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Fêtes

Et si on reprenait du temps pour soi ?

20.12.2021
par David Hainaut

À l’aube de cette année 2022, l’heure des grandes décisions approche. L’occasion, en ces temps où l’importance du bien-être est en vogue, de penser à soi. Et d’en profiter pour recharger ses batteries…

Semaines surchargées

Les semaines surchargées, beaucoup d’entre vous les connaissent. Entre la famille et le travail, les amis et la maison, les activités extrascolaires, la cuisine ou l’administratif, une bonne partie des Belges n’a pas toujours l’occasion de prendre le temps de souffler. Ne fut-ce qu’y songer, même! En résulte souvent une fatigue, tant physique que psychologique, dans cette époque hyper-connectée, individualiste et propice à une course à la performance dans laquelle on s’oublie, parfois. Or, les experts le constatent, l’envie de ralentir la cadence semble de plus en plus présente au sein de la société. Et si cette année nouvelle était l’occasion de (re) trouver un certain équilibre ?

Plus productif

Tout d’abord, même si un réflexe — souvent bien ancré ! — de culpabilisation guette, il faut bien se mettre en tête que songer à soi n’a rien d’anormal. Au contraire même, puisque se recentrer de temps à autre permet (précisément) d’être plus productif dans sa vie et son quotidien. Un repositionnement qui peut notamment passer par des activités, des passions ou de nouvelles habitudes, comme en témoigne Lisa Gutknecht, spécialiste du bien-être et pour qui la routine du soir est importante. « Car elle influence tant l’hygiène de vie que les performances et le sommeil. Ce moment souvent de détente peut varier chez chacun.

Par exemple via des exercices de respiration, des massages, un bain ou une douche chaude. Ou encore, une balade ou simplement boire une infusion. » Tout en conseillant de se déconnecter deux heures avant d’aller se coucher, de veiller à avoir des repas équilibrés et de rappeler l’importance de l’activité physique, elle conseille aussi de profiter du soir pour se prendre le temps de se poser toutes sortes de questions basiques, comme « Quels défis ai-je réalisés aujourd’hui ? De quoi puis-je être heureux après cette journée ? » Ou encore « En quoi suis- je reconnaissant ? ».

Des exercices de respiration, un bain ou une balade peuvent suffire.

— Lisa Gutknecht

Changer d’environnement

Des conseils qui rejoignent ceux d’Édouard Huybrechts, pour la plateforme Jobat qui propose, lui, « de changer parfois d’environnement et de savoir se rendre inaccessible, en se déconnectant. » L’hyper-connexion est d’ailleurs un comportement particulièrement répandu alors que les sonneries de nos GSM, les alertes de nos messageries et les vibrations de nos notifications nous interrompent en moyenne 65 à 80 fois par jour, selon une étude parue en 2019 (Nouvelle Fenêtre dans la revue Computers in Human Behaviors. Et pour cause ! Nous avons entre 60 et 90 applications installées sur notre téléphone. L’agence digitale Hootsuit publie chaque année des statistiques précises sur l’état de la digitalisation dans le monde.

En Belgique

En Belgique, 8,83 millions d’individus possèdent un compte sur un réseau social. Soit… 76 % de la population. Un ratio énorme, qui doit aussi être lu à l’aune de temps passé sur ces réseaux : en moyenne, les internautes belges âgés entre 16 et 64 ans ont passé 1h45 par jour sur les réseaux sociaux en 2020. C’est-à-dire une progression de 9,4 % par rapport à 2019. Le FOMO [Fear Of Missing Out, la peur de rater quelque chose] est l’un des ressorts principaux de notre addiction au digital. C’est surtout une source de stress importante pour nombre d’entre nous, au point de nous scotcher devant les écrans : impossible dès lors de « se rendre inaccessible », comme le conseille Édouard Huybrechts. Parvenir à dire « non » aux sollicitations pour retrouver du temps pour soi, c’est peut-être ça, le vrai bien-être.

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