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Diversité

Un plafond de verre à briser ?

Sous-représentées parmi les dirigeants d’entreprise ou à la tête de plus petites structures, les femmes continuent d’arpenter le long et pénible chemin qui mène à un écosystème entrepreneurial inclusif. À quand une réalité ?

Sous-représentées parmi les dirigeants d’entreprise ou à la tête de plus petites structures, les femmes continuent d’arpenter le long et pénible chemin qui mène à un écosystème entrepreneurial inclusif. À quand une réalité ?

Ténacité à toute épreuve

Là où beaucoup parlent, d’autres, bien moins nombreux, agissent. En quête de liberté, de réalisations personnelles ou simplement d’un cadre professionnel qui leur ressemble, les femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat en Belgique ont toutes un point commun : une ténacité à toute épreuve. Et dans un écosystème que Sana Afouaiz, fondatrice et directrice de Womenpreneur, un incubateur qui accompagne gratuitement les femmes entrepreneures, désigne comme « exclusif et sélectif », de la ténacité il en faut… et pas que !

À 27 ans, Sana a une passion pour casser les codes et remettre les points sur des « i » qui dérangent. Ça tombe bien, car dans le mot « invisible », il y en a trois et cet adjectif à lui seul suffit à définir l’entrepreneuriat féminin… ou presque. Avec un palmarès déjà impressionnant, cette « entrepreneuse à vie » raconte le bonheur d’une liberté sans équivoque et la joie de travailler en accord avec ses propres valeurs.

Société innovante, progressiste et diversifiée

Après plusieurs années de voyage et d’observations, force est de constater que les ressources débloquées pour faire place à une société innovante, progressiste, diversifiée et inclusive sont insuffisantes. Souvent au cœur des débats, mais plus rarement au cœur des investissements, les mécanismes de soutien mis en place pour accompagner les femmes entrepreneures savent se faire discrets.
Trop discrets.

Sans investissement, d’ici dix ans, on revivra les années 50 en Europe alors que c’est évitable.

Un investissement essentiel

« Ce que les institutions n’arrivent pas à comprendre c’est qu’investir dans l’entrepreneuriat féminin n’a rien d’un geste gentil. Au contraire, c’est un investissement essentiel. Aujourd’hui, les femmes perdent de plus en plus leurs emplois, il faut donc développer un système pour répondre à ce besoin. Sans quoi, d’ici dix ans, on revivra les années 50 en Europe alors que c’est évitable. La formule secrète d’une société inclusive qui prospère, on la connaît. Il n’y a qu’à regarder Singapour dont la ressource première est le capital humain. L’équation magique, c’est celle-ci : capital humain, diversité, investissement et empathie. »

Implémenter une série de mesures

Face à certaines attitudes sociales et culturelles dissuasives, soutenir la réussite de l’entrepreneuriat au féminin nécessite encore d’implémenter une série de mesures. Premièrement, il est crucial de mettre en lumière des modèles à suivre, des cheffes d’entreprise qui ont réussi un tour de force et de persévérance pour atteindre leurs objectifs professionnels. Ensuite, il est essentiel de garantir l’accès neutre à l’enseignement de domaines historiquement masculins (et, a priori, aussi les plus lucratifs) tels que la science, l’IT, l’ingénierie, etc.

Vous l’aurez compris, du soutien structurel au réseautage en passant par le financement, devenir une femme entrepreneure est une véritable bataille. Alors, aux armes citoyennes !

01.09.2021
par Célia Berlemont

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