Fellen : « Et si l’économie circulaire réconciliait liberté et écologie ? »

Qu’on soit une multinationale ou une PME, on peut faire de l’économie circulaire et en tirer profit. À l’appui, nos missions de terrain qui prouvent que « durable » et « circulaire » riment aussi avec « rentable ».

Alpha Innovations commercialise pour les PME wallonnes des solutions d’alimentation électrique et de monitoring. Pour l’entreprise, l’économie circulaire consiste à pratiquer une politique d’achats durables pour ses composants, mais aussi de travailler sur l’éco-conception de ses produits pour qu’ils consomment le moins possible chez ses clients. Elneo, spécialiste en air comprimé et fluides industriels compte reconditionner et fournir des compresseurs d’occasion et propose aussi de l’air comprimé en tant que service au lieu de produit. Au golf et à hôtel du Naxhelet, l’économie circulaire permet de tenter la valorisation de 100% des déchets alimentaires, mais aussi d’être le premier golf à ne pas utiliser d’eau de ville pour son green. Même un cabinet d’avocats peut rendre son empreinte numérique circulaire. 

Si tout cela est si réalisable, pourquoi toutes les entreprises ne se lancent-elles pas ? 1er frein : la méconnaissance de l’économie circulaire. Pour pouvoir l’utiliser comme outil et comme levier, il faut encore et toujours en passer par la sensibilisation et la vulgarisation. Former les jeunes, les moins jeunes, les salariés, les dirigeant(e)s, les conseils d’administration, mais aussi nos élus. 

2ième frein : l’économie circulaire est considérée comme une mode. Et cela principalement par les boomers qui ont peur qu’on leur interdise de faire du rallye le week-end, de prendre l’avion ou de manger un bon steak au resto. Pourtant, la question n’est pas là. Tant qu’on pensera qu’agir pour ralentir le réchauffement climatique est source de contrainte et de privation de liberté, le débat sera dans les mains des politiques et non des entreprises. Non, travailler durablement ne nous privera pas de liberté, ni de croissance de chiffre d’affaires. Au contraire, pratiquer l’économie circulaire donne justement la liberté de s’affranchir des hausses de prix et des pénuries de matières premières, de réfléchir intelligemment à la conception des produits et de maîtriser ses coûts.

Et si on gagnait les années à venir plutôt que de les subir ? Il est temps de former massivement à l’économie circulaire et de réconcilier les mots “liberté” et “écologie”. Et si on poursuivait des records de circularité plutôt que de températures ? Le record de belges formés à l’économie circulaire, le record de matières premières recyclées, le record de chiffre d’affaires issu de sources durables, le record de produits d’occasion reconditionnés par nos PME.

Les entreprises doivent prendre conscience de leur rôle et de leur immense pouvoir.

Oui il faut du courage pour battre des records, mais les athlètes vous le diront : ce n’est pas tant le fait d’avoir battu le record qui les excite, c’est le chemin parcouru pour y arriver. Alors là, on tiendra peut être quelque chose de durable, qui fera tourner notre monde plus rond, (ou plus circulaire).