fêtes
Famille

Survivre aux fêtes (sans tuer personne)

02.12.2019
par Julie Garrigue

C’est le départ des fêtes, l’heure des grandes retrouvailles en famille et, pour certains d’entre nous, le début du calvaire.

Double tranchant

Bon, on est entre nous alors on peut se le dire. Les fêtes, c’est un peu à double tranchant : c’est chouette de retrouver les cousins qui vivent à l’autre bout du pays, de voir papi et mamie heureux d’accueillir toute la famille et de profiter d’un magnifique repas, le plus faste de l’année. Et puis, il y a les risques d’un huis clos explosif, où l’alcool coule à flot et les gens tirent à balles réelles.

Tant de choses peuvent mal tourner:

  • Les disputes parce que tonton est d’extrême droite alors votre sœur est communiste;
  • Petites piques sur votre dinde trop cuite et votre pantalon trop serré;
  • Les rivalités entre cousins;
  • Le hurlement des enfants;
  • La vaisselle (qui ira se cacher aux toilettes/téléphoner/fumer pour échapper, comme chaque année, aux corvées?)

Avec tout ça, on espère presque reprendre le travail plus tôt! Alors, comment survit-on? Grâce à ce petit mode d’emploi.

Prendre du recul

Vous avez l’impression qu’on enfonce une porte ouverte en disant cela? C’est un peu vrai, on en convient. Prendre du recul, c’est garder en tête, à chaque fois que vous aurez envie de taper sur celle de quelqu’un d’autre. Que Noël n’arrive qu’une fois par an! Gardez votre langue dans votre poche, les mains sur les cuisses, et laissez couler les remarques perfides (au choix) sur votre célibat, votre job, la couleur de votre robe, etc. Comme le dit la sagesse populaire, « la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe »!

Et si vous venez de vous prendre un crachat sur la joue (il vise bien ce crapaud quand même…), prenez du recul, physiquement. Trouvez un petit coin où vous isoler, le temps de faire redescendre la pression.

Trouver des alliés

Pour écouter la tante Clothilde se plaindre sans fin de tout ou l’oncle Hubert décocher toutes les mauvaises blagues du monde, trouvez-vous un allié. Une personne avec qui rire de connivence pour que votre agacement ne prenne pas le dessus sur la bonne ambiance générale. C’est vrai que ce n’est pas très fair-play, mais vous vous souviendrez au moins du repas de Noël pour tous les fous rires silencieux avec votre cousine.

Faire de Noël un laboratoire

Inspirez à fond, toquez à la porte et entrez dans l’arène. Ou plutôt dans votre laboratoire grandeur nature! C’est l’occasion de perfectionner votre maîtrise des émotions et votre gestion de la colère. Parvenir à taire votre irritation devant les bruits de bouche de votre voisin de table et les gloussements suraigus de votre voisine est un talent qui vous sera toujours utile.

Cassez les schémas habituels et montrez l’adulte que vous êtes devenu, la personne compétente et intéressante que vous êtes

De même que poser vos arguments plutôt que de les hurler ne peut que vous rendre meilleur communicant le reste de l’année, au travail ou avec vos amis. Un exemple de négociation de Noël: doit-on prévoir du saumon ou du jambon cru en entrée? Vous avez envie de crier que « tout le sait! ça fait des années que [vous] le répétez! Mais c’est fou ! Personne ne [m’]écoute jamais ou quoi? Je déteste le poisson! ». Dites plutôt : « Et pourquoi ne pas prendre un peu des deux ? Comme ça, il y en aura pour tous les goûts ». Améliorez vos skills en conditions extrêmes.

Soyez acteur de la Bonne Humeur!

Rappelez vous pourquoi vous aimez les membres de votre famille le reste de l’année. Et dites-leur. Les marques de tendresse et les compliments devraient adoucir les conversations. Et d’un point de vue un peu égoïste, être gentil envers les autres devraient les encourager à se montrer, eux-aussi, plus bienveillants! C’est un win-win!

Vous avez tenté l’écoute active? Il s’agit d’essayer d’écouter, sans juger, sans interrompre, en prenant véritablement part à la conversation (poser des questions donc). Le principe semble tout droit sorti du monde des bisounours. Mais ça ne peut que vous aider à mieux comprendre les personnes en face de vous. Un peu d’empathie ne pas faire de mal quand il s’agit de supporter les éternelles jérémiades de la voisine Nicole. Ils passent Noël chez vous parce que ses enfants travaillent ou sont en voyage.

Dites « Non » s’il le faut

Si vous avez l’impression d’être chaque année la bonne poire, celui ou celle qui se retrouve à faire toute l’organisation ou toutes les corvées, celui ou celle qui rend tous les services, celui ou celle dont tout le monde profite, respirez et dites « non ». Vous avez le droit aussi de ne pas être disponible 24h/24 pendant les fêtes. Ils sont aussi vos vacances de Noël. Déléguez, demandez à une autre personne qui n’a rien à faire de prendre le relai et refusez gentiment.

Travailler votre image

Votre mère vous parle comme à l’enfant que vous étiez il y a 20 ans. Et ça vous met hors de vous. C’est sans doute l’un des aspects les plus compliqués des grandes réunions de famille. Vous côtoyez toutes ces personnes depuis votre naissance. Votre place dans la famille, les rapports de force, votre image d’enfant capricieux ou d’ado rebelle, tout est figé dans le marbre depuis si longtemps. Il est temps d’en changer! Habillez vous autrement, posez votre voix et vos discours, refusez d’entrer dans les mêmes disputes que les années précédentes. Bref, cassez les schémas habituels et montrez l’adulte que vous êtes devenu, la personne compétente et intéressante que vous êtes.

Si avec tout ça, vous n’arrivez pas à passer des fêtes apaisées en famille, louez en chalet en montagne et partez faire une randonnée. Et s’il vous plaît, postez vos photos avec le Hashtag #smartmediaagency, histoire que nous puissions nous évader aussi, si nos fêtes ne se passent pas comme prévu!

Article précédent
Article suivant