Wallonie cyclable
Mobilité

La Wallonie cyclable de demain

15.09.2022
par Fokus Online

La Région wallonne veut rattraper son retard sur la Flandre en matière de pratique du vélo. Investissements en infrastructures, services au vélo et changement de mentalités sont les armes dont elle s’est dotée.

La Wallonie s’est dotée d’une vision FAST 2030 et d’un plan d’action Wallonie cyclable 360°. « L’objectif est d’obtenir un report modal de la voiture individuelle vers les autres modes de transport », explique Boris Nasdrovisky, manager Mobilité Active. au SPW Mobilité. « Encore 40% des Wallons parcourent deux kilomètres en voiture. Ces courtes distances peuvent être faites à pied ou à vélo. » Pour ce faire, la Wallonie cyclable souhaite modifier la gouvernance, l’infrastructure et le réseau, les services ainsi que la sensibilisation et la communication.

La Région a donc sensiblement augmenté les montants alloués à ses infrastructures cyclables et ce, tant au régional qu’au communal. « Rien qu’au niveau local, on passe de 64 millions d’euros de subventions pour 116 communes en 2019-2022 à 210 millions pour toutes les communes entre 2022 et 2024 » indique Benoît Dupriez, Manager des réseaux cyclables. « Nous ne verrons les effets que dans deux ou trois ans. Entre le moment où l’on réserve l’enveloppe budgétaire et celui où l’aménagement cyclable est réalisé, cela prend toujours du temps. »

La Wallonie souhaite modifier la gouvernance, l’infrastructure et le réseau, les services ainsi que la sensibilisation et la communication.

Le projet de cyclostrade, déjà bien entamé vers Bruxelles, devrait poursuivre son développement alors que huit autres liaisons sont à l’étude pour Liège et trois autres dans le Brabant wallon. « La démarche est assez récente mais parfaitement réalisable », assure Benoît Dupriez. Au niveau Fédéral, le soutien est total.

L’Etat souhaite voir aboutir ces projets cyclables le long de son réseau de chemins de fer. Loin d’être anecdotique, cette mesure permet de limiter les carrefours rencontrés par les cyclistes pour favoriser l’accès direct aux différentes villes. « Cela occasionnera moins de conflits avec les automobilistes et desservira bien plus de lieux habités. En longeant la voirie, les pentes rencontrées seront également plus faibles ». Sans compter que cela permettra de combiner aisément trajets en train et trajets à vélo.

Enfin, la meilleure des initiatives à mettre en place pour favoriser le report modal se résumerait certainement en un seul mot : la volonté. Une volonté des citoyens et des politiques de refuser l’idée que la Wallonie n’a pas de culture du vélo. « Il faut arrêter de se braquer sur les contraintes et, au contraire, voir les possibilités qui s’offrent à nous ». C’est vers cela que nous devons tendre.

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