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Diversité

Les inégalités de genre en médecine

Égaux, mais différents. Longtemps, la médecine a prétendu que tous les corps, féminins et masculins, pouvaient être traités de la même façon. Sous l’impulsion des FemTech, les différences entre les genres sont désormais davantage prises en compte.

Égaux, mais différents. Longtemps, la médecine a prétendu que tous les corps, féminins et masculins, pouvaient être traités de la même façon. Sous l’impulsion des FemTech, les différences entre les genres sont désormais davantage prises en compte.

Maladies des femmes

Le corps masculin a longtemps été la référence, alors que nombre de maladies et de médicaments se manifestent différemment sur les femmes. Ces dernières font encore face, pourtant, à un manque de recherche et donc de connaissances. Par exemple, il y a eu 5 fois plus de recherches sur les troubles de l’érection que le syndrome prémenstruel ces dernières années, alors qu’il concerne 90 % des femmes.

« Pendant trop longtemps, les symptômes associés à notre cycle hormonal ont été remisés comme étant normaux. Ils ne devraient pas être banalisés pourtant », explique Morgane Leten, qui a fondé l’année passée avec son mari la plateforme de santé Guud. « Nos recherches ont montré que 9 femmes sur 10 présentent des symptômes. Cela représente tout de même un mois de douleur par an pour elles ! Et on ne pourrait rien faire pour l’éviter ? »

FemTech

Le monde médical semble prendre conscience de la spécificité des soins de santé pour femmes sous l’impulsion des « FemTech », terme générique qui désigne les innovations technos se concentrant sur la santé et le bien-être des femmes. « Au moins 75 % des femmes ne savent rien ou presque de leur cycle et de leurs hormones », explique Morgane, qui a accueilli près de 6 000 membres peu de temps après le lancement de Guud en 2020. « Elles viennent non seulement pour des produits spécialisés, comme les tests d’ovulation et les compléments alimentaires, mais aussi pour des informations sur des sujets tabous comme les sautes d’humeur, les crampes, l’acné hormonale… Les gynécologues font du bon travail, mais les femmes n’osent pas toujours en parler. C’est compliqué de mettre ces sujets sur la table au cours d’une consultation de 15 minutes. »

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9 femmes sur 10 présentent des symptômes. Cela représente tout de même un mois de douleur par an. — Morgane Leten, Guud

Notre société est encore axée sur la réalité de l’homme, passant à côté du cycle mensuel fluctuant de la femme.

— Morgane Leten, Guud

Changer

La FemTech peut changer la donne estime Morgane : « Elle peut devenir un maillon important de notre système de santé… mais aussi de notre société : écoles, entreprises, etc. Car tout est encore axé sur la réalité de l’homme, passant à côté du cycle mensuel fluctuant de la femme. »

La FemTech est définitivement là pour durer. La génération suivante est déjà prête. « Nous voulons également élargir notre champ d’action », explique Morgane. « À l’avenir, les différentes entreprises FemTech pourraient se regrouper davantage, afin de pouvoir compléter les services de soins professionnels de manière plus ciblée. Ainsi, nous pourrons passer des soins de santé généraux à des soins personnalisés et combler les inégalités de genre en médecine.  »

01.09.2021
par Fokus Online

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