énergies renouvelables
Energie

Les communautés d’énergies renouvelables

15.06.2023
par Fokus Online
énergies renouvelables

Olivier Bontems, Directeur Energie et Solutions Durables chez IDETA

Si apprendre à consommer moins, mieux, local et durable est une notion qui s’est largement développée aujourd’hui d’un point de vue alimentaire ou vestimentaire, par exemple, le sujet reste encore assez flou quant à notre consommation énergétique au quotidien. Pourtant, qu’il s’agisse de consommation professionnelle ou privée, la question de savoir comment amorcer la transition énergétique est essentielle si l’on veut atteindre nos objectifs en 2030 et réduire drastiquement notre empreinte carbone. Mais comment faire ? L’une des solutions proposées en Belgique : les communautés d’énergies renouvelables. Explications, fonctionnement et avantages.

Une communauté d’énergies renouvelables : de quoi s’agit-il exactement ? 

L’idée d’une communauté d’énergies renouvelables est de produire une énergie verte et locale et de la mettre à disposition de différents consommateurs locaux, qu’ils soient simplement citoyens ou à la tête d’une entreprise de la région. Selon le nombre de participants au projet, chacun pourra bénéficier d’une quotité d’énergie renouvelable moins chère à déduire de sa facture émise par un fournisseur traditionnel. Un système aux multiples avantages puisqu’au-delà d’offrir une énergie plus verte et plus abordable financièrement, il permet à tout un chacun d’investir dans l’installation de panneaux photovoltaïques ou d’éoliennes et de pouvoir ainsi amorcer une transition énergétique durable. 

Si le principe est assez simple, il demande néanmoins de la part des participants un certain investissement. Comme le précise Olivier Bontems, Directeur Energie et Solutions Durables chez IDETA, Agence de Développement Territorial en Wallonie picarde : « prendre part à une communauté d’énergies renouvelables c’est véritablement prendre conscience de l’intérêt d’amorcer sa transition énergétique et démontrer sa motivation à participer à un projet mutuel, collectif ». Car se lancer dans une communauté, c’est en réalité choisir de devenir membre d’une ASBL, et donc de participer un minimum à la vie de cette communauté, de travailler et de s’engager ensemble.

Participer à une communauté d’énergies renouvelables, c’est une véritable démarche sociologique qui demande quelques adaptations dans sa manière de vivre et de consommer.

- Olivier Bontems

Changer ses habitudes pour changer le monde

Pour qu’une communauté d’énergies renouvelables puisse fonctionner correctement et surtout se consolider avec le temps, chaque citoyen devra évidemment s’impliquer, croire au projet et se donner les moyens de le mener à bien. Pour cela, la flexibilité et l’ouverture aux changements seront les maîtres mots. Olivier Bontems précise : « Nous avons pris l’habitude de mettre en route nos appareils ménagers énergivores la nuit car les fournisseurs traditionnels proposent des tarifs plus avantageux après 22H. Avec les énergies renouvelables, le principe est différent, puisque l’énergie sera plus abondante et moins chère lorsque la source naturelle utilisée sera la plus puissante. Pour le photovoltaïque, qui fonctionne grâce au soleil, les meilleures heures de fonctionnement seront donc en pleine journée ! ». Un changement d’habitudes qui doit être collectif et qui passe par un changement de gestion de notre consommation énergétique.

Vers une transition énergétique durable…

Si le chemin vers la transition énergétique est bien amorcé depuis plusieurs années, il reste évidemment des actions à mener, des projets à développer et des mentalités à changer. 

Prendre conscience, c’est garder constamment à l’esprit les trois piliers d’une consommation plus responsable. Tout d’abord consommer moins, à tous niveaux. Ensuite, transformer notre consommation résiduelle, nécessaire à notre vie, en une consommation durable. Dans le cas des énergies, cela passe par de nouvelles installations permettant la production d’énergies renouvelables. Et enfin, consommer mieux. « Les opérations de partage d’énergie rejoignent clairement ce troisième pilier puisque les énergies proposées aux consommateurs sont intermittentes, c’est-à-dire qu’elles demandent de l’adaptation pour jouir pleinement de tous leurs avantages », rappelle Olivier Bontems.

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