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50+

Faire face aux douleurs chroniques…

28.05.2021
par Frédéric Vandecasserie

Bien qu’elles fassent, malheureusement, partie du quotidien des plus de 50 ans, les douleurs chroniques ne sont pas une fatalité. On peut non seulement les combattre, mais aussi, bien souvent, les prévenir. 

Pas toujours une fatalité

Passé cinq décennies, l’adage selon lequel « À cinquante ans, si tu ne te réveilles pas en ayant mal quelque part. C’est que tu es mort ! » est trop souvent répété, à tort et à travers. Alors que les douleurs chroniques ne constituent bien entendu pas toujours une fatalité. « De fait ! », nous confirme Bart Morlion. Il est spécialiste de la douleur à la KU Leuven. « En résumé, il existe deux types de prévention. La prévention primaire et son équivalent secondaire. La première vise à éviter d’être touché par ce type de douleurs et la seconde, elle, s’adresse aux gens déjà victimes de maux chroniques. Mais qui vont essayer de lutter contre leur aggravation, voire de les réduire ! » 

Pour combattre tout cela, deux mots d’ordre. Mouvement et modération. « Notre mode de vie, trop sédentaire, doit être adapté. Et puis, il faut aussi apprendre à mieux gérer le stress, tant physique que psychologique. »

Les douleurs chroniques viennent souvent de nos rythmes de vie effrénés. 

- Anne Bolle

Nos rythmes de vie effrénés

Et pour cela, on peut compter, par exemple, sur Anne Bolle, sylvothérapeute. « Les douleurs chroniques viennent souvent de nos rythmes de vie effrénés. J’ai coutume de dire qu’en sylvothérapie, on laisse son mental à l’orée de la forêt. Puisque cette discipline consiste à aller se balader et respirer, très calmement, en pleine nature », explique-t-elle.

Encore à ses balbutiements dans nos contrées, la sylvothérapie est cependant déjà très populaire à travers le monde, en particulier dans le pays qui l’a vu naître : le Japon. 

« Là, on parle carrément de médecine préventive en désignant la sylvothérapie. Concrètement, cette discipline dégage trois effets distincts », détaille Anne Bolle. « Tout d’abord, elle agit sur notre état émotionnel, puisqu’elle favorise la réduction du stress et nous amène vers un état d’esprit plus positif. Vient aussi un effet purement physique, car les arbres relâchent des phytoncides, qui exercent un effet régulateur et apaisant sur la tension et la fréquence cardiaque. Enfin, intervient également un aspect cognitif. Quand le cerveau est mis en pause, comme c’est le cas dans la sylvothérapie, il se produit un effet régénérant sur les cellules. »

Une aide médicamenteuse

Après, n’en reste pas moins que certaines douleurs ne sont pas à même d’être soulagées, ou prévenues, par aucune méthode dite « alternative ». Et là, le recours à une aide médicamenteuse, bien dosée, reste souvent inévitable. « Il faut parfois des médicaments pour traiter les douleurs chroniques », confirme Bart Morlion. « D’autant plus que les gens qui en souffrent sont souvent ceux qui risquent le plus d’en développer d’autres. Dans le même ordre d’idées, les 50 ans et + contractent aussi davantage de douleurs telles que le zona. Et, dans ce cas, la vaccination peut aussi aider à prévenir ces douleurs nerveuses. Le vaccin, c’est aussi une forme de prévention, mais d’un autre genre… »

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