Geoffroy Van Humbeeck
Entreprendre

Geoffroy Van Humbeeck : impact social et ambitions économiques

08.09.2021
par Fokus Online

Croire en un monde plus beau, plus juste plus écolo, voilà le sujet de ce nouvel épisode. Vente, Croissance, et Idéaux sont-ils compatibles ? C’est la question que se posent des milliers d’entrepreneurs sociaux. Celui qui a reçu notre journaliste, Julie, dans ses bureaux non seulement le pense, mais il s’attaque à un problème de poids : 350 000 téléphones mobiles sont jetés à travers le monde chaque jour. 350 000. 127 millions par an. Et des études disent que 60 % de ces téléphones jetés sont encore état de fonctionner. Et c’est la mission que Geoffroy Van Humbeeck, fondateur de aSmartWorld, s’est donnée : collecter, reconditionner, et remettre sur le marché vos vieux GSM.

Son CV 

2020 : création de la Fondation pour l’Inclusion Digitale
2018 : création de aSmartWorld
2007 – 2017 : Mauritanie, Chine, Congo, singapore, Myanmar.

Le pitch 

« Chez aSmartWolrd, nous collectes des smartphones et tablettes, chez les particuliers comme les entreprises, et nous les transformons en impact sociétal et environnemental positif, via leur reconditionnement et leur remise sur le marché. »
aSmartWorld en quelques chiffres :

  • 3 ans d’existence
  • Une croissance ambitieuse
  • Une équipe d’une dizaine de personnes
  • Une levée de fonds sur Lita.co
Geoffroy Van Humbeeck

J’ai toujours pensé à l’entrepreneuriat, mais sans être non plus le type de profil qui passe des soirées entières sur Google pour trouver la bonne idée.

— Geoffroy Van Humbeeck

Dans cet épisode

2’00 : Son parcours d’expatrié, de l’Afrique à l’Asie

« J’ai passé 10 ans à l’étranger. Je partais pour une expérience assez courte que je voulais absolument vivre : la Chine, la république du Congo, Singapour et le Myanmar. J’ai toujours été convaincu que le monde avait davantage à offrir que la petite Belgique. Ça a toujours été en moi, donc j’ai voulu aller voir ce qui se passait ailleurs, en termes de cultures, de façons de travailler, etc. Mais je ne voulais pas seulement y aller en vacances, je voulais travailler pour être confronté à la réalité de la vie locale. Et de fil en aiguille, ça a duré 10 ans. »

8’00 : De retour en Belgique, entreprendre, naturellement.

« J’ai toujours pensé à l’entrepreneuriat, pensé à avoir de l’impact. Mais sans être non plus le type de profil qui passe des soirées entières sur Google pour trouver la bonne idée. Je ne suis pas du tout comme ça. Et finalement, ça s’est fait tout naturellement. En capitalisant sur l’expérience que j’ai pu accumuler à l’étranger. »

16’49 : Du Constat à l’idée

« J’ai identifié qu’il y avait quelque chose à faire avec les smartphones. C’est un secteur très récent, les tablettes plus encore. Et comme tout secteur d’activité très récent, il est encore très désorganisé, il est rempli d’opportunistes qui sont là pour le profit court terme et immédiat, sans aucune notion de bien faire les choses. Comme j’ai identifié, comme chacun et chacune d’entre nous, que nos tiroirs débordent de vieux GSM, que les entreprises regorgent de smartphones dont elles ne savent pas quoi faire. »

« Et en creusant un peu, je me suis rendu compte que c’était un peu le Far West comme j’aime bien dire, avec des brokers qui achètent des lots au bout du monde, les fonds venir ici puis repartir en Asie pour les reconditionner. Je me suis dit que c’est dommage, pourquoi les faire circuler mille fois autour de la terre alors qu’il y a plein de téléphones ici, en Belgique, à collecter, qu’il y a des gens très capables de les déconditionner, et qu’il y a une demande pour les remettre en circulation. Voilà, c’est parti de ce constat. »

19’27 : De l’idée au business model

« On est dans un business model où l’impact est central : il n’y a pas de différenciation entre l’impact et la rentabilité. On ne fait pas de choix entre l’impact et la rentabilité. C’est grâce à l’impact qu’on espère être rentable, parce que ça reste essentiel. Sans cela, dans 3 ans, on n’aura plus de subsides, et on ira droit dans le mur. L’impact sera réduit à néant. Donc il n’y a pas de honte à dire qu’on génère des revenus quand on est une société à impact, parce que sans ça, il n’y a pas d’impact, on n’engage pas de personnes localement, on ne fait rien du tout. »

« Ce qui intéresse les entreprises clientes, c’est cet impact. Il n’y a rien de sexy dans le fait de reconditionner des smartphones, c’est l’impact qui est sexy, et c’est un vrai cercle vertueux. Plus il y a d’impact, plus on séduit de personnes, et plus on séduit de personnes, plus on a de l’impact. » explique Geoffroy Van Humbeeck.

27’20 : Le smartphone reconditionné, le marché vraiment prêt ?

« 10 % des téléphones vendus en France sont reconditionnés. Ce qui représente 2 millions de téléphones, juste pour le marché français, c’est déjà pas mal. Et c’est une tendance que l’on observe ailleurs également. C’est une vraie tendance. Et notre difficulté n’est pas de vendre, elle est de collecter en fait. Les appareils sont là, mais il faut conscientiser les particuliers et les entreprises. »

Geoffroy Van Humbeeck

Il n’y a rien de sexy dans le fait de reconditionner des smartphones, c’est l’impact qui est sexy, et c’est un vrai cercle vertueux.

— Geoffroy Van Humbeeck

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