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Entreprendre

Gaëlle Helsmoortel (Dgenious) : provoquer les opportunités de carrière et de business

16.06.2021
par Fokus Online

Une carrière entière dédiée à l’observation, l’analyse et la compréhension des consommateurs, bref : au Marketing. Qu’achètent-ils ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Ces questions préoccupaient déjà notre invitée en début de carrière en tant que marketeuse. Mais aujourd’hui, elle y répond !

Gaëlle Helsmoortel est CEO de Dgenious, une scale up tech qu’elle a créée avec Antoine Lebacq et Emmanuel Girod. Leur produit ? Une plateforme d’analyse et de reporting de data à l’adresse des chaînes de commerce et d’Horeca. Leur Why ? Les aider à adapter leur stratégie de vente à la réalité du marché, pour optimiser et accélérer leur business.

Son CV

  • 2019 : fonde Dgenious
  • 2012-2019 : Minds&More – Social Selling Methodology
  • 1998-2011 : Chez L’Oréal 
    • Sales & product manager
    • Sales & marketing manager
    • Marketing director 
    • Recrutment director 
  • 1993-1998  : Ichec Brussels Managment – ingénieur commercial

Le pitch

« Nous avons développé une plateforme analytique de monitoring spécifique pour les retailers et les chaînes de magasins. Notre but est de faire en sorte qu’ils aient toutes les données spécifiques pour piloter leur activité et leur réseau. Quels sont les clients qui sont venus acheter la semaine passée un croissant par exemple et qui ne sont pas revenus ? Quelle est la promotion qui fonctionne le mieux, dans quel magasin, à quel pourcentage ? Est-ce qu’il faut adapter demain les différentes promotions ? Voilà le type de questions auxquelles notre plateforme permet de répondre en temps réel. »

Entreprise en quelques chiffres

  • Plus de 3000 utilisateurs quotidiens
  • 5 pays 
  • Une équipe de 12 personnes
  • 1 million d’euros levé en pleine période de Covid 2020 


Dans cet épisode

2’54 : Son entrée dans le marketing très traditionnel via L’Oréal, puis dans le digital grâce à ses compétences de social selling. 

« Le social Selling ? C’est de voir comment adapter sa stratégie sales en intégrant tout ce qui est communication digitale. Il y a  le fameux cold calling, pour les hunters, les commerciaux qui n’ont pas forcément une liste de clients attitrés. Et le cold calling ? Ça ne fonctionne plus. Il faut faire en sorte que lorsqu’on appelle, on ne soit pas tout à fait inconnu. Et les plateformes digitales, réseaux sociaux, mais pas uniquement, nous permettent d’être reconnus comme des experts dans notre domaine, pour des personnes qu’on n’a encore jamais appelées. Le Sales peut avoir sa propre empreinte numérique, sa propre expertise grâce à son contenu, mais évidemment, c’est aussi lié à la marque, l’enseigne, pour qui il est encore parfois difficile de laisser les Sales produire leur propre contenu. Elles veulent maîtriser ce contenu. C’est à mon avis impossible, et c’est à nous d’accompagner les Sales dans la production. »

7’50 : Ses années dans une machine de guerre, L’Oréal 

« Quand j’ai eu 37 ans, je me suis dit ‘’aie aie aie’’… Soit je pars maintenant, avant mes 40 ans, soit je serai bloquée ici, dans le même ascenseur, avec les mêmes personnes. Je me suis dit que je ne voulais pas être bloquée comme ça. Mais beaucoup de gens ici n’ont pas compris mon départ : ‘’t’as un bon poste, un bon salaire, une belle voiture’’. Je me suis dit que si c’était pour m’ennuyer tout le reste de ma vie… C’est comme si quelque chose me rattrapait à ce moment-là, c’était maintenant ou jamais. »

11’58 : Son statut d’indépendant au sein d’une agence de consultance, bientôt l’entrepreneuriat  

14’58 : Un gros échec 

« J’en ai certainement eus. Mais soit j’ai une grosse capacité à les oublier soit… je ne pourrai pas te dire quels sont mes gros échecs, je ne m’attarde pas trop là-dessus. Je me suis plantée, je me suis plantée et puis je cherche une autre solution en fait. Même quand ça s’est mal passé avec un client, qu’un prospect me dit non, je trouve toujours un moyen de rester en contact avec eux. » 

19’56 : Faire son choix entre l’entreprise classique, la start up ou l’entrepreneuriat 

21’04 : les débuts de l’aventure Dgenious, avec Antoine Lebacq (CTO) et Emmanuel Girod (CAO)

« Je voyais leur plateforme, et je me suis qu’il y avait un vrai truc! J’étais en contact tous les jours avec des clients qui avaient des points de vente, même virtuels. Et je me suis qu’il y avait quelque chose dans sa technologie. Alors un jour, je l’ai appelé, et je lui ai demandé s’il cherchait quelqu’un qui développerait son produit, sa solution sur le Benelux, parce que moi je suis intéressée. Il m’a répondu qu’ici, il n’y avait que des purs technos, m’a proposé de le rejoindre, je n’ai pas hésité une seconde. » 

« Je vois l’impact que cette solution va avoir. Je suis une ‘’business’’. Ce que je sais faire, c’est de voir comment l’utiliser, comme l’intégrer dans une stratégie marketing. Ça, je sais faire. » 

24’41 : Les spécificités de leur solution SaaS

29’01 : Leur stratégie marketing basée sur le digital et une stratégie de contenu

« Moi je base presque toute notre stratégie sur le marketing digital et sur une stratégie de contenu. Je veux montrer en quoi notre solution peut les aider au quotidien, en quoi elle va leur permettre de faire plus d’argent. Je dois leur prouver qu’avec notre solution, il y aura un ROI important. Ça passe beaucoup pas des users cases.(…) je dis souvent que chaque nouveau client me rapproche du suivant. »

35’25 : Prendre des risques et entreprendre, peu importe l’âge !

« Moi, j’espère qu’à 85 ans, je lancerai encore un business comme dans Grace & Frankie sur Netflix, avec Jane Fonda ! J’adore ! Je le conseille à tout le monde ! Quand je vois Jane Fonda qui vend… Je ne sais pas si je peux le dire sur le podcast… Qui vend son vibromasseur pour femmes mûres ! Je ne suis pas sûre que c’est ça que je voudrais faire, mais à 85 ans, je veux encore lancer des business ! »

41’11 : Dans un secteur très concurrentiel, mieux vaut se spécialiser

« On s’est volontairement positionné sur une niche. Parce que lorsqu’on est comme ça, dans un secteur tellement concurrentiel, c’est impossible de s’attaquer à tout le marché. Je pars du principe qu’il vaut mieux avoir 60 % de parts de marché d’un petit morceau, que 0,05 % d’un gros morceau. Notre niche, c’est le retail, et même plus spécifiquement, les chaînes. »

43’11 : la valeur des datas, encore sous-estimée par les entreprises ?

Bienvenue dans le podcast Ô Summum ! Notre but : inspirer, démystifier, éclairer les parcours entrepreneuriaux daujourdhui, en provoquant une rencontre avec des entrepreneurs aventuriers dans l’âme, ambitieux, talentueux et passionnés. Pendant une heure, ils décortiquent leur parcours, analysent leurs expériences et partagent les multiples enseignements quils ont acquis !

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