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Energie

La transition énergétique des entreprises belges

07.12.2023
par Fokus Online

Face aux défis actuels du développement durable, il est capital que les entreprises belges s’adaptent à ce contexte changeant. Les opinions des experts en la matière sont donc cruciales pour comprendre les actions nécessaires.

À la question des enjeux de la transition énergétique des entreprises, la réponse d’Erwin De Bock, responsable du département dédié au développement durable chez RSM Belgium, est sans appel : « Les sociétés belges devront s’adapter : une transition est nécessaire pour préserver la planète. » Quant à savoir si les objectifs fixés par l’Europe sont réalistes, la réponse est claire : « Les entreprises qui, à l’avenir, n’évolueront pas vers des produits et services durables s’exposent au risque de perdre des clients ou de ne plus pouvoir se placer sur des nouveaux marchés  », poursuit-il.

Des mesures ont été mises en place par l’Europe afin de faciliter la transition énergétique des entreprises.
Ainsi, les critères ESG (Critères environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) permettent d’évaluer les performances de durabilité des entreprises. De plus en plus intégrés dans les stratégies d’investissement, les critères ESG sont donc un moyen de mesurer l’impact global des sociétés, d’un point de vue social, environnemental et en termes de gouvernance.

La société devra s’adapter : une transition nécessaire pour préserver la planète, et la place de l’être humain sur celle-ci.

Bien que les coûts engendrés par cette transition puissent être conséquents, le responsable du département durabilité chez RSM Belgium préfère y voir une stratégie d’investissement : « À terme, les entreprises qui investissent dans la durabilité seront perçues comme des partenaires fiables, soucieux de la planète et du bien-être des travailleurs. C’est l’équilibre à atteindre. »
« L’Europe met à disposition de ses pays membres des moyens financiers pour aider les entreprises à faire cette transition, dont l’énergie fait partie, ajoute Erwin De Bock.

Mais les objectifs européens sont-ils atteignables par toutes les entreprises ? « Bien sûr, les exigences sont différentes pour un indépendant qui travaille seul et une société qui emploie plusieurs personnes », rassure mr De Bock. Cette transition énergétique s’est déjà inscrite dans la directive CSRD qui entre en application obligatoire pour les entreprises qui dépassent plus de deux des trois critères suivants : 250 employés, € 40 millions de chiffres d’affaires et € 20 millions de total de bilan. Le pacte vert pour l’Europe, appelé Green deal, impose quant à lui une réduction des émissions nettes de 55% des gaz à effet de serre d’ici 2030 et le net-zéro pour 2050.

« Nous cherchons non seulement à conscientiser les entreprises mais surtout, à aider à analyser l’impact des activités de celle-ci sur les personnes et l’environnement, grâce aux normes européennes en matière de durabilité (ESRS), » explique mr De Bock, qui estime que les normes ESRS sont un bon canevas : « Lorsque l’on parle de développement durable et de transition énergétique, il ne faut pas négliger l’aspect humain. L’objectif n’est nullement de fermer des entreprises qui ne répondent pas aux exigences européennes,  mais de les accompagner pour qu’elles puissent changer et évoluer vers notre ambition durable commune ».

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