemment ou compléter un traitement traditionnel.

L’OMS recense pas moins de 400 pratiques alternatives différentes, soit autant d’approches thérapeutiques qui s’éloignent de la médecine conventionnelle. Derrière les arbres de l’homéopathie, l’ostéopathie, l’hypnose, l’acupuncture, la sophrologie ou encore la kinésiologie se cache donc une immense forêt dans laquelle on se perdrait à coup sûr sans le conseil d’un guide expérimenté. Pour débroussailler ce chemin, nous sommes partis à la rencontre d’Aurélie Peeters, coach de vie et gérante de Champaca, un centre de thérapies douces et alternatives à Bruxelles, et de Natali H.Y., une quadragénaire en rémission d’un cancer du sein.

Médecine ponctuelle et d’introspection, allopathique

Les thérapies douces répondent au côté parfois déshumanisé de la médecine classique. Les besoins peuvent être occasionnels, comme un rééquilibrage énergétique ou alimentaire, une séance de relaxation ou le soulagement de douleurs récalcitrantes. Mais ils peuvent aussi être beaucoup plus profonds, particulièrement à l’ère post-Covid qui a bousculé les mentalités, la manière d’envisager l’existence et le rapport au corps. « Les thérapies douces permettent de se reconnecter à soi-même autrement et de reprendre le contrôle de sa vie en pleine conscience », explique Aurélie. Au-delà de ces aspects, elles représentent aussi une alternative thérapeutique aux molécules chimiques, en remplaçant certains médicaments classiques.

Les thérapies douces ne se substituent en aucun cas à la médecine traditionnelle mais l’accompagnent au contraire utilement, par un rôle préventif, apaisant et curatif.

— Aurélie Peeters, coach de vie

Éprouvées mais pas prouvées

Les bienfaits de ces thérapies sont encore largement contestés. Nombreux sont ceux qui y voient au mieux de l’enfumage, au pire une réelle escroquerie. Pour eux, la médecine conventionnelle a depuis toujours fait ses preuves là où les résultats de ces soins parallèles sont souvent moins tangibles. Selon Aurélie, la réalité ne serait pas aussi tranchée : « Les thérapies alternatives sont souvent proposées en complément d’autres traitements. Elles ne se substituent en aucun cas à la médecine traditionnelle mais l’accompagnent au contraire utilement, par un rôle préventif, apaisant et curatif. »

Traiter le corps et l’esprit avec la médecine intégrative

À la jonction des thérapies parallèles et conventionnelles, on trouve la médecine intégrative. Elle part du principe que la guérison passe justement par l’intégration du corps et de l’esprit au traitement global. Elle est de plus en plus présente dans les soins oncologiques, comme en témoigne Natali H.Y. : « J’ai toujours beaucoup utilisé les thérapies douces dans mon quotidien. Et je me suis naturellement tournée vers celles-ci quand on m’a découvert un cancer du sein en 2021, pour lequel j’ai été opérée et j’ai reçu de la radiothérapie. L’hôpital qui me suivait était très ouvert à la médecine intégrative et il m’a notamment proposé d’utiliser des huiles essentielles. » Dans la suite de son traitement, la jeune femme a aussi fait appel à l’endobiogénie, une discipline médicale qui assure une prise en charge globale et personnalisée basée sur le système endocrinien et qui privilégie notamment la phytothérapie. « J’ai remplacé l’hormonothérapie classique par une hormonothérapie phytothérapeutique, en suivi étroit avec les médecins. »

Malgré l’enthousiasme croissant autour des thérapies alternatives et de la médecine intégrative, le recours à celles-ci demeure relativement marginal. « Il reste encore un gros travail à faire auprès des praticiens conventionnels pour les sensibiliser à cette complémentarité pourtant bénéfique à tout le monde », conclut Aurélie Peeters.

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