Henry : « Vers une mobilité libre et décarbonée ! »

Philippe Henry, Vice-Président et Ministre du Climat, de l’Énergie, de la Mobilité et des Infrastructures
Les conséquences du dérèglement climatique deviennent chaque jour plus concrètes pour les citoyens. Comme chaque secteur, la mobilité doit tendre vers davantage de durabilité. Par exemple, en favorisant un meilleur partage de l’espace public qui intègre les différents modes de transport.
Bien sûr, les voitures continueront de circuler, mais en moindre quantité et avec un impact environnemental réduit. Nous observerons également une augmentation du nombre de voitures partagées, surtout en milieu urbain. Toutes nos actions s’inscrivent pleinement dans l’ambition de la Vision FAST de la Wallonie, qui vise à réduire la part modale de la voiture d’ici 2030 (à hauteur de 60%, contre 83% en 2017) et à accroître l’utilisation des modes actifs et des transports en commun. Au travers de ces différents moyens de déplacements interconnectés de manière très efficace, les usagers retrouveront davantage de confort et de plaisir au cours de leurs déplacements (personne ne souhaite passer ses journées dans les embouteillages). Cette volonté s’est traduite par des investissements sans précédent dans les infrastructures des modes de transport actifs (marche et vélo) et dans les transports en commun.
Ainsi, depuis le 1er septembre 2022, le gouvernement a mis en place la quasi-gratuité des bus TEC (12€/an) pour certains publics-cibles (18-24 ans, 65+ et BIM). L’offre du TEC s’est déjà fortement développée avec une augmentation de 10% de l’offre entre 2019 et 2023, notamment via de nouvelles lignes Express (confortables, rapides et couvrant de longues distances) et un redéploiement progressif du réseau TEC à l’aide de la participation citoyenne. De nouveaux concepts innovants ont également vu le jour, comme le TEC à la demande, les lignes Aérobus ou éVasion. Les travaux sont en cours ou planifiés dans plusieurs villes : le tram de Liège, extension du tram de Charleroi, et les BHNS à Mons, Charleroi, et Liège.
Bien sûr, on roulera toujours en voiture, mais moins qu’aujourd’hui et dans des voitures affectant moins l’environnement.
En matière de politique cyclable, un plan d’action et un nouveau décret visent à apporter une vision à long terme. Le concept novateur de Cyclostrade, c’est-à-dire des « axes express » pour les vélos, vise à établir un réseau cyclable structurant. Le Plan d’Investissement Mobilité Active Communal et Intermodalité (PIMACI) permet aux communes de réaliser des aménagements cyclables, piétons ou favorisant l’intermodalité. Ceci se fait notamment à travers l’aménagement et l’amélioration de l’accessibilité à des Mobipôles/Mobipoints, c’est-à-dire des lieux où il est possible de changer de moyen de transport et d’accéder à divers services tels que restauration et commerces. Associés aux projets concernant les voiries communales, ce sont plusieurs centaines de kilomètres de pistes cyclables qui sont actuellement aménagées ou qui le seront dans les 2 à 3 prochaines années.
La Wallonie a choisi d’investir massivement dans les modes de transport alternatifs, afin que dans un avenir proche, notre mobilité soit différente, moins impactante et plus agréable !