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Mobilité

CNG/LNG : Un plein moins cher pour une conduite plus propre

17.09.2019
par Fokus Online

Des prix de carburant qui ne cessent d’augmenter et des alternatives (voitures hybrides et électriques) encore terriblement chères… Les conducteurs qui souhaitent limiter leur facture de carburant et penser à l’environnement manquent d’échappatoires. Et s’il existait une solution ? Le temps est peut-être venu de passer au gaz. Le CNG (Compressed Natural Gas) ou le LNG (Liquified Natural Gas) permettent aux conducteurs de voitures, camionnettes, camions et bus de payer moins cher tout en prenant soin de l’environnement.

Pour éviter immédiatement tout malentendu. Le CNG et le LNG n’ont aucun rapport avec le LPG plus connu. « Le CNG et le LNG sont simplement du gaz, respectivement compressé et liquide », déclare Didier Hendrickx, Public Affairs Manager de Gas.be. « Le LPG est un produit résiduel de la production de pétrole. Alors que presque toutes les voitures LPG sont équipées d’une installation LPG après la livraison, près de 99 % des véhicules CNG sont livrés départ usine en Belgique. Un autre exemple. Vous pouvez stationner une voiture CNG dans les parkings souterrains également. Ce n’est pas le cas pour les véhicules LPG. »

Bien plus propre

Le CNG est principalement destiné aux voitures particulières et aux camionnettes. Même si les bus scolaires ou les bus des transports en commun peuvent parfaitement utiliser ce carburant. Il existe déjà des modèles hybrides (CNG et électriques) également. En raison de sa densité en énergie plus élevée, le LNG s’adresse surtout aux camions et aux bus qui parcourent de longues distances. À l’heure actuelle, le secteur maritime y a de plus en plus recours aussi, pour les navires de croisière, les porte-conteneurs et les bateaux fluviaux par exemple.

« Le LNG/CNG présente un avantage de taille. Il est bien plus propre que l’essence et le diesel », ajoute Didier Hendrickx. « Les émissions de CO2 sont déjà inférieures de 10 à 20 %. Mais les émissions de NOx (oxyde d’azote) sont certainement inférieures de 80 %. En ce qui concerne les particules fines, nous sommes déjà à quelque 90 %. De plus, le CNG peut tout à fait être produit à partir de déchets et de résidus agricoles. »

Le processus

« La Belgique a déjà lancé ce processus. Il s’agit donc d’un carburant renouvelable qui s’intègre parfaitement dans une économie circulaire et fait baisser les émissions de CO2 de 80 à 100 %. Si les évolutions se poursuivent comme aujourd’hui. Nous pourrons couvrir la moitié de la consommation de gaz européenne de cette manière dans les prochaines décennies. Soit 250 milliards de mètres cubes. Dès lors, nous dépendrons beaucoup moins du gaz importé. Il est donc totalement prématuré d’enterrer le moteur thermique. »

Avec le CNG et le LNG, qui deviendront progressivement renouvelables, les particuliers et les entreprises disposent. Donc d’une solution immédiate pour améliorer la qualité de l’air et contribuer à réduire les émissions de CO2. Pour les pouvoirs publics. Ces carburants sont essentiels en vue d’atteindre les objectifs climatiques de la Belgique.

Bien moins cher

Le CNG/LNG présente un deuxième avantage non négligeable. Son prix largement inférieur à celui des carburants classiques. Et Didier Hendrickx d’ajouter : « Le prix du gaz s’exprime en euro par kilo. Pour le CNG. Il n’atteint pas encore un euro par kilo. Il est donc déjà 30 % moins cher qu’un litre de diesel. De plus, un kilo de CNG contient beaucoup plus d’énergie que 1,3 litre de diesel ou même 1,6 litre d’essence. La consommation des véhicules est à peu près identique. Ce qui signifie dès lors que le coût par kilomètre du CNG est certainement inférieur de 40 % à celui du diesel. L’essence connaît une différence encore plus marquée. Vous pouvez vous baser sur un coût inférieur de 50 %. La Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz (CREG) belge l’a récemment confirmé dans une étude. »

Pour l’instant, l’Europe propose environ 70 modèles différents de véhicules départ usine qui peuvent rouler au CNG et au LNG. Il existe également des entreprises spécialisées où vous pouvez faire transformer une voiture essence existante pour qu’elle soit compatible avec le CNG. Vous achetez un véhicule départ usine ? Cette option présente l’inconvénient que certaines marques automobiles (mais pas toutes !) demandent un supplément pour leurs modèles compatibles avec le CNG. « Ce supplément peut grimper jusqu’à 2 500 euros maximum », explique Didier Hendrickx. « Toutefois, cet investissement vaut très rapidement la peine grâce au faible coût du carburant. Vous parcourez au moins 15 000 kilomètres par an ? Dans ce cas, le CNG est un choix de carburant très judicieux. »

Où faire le plein ?

Enfin, où faire le plein de CNG en Belgique ? « Le nombre de stations grandit systématiquement », conclut Hendrickx. « Pour l’instant, notre pays compte 122 stations CNG. Environ 90 en Flandre, une trentaine en Wallonie et le reste à Bruxelles. Quarante viendront encore s’ajouter à court terme. Celles-ci sont raccordées au réseau de gaz naturel existant. Ce qui n’exige pas de nouveaux investissements onéreux. En ce qui concerne le LNG, nous enregistrons à présent 12 stations-service et 5 à 10 stations qui seront bientôt opérationnelles. »

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