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Mobilité

C’est le moment de repenser sa mobilité !

15.09.2022
par Fokus Online

Plus que jamais, la mobilité est sur le devant de la scène. Mais pas sous le meilleur éclairage ! Pointée du doigt pour les émissions de gaz à effet de serre (22% des émissions belges) et devenue un luxe depuis la hausse des prix des carburants, elle doit évoluer.

Repenser sa mobilité, c’est se demander pour chaque déplacement programmé s’il est nécessaire. C’est aussi se demander si pour tel ou tel trajet, la voiture est indispensable et si un autre mode de transport ne pourrait pas être envisagé. Ce n’est pas nécessairement abandonner la voiture, mais moins l’utiliser ou à meilleur escient.

Pour ce faire, il faut qu’il existe une offre de transport alternatif de qualité, des infrastructures dédiées, des incitants financiers ou fiscaux… bref un écosystème qui autorise et facilite le transfert modal. Or, aujourd’hui, en la matière, de l’Europe à la Wallonie, et des grands opérateurs de mobilité aux start-up, on peut se réjouir de voir que la mobilité durable est au cœur des stratégies de développement et que tous les signaux convergent vers une volonté commune. Cela veut dire que des budgets sont mis sur la table, que des aménagements sont planifiés et que de nouveaux acteurs ou produits apparaissent sur le marché. La situation n’est pas encore idéale et beaucoup reste à faire, mais il y a clairement une volonté d’œuvrer pour une mobilité durable à tous les niveaux. C’est là un premier pilier sur lequel arrimer cette mobilité de demain.

On peut se réjouir de voir que la mobilité durable est au cœur des stratégies de développement.

- Colette Pierard, Responsable de la Cellule Mobilité de l'Union Wallonne des Entreprises (UWE)

Près d’un quart des déplacements en Belgique visent à se rendre sur le lieu de travail (19%) ou sont des déplacements professionnels (4%) ; les entreprises ont donc un rôle à jouer pour repenser la mobilité. Nous suggérons qu’à leur niveau et lorsque c’est pertinent, selon leur localisation ou leurs activités, elles mettent tout en place pour que leurs travailleurs puissent choisir leur mobilité. Cela passe, par exemple, par l’installation de structures d’accueil (parking vélo de qualité, douches, vestiaires, bornes de recharge pour véhicules électriques…) ; le remboursement des abonnements (transports en commun, véhicules partagés) et le paiement de l’indemnité kilométrique vélo ; la mise à disposition de vélos de service ou de véhicules de pool ; l’organisation d’un leasing vélo ; l’inscription sur une plateforme de covoiturage ; l’adoption du budget mobilité ou d’un plan cafétéria ; la formalisation du télétravail ; des horaires flexibles qui tiennent compte des heures d’arrivée des transports en commun ; des cours d’éco-conduite, de sécurité à vélo… Ceci pour le volet pratique et technique. Le second volet concerne la sensibilisation et la communication. Elle devra être récurrente, multicanale et inclure des tests dans le but de convaincre. Sans cela, les mesures prises seront peu efficaces. Voilà pour le second pilier de la stratégie.

Pour rappel, le rôle de la Cellule Mobilité de l’UWE est d’aider les entreprises dans le choix de ces mesures.

Le troisième pilier, ce sont les travailleurs eux-mêmes et les réponses qu’ils réserveront aux choix de mobilité qui leur seront proposés. La balle est dans leur camp, ce sont eux qui en dernier ressort vont repenser leur mobilité ! Et on leur souhaite bonne route ! 

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