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Finance

Investir pour le durable à l’étranger

16.12.2021
par Charlotte Rabatel

Choisir des placements éthiques et durables pour ses investissements devient de plus en plus fréquent. Mais lorsqu’on souhaite le faire en dehors de la Belgique, la transparence de ses investissements n’est pas toujours facile à trouver. 

Définir le durable

Tom Van Den Berghe donne le ton : « Définir le durable, ce n’est pas évident ». Il est le directeur finance durable chez Febelfin. Établir un cadre autour de la question de la durabilité et de l’éthique relève d’aspects personnels et subjectifs. Mais cela n’empêche pas le marché d’évoluer. 

L’ABRDN offre une expertise en matière d’investissement à travers toutes les principales classes d’actifs. « Autrefois une solution d’investissement de niche, l’investissement à impact a maintenant fait son chemin parmi les investisseurs. » L’entreprise constate, sur son site, une prise de conscience grandissante de l’impact potentiel sur l’économie des risques environnementaux, mais aussi sociaux.

Critères ESG

Le directeur des finances durables parle des critères ESG pour choisir ses investissements. Le E pour l’environnement : « avec le changement climatique. Mais également la biodiversité ou encore les besoins en eau ». Après, le S équivaut aux aspects sociaux. « C’est les droits de l’homme, le travail des enfants, droit du travail, etc. » Quant au G, il s’apparente à la gouvernance de l’entreprise : « C’est-à-dire la bonne gouvernance des entreprises. Là, on retrouve la composition des conseils d’administration. Ou l’indépendance. » Il faut donc s’appuyer sur ce type de critère pour essayer de s’approcher au mieux d’un investissement durable. Mais lorsqu’on vise un investissement en dehors du territoire belge, trouver les informations relatives à ces facteurs est un travail de longue haleine. « Ce n’est pas si facile d’investir à l’étranger », souligne Tom Van Den Berghe. Il ajoute : « Le plus difficile c’est de trouver les bonnes informations sur les activités des entreprises étrangères. » 

La Commission européenne

Mais la Commission européenne a mis en place des règles, comme les rapports non-financiers. « À côté du rapport annuel traditionnel avec les chiffres financiers, il y a un rapport séparé avec les chiffres et les informations sur le durable de l’entreprise », explique Tom Van Den Berghe. Il nous parle aussi d’un commerce en plein essor. « Des grandes entreprises qui font des analyses de ces données. Et qui vendent les résultats de leur analyse aux gestionnaires. » Pour lui, c’est un « booming business » non seulement parce que ce type d’informations devient de plus en plus important, mais aussi parce que « c’est presque impossible pour une banque ou un gestionnaire de fortune de faire toutes ces analyses lui-même. Alors ils achètent ces donnes et cette analyse. »

Et de souligner que selon lui : « Sur le long terme, les produits d’investissements plus durables sont plus stables. Parce que la durabilité se joue précisément sur le plus long terme. » Mais il rappelle tout de même que comme pour tout type d’investissement, il faut veiller à diversifier son portefeuille : « C’est une règle générale. Aussi pour un investisseur qui cherche un produit durable. » 

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