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Tu veux ma photo ?

21.06.2021
par Frédéric Vandecasserie

L’été, on fait le plein de bons moments, de bonnes vibrations et de souvenirs éternels, conservés dans nos smartphones et cartes-mémoire : bref, de photos. Pour capter au mieux ces émotions et ces moments essentiels, dans les meilleures conditions, deux photographes expérimentés nous conseillent…

1 400 milliards de photos en 2020

Y’a pas photo ! Le nombre de clichés pris annuellement a été multiplié par près de vingt en vingt ans d’après les estimations du cabinet d’études Keypoint. Bilan : plus de 1 400 milliards de photos ont été prises en 2020 ! Mais, sur cette masse, combien d’images dénuées d’émotions, d’inventivité ou au cadrage aléatoire ?

« Et cela rejoint la question centrale : comment un photographe amateur peut-il essayer d’approcher les capacités du pro ? » résume Frédéric Raevens, photographe indépendant, spécialisé notamment dans le portrait. « Il existe cinq règles de base pour réussir une bonne image. D’abord, il faut avoir envie de faire une bonne photo. C’est-à-dire se poser, notamment, la question du cadrage optimal. Ensuite, surveiller la lumière et l’éclairage. Repérer l’endroit où l’on voudrait tirer un cliché, mais y revenir plus tard pour bénéficier de meilleures conditions. Puis, il importe de maîtriser la retouche. Des tas de bonnes photos sont gâchés par une poubelle dans le champ. Quatrième chose : ne déclencher que quand on est certain de ‘‘tenir’’ la bonne image ! Enfin, il importe de détenir du bon matériel. »

Cinq règles de base pour réussir une bonne image.

— Frédéric Raevens

Technique d’un « vrai » appareil photo

Car, même à notre époque où chaque nouvelle génération de smartphone explose la précédente à coups d’inflation de pixels, un téléphone ne peut pas tout. « La technique d’un ‘‘vrai’’ appareil photo aide surtout à travailler vite. C’est souvent essentiel même dans la photo de tous les jours. Par exemple, quand on veut capter une émotion fugace dans le regard de ses enfants », pointe Benoît Bouchez, photographe passé maître dans l’art de travailler en vitesse puisqu’il est une figure incontournable des circuits de F1. « Et puis, la technique s’apprend, tout simplement. On peut avoir le meilleur appareil du monde, si l’on ne sait pas s’en servir, il ne sert à rien. »

Enfin, outre la technique, la diplomatie est elle aussi essentielle à de bonnes images. Frédéric Raevens reprend : « Par exemple, lors d’un mariage, il y a toujours une famille plus photogénique que l’autre. Là, il s’agira de mettre l’autre famille à l’aise pour en tirer aussi de belles images. Les capacités du bon photographe ne s’arrêtent pas à la maîtrise de son appareil. C’est valable pour toutes les sortes de photo. »

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