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Famille

Choisir une carrière d’avenir dans l’IT ou le secteur infirmier

26.08.2022
par Bastien Craninx

Guider les futurs adultes sur des choix de carrière n’est pas chose facile pour les parents, mais le monde du travail en Belgique en 2022 regorge encore d’opportunités selon les dernières études. Deux secteurs sont toujours en recherche de candidats : le secteur infirmier et celui de l’IT.

Face aux nombreux chamboulements qu’a connu le monde récemment, on aurait pu croire que le nombre de turnover et de démissions aurait augmenté ces dernières années. Et pourtant, il n’en est rien. Seuls 8,1% de tous les contrats ont été résiliés volontairement ou involontairement en 2021, soit une baisse de 16% par rapport à l’année 2020. Le niveau de rotation est, lui, historiquement bas et en baisse pour la première fois depuis 10 ans dans la majorité des secteurs*. Le monde de l’emploi se porte donc relativement bien en Belgique. Malheureusement, il existe toujours des exceptions. Et c’est surtout le secteur médical et celui de l’IT qui connaissent les plus grosses difficultés.

Tout le monde a encore en mémoire la lutte insensée qu’a menée le corps infirmier durant la récente pandémie. La situation a révélé le malaise que le secteur vivait depuis de nombreuses années. Pour Adrien Dufour, président de la Fédération Nationale des Infirmiers de Belgique, “il n’y a pas de secret, le métier a besoin d’un réel coup de pouce”. L’une des premières choses à faire serait donc de revaloriser le métier. “Il faut donner une image de la profession positive aux enfants dès le secondaire pour faire naître des vocations”. Mais qui dit image positive, dit également qu’une amélioration des conditions de travail y est attendue de pied ferme. Pour un jeune adulte en quête de sens, ce métier peut néanmoins apporter une réelle satisfaction, même si les salaires sont bas et que les horaires ne sont pas faciles.

Il faut donner une image de la profession positive aux enfants dès le secondaire pour faire naître des vocations.

— Adrien Dufour, président de la Fédération Nationale des Infirmiers de Belgique

Dans le secteur de l’IT, si la pénurie de profils se fait également sentir, elle ne souffre pas de conditions de travail aussi difficiles. “C’est un secteur au sein duquel la majorité des gens se plaisent énormément”, explique Manuel Pallage, CEO de la société NSI. Le taux de turnovers y est d’ailleurs relativement faible”. Le problème dans ce secteur réside plutôt dans une pénurie de ressources directement opérationnelles. La plupart des entreprises s’arrachent donc les quelques candidats disponibles sur le marché de l’emploi à coup d’offres salariales mirobolantes. Pour le patron de NSI, la solution pour les entreprises serait surtout d’investir dans la formation. “Il faut former les jeunes qui viennent de terminer leurs études, leur offrir une spécialisation et les rendre opérationnels au sein même des entreprises”. Les parents ne doivent pas être en reste non plus : “il faut également former les quinquagénaires (qui en ont besoin) aux nouvelles technologies”. Cela ne prendrait que 4 à 6 mois, mais le bénéfice serait au rendez-vous. Cette façon de faire permettrait aux apprenants de se sentir valorisés tout en assimilant la culture de l’entreprise qu’ils rejoignent de la meilleure des manières.

Manuel Pallage estime enfin que c’est l’adéquation humaine avec l’employeur et la variété des missions qu’il propose qui détermine le potentiel d’une nouvelle relation de travail. “L’employeur devra également maintenir une culture familiale au sein de laquelle on travaille dur, mais qui laisse aussi de la place à l’amusement.” Voilà donc un bon point de départ pour chercher un emploi à n’importe quel âge.

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