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Vie pro/perso : Un défi d’équilibriste

12.10.2020
par Fokus-online.be

Concilier vie de famille et vie professionnelle n’est pas toujours aisé. Pour la mère comme pour le père. Une série de mesures permettent néanmoins de favoriser un meilleur équilibre entre les deux sphères. Et de mieux partager les responsabilités parentales.

Une des difficultés majeures des jeunes parents

La conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle est l’une des difficultés majeures auxquelles font face les jeunes parents. Bien qu’elles puissent être améliorées. Plusieurs solutions existent pour faciliter l’aventure de la parentalité. Le point, d’abord, sur le repos parental. « Nous avons longtemps plaidé pour que le congé de maternité ne soit plus raboté lorsque la maman est malade avant l’accouchement », déclare Christophe Cocu. Il est Directeur général de La Ligue des Familles. « Le sujet a évolué pendant le confinement et nous en sommes très heureux. » Désormais, toutes les femmes bénéficient de 15 semaines de congé de maternité. « Nous travaillons maintenant à rallonger ce congé à 18, puis à 20 semaines. Simplement parce que le congé maternité en Belgique est l’un des plus courts d’Europe. Et déposer son enfant à la crèche aussi tôt alors qu’on sait qu’il y a des pénuries de places. C’est compliqué. »

« Plus il y a de places d’accueil, plus elles sont accessibles géographiquement et financièrement, plus cela peut apporter une réponse parmi d’autres aux familles. »

Bernard Geerts

Oeuvrer pour le congé partenité

Pour le père, un congé de paternité de 10 jours est d’application à compter de la naissance de l’enfant. « Progressivement, nous aimerions qu’il atteigne 15 semaines. Pour que le papa et l’enfant fassent vraiment connaissance à ce moment-là. Mais aussi pour une question d’égalité au niveau de la maison. L’arrivée d’un bébé implique de nouvelles tâches domestiques. Et, d’après les études, on sait que c’est le parent présent qui les prend en charge. Si l’un des deux travaille, l’autre accomplit ces tâches et le mécanisme mis en place se poursuit ensuite tout au long de la parentalité. Enfin, il s’agit aussi d’une mesure favorable à l’égalité des genres sur le marché du travail. »

Le congé parental

Outre les congés dits obligatoires, il est aussi possible pour les parents de solliciter le congé parental. De la naissance de l’enfant jusqu’à ce qu’il ait atteint l’âge de 12 ans, chaque travailleur a droit à 4 mois de suspension. Sous la forme de son choix. Complet, mi-temps, 1/5 ou 1/10 temps. « Ce congé est surtout intéressant pour les celles et ceux qui en ont les moyens. Car l’allocation d’interruption se situe aux alentours de 600-700 € par mois. Etant donné que le dédommagement n’est pas proportionnel à la rémunération du parent. C’est souvent le salaire le plus bas du couple qui est sacrifié. C’est donc souvent la femme qui se retrouve au foyer. En termes de souplesse, ce dispositif est favorable mais on aimerait qu’il soit mieux rémunéré. »

Impérieux besoin de structure d’accueil

Les crèches et autres structures d’accueil pour la petite enfance représentent une solution de garde pour les familles. La pénurie de places force néanmoins les parents à inscrire leur enfant bien à l’avance. Souvent même avant qu’il soit né. « Plus il y a de places d’accueil, plus elles sont accessibles géographiquement et financièrement. Plus cela peut apporter une réponse parmi d’autres aux familles », indique Bernard Geerts. Il est Conseiller au sein de la direction Appui et Conseil de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE). « Le Plan Cigogne de la Fédération Wallonie-Bruxelles vise la création de places dans les milieux d’accueil collectifs et de type familial. Subventionnés ou non par l’ONE. L’intérêt de la démarche est de créer des places accessibles financièrement là. Où les familles ont le plus de mal financièrement. »

Trouver l’équilibre

Finalement, dans la conciliation des temps, l’essentiel consiste surtout à permettre aux parents de bénéficier d’une flexibilité choisie en vue de soulager la pression ressentie. « Ce n’est pas un souci de devoir travailler huit heures par jour pour un parent », remarque Christophe Cocu. « Ce qui est un peu compliqué, c’est d’arriver à heure fixe, de partir à heure fixe, d’avoir des journées qui ont toujours la même durée. Car ce n’est pas la réalité des enfants. Une série de structures professionnelles ont mis en place des horaires flottants. C’est une super idée. Le télétravail est aussi intéressant. Car il permet de gagner le temps de trajet. C’est dans ce sens-là qu’il faut se diriger. Et, pour ce faire, il est important de sensibiliser les employeurs à la conciliation des temps de vie. »

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