« Naître et Grandir » : accompagner les parents et les futurs parents
Devenir parents ne s’improvise pas. Pas davantage que de le redevenir. Pour faire face aux multiples interrogations qui parsèment ce moment de nos vies, on peut avoir besoin d’oreilles bienveillantes. Il faut alors se tourner vers des personnes compétentes, capables de prodiguer conseils et accompagnement.
Avant la grossesse
Ce besoin d’accompagnement peut être ressenti à tout moment : d’avant la grossesse aux premières années de l’enfant. Sophie Engelskirchen est Responsable Régionale Accompagnement au sein de l’ONE, l’Office de la Naissance et de l’Enfance. « Dans les consultations prénatales, l’accueil est assuré par un gynécologue ou une sage-femme ainsi que par un partenaire enfants-parents. Grâce à divers examens tels que prise de sang, échographie ou analyse d’urine, ils vérifient si le bébé se développe bien et s’assurent de l’équilibre de la santé de la maman. »
Après la naissance, ce sont d’autres interrogations qui apparaissent. Et là encore, il est bon de s’en remettre aux avis de professionnels. « Lors de ces séances de consultations, les parents rencontreront un médecin qui examine l’enfant, suivra ses courbes de croissance, proposera de vacciner bébé, et veillera à son bon développement psychomoteur. Entre 18 mois et 2 ans, il pourra même bénéficier d’un dépistage visuel. Parce qu’au plus tôt on dépiste un trouble de la vue chez un enfant, meilleurs sont les résultats du traitement. Et il y a plus encore ! Puisque des équipes des consultations pour enfants proposent aussi des activités collectives : coin lecture, éveil musical, initiation au massage bébé,… », poursuit Sophie Engeslkirchen.
Important à mentionner
Important à mentionner également : chaque entretien se déroule sans le moindre jugement, et tous les sujets y sont abordés. « Il n’y a aucun tabou et chacun est libre de tout demander. Le message que nous voulons transmettre est aussi simple qu’essentiel : “Non, vous n’êtes pas seul(e)” ! » rappelle Guillaume Goffin, Chargé de Communication à l’ONE.
Il n’y a aucun tabou et chacun est libre de tout demander.
Programme « Naître et Grandir »
En parallèle du suivi médical, le programme « Naître et Grandir » se prolonge de manière individualisée. Le partenaire enfants-parents ou « PEP’s » peut même se déplacer au domicile des familles qui le souhaitent. Ces visites personnalisées et gratuites sont des moments idéals pour se poser avec ce professionnel qui prend le temps de discuter des questionnements amenés par la parentalité.
Pourtant, de trop nombreuses personnes restent encore isolées, en tête-à-tête avec leurs interrogations. Ce que déplore bien entendu Guillaume Goffin : « Ce type de consultation est encore trop souvent source de préjugés : certaines personnes pensent que de telles séances sont réservées à des populations en situation de pauvreté et de précarité. Alors que ce n’est pas le cas ! C’est ouvert à tout le monde ! » « C’est un service que l’on peut qualifier d’universel, et qui s’opère bien entendu en toute confidentialité », précise encore Sophie Engelskirchen.
Visite « préconceptionnelle »
Enfin, il est même aussi parfois possible, voire souhaitable, de pratiquer une visite « préconceptionnelle ». « Parce que faire le choix de devenir parent pour la première fois, ou de donner un petit frère ou une petite sœur à un enfant, c’est une aussi idée qui se prépare. Grâce à cette visite, les futurs (nouveaux) parents auront l’occasion de rencontrer un médecin ou une sage-femme pour répondre aux questions liées à la prévention de la santé. De son côté, le partenaire enfants-parents sera, quant à lui, présent pour écouter et répondre aux questions sur la fertilité, la grossesse ou l’accueil d’un enfant.
Et il informera aussi sur l’alimentation avant et pendant la grossesse, sur les compléments alimentaires comme l’acide folique et sur les produits à éviter (certains médicaments, alcool, drogue…) afin de favoriser la conception d’un enfant. Les possibilités sont donc multiples pour que toutes les questions puissent être abordées à chaque étape. Et il serait dommage de s’en priver », conclut-elle.
Sophie Engelskirchen
Responsable Régionale
Accompagnement