fertilité
Enfant

Quand la parentalité devient un parcours du combattant

31.05.2021
par Fokus Online

Lorsque la décision est prise, certaines femmes parviennent à tomber enceintes en seulement quelques semaines. Pour d’autres, le parcours est semé d’embûches. Entre un environnement qui peut être nocif à la procréation et les alternatives médicales, les paramètres à prendre en compte sont multiples.

Naissances en baisse

En 2018, les naissances étaient en baisse de 1,1 % par rapport à 2017. Bérengère Monhonval est Partenaire Enfants-Parents de l’Office de la Naissance et de l’Enfance en consultation prénatale et conseillère sage-femme. L’ONE est un organisme pour les questions relatives à l’enfance de 0 à 18 ans. « Nous savons que la fertilité est en baisse. »

Réorientation vers le corps médical

Parmi les raisons, il y a celles qui sont liées à notre environnement. « C’est-à-dire notre façon de nous alimenter, les perturbateurs endocriniens, ce qui nous entoure. » L’ONE s’inscrit dans une logique de prévention primaire, avec des entretiens. « Nous pouvons mettre le doigt sur un problème en amont, pour faire en sorte qu’un couple n’ait pas de problème lorsqu’il souhaite faire un bébé », explique Bérengère Monhonval. Mais parfois, une réorientation vers le corps médical est nécessaire. Travailler sur les causes environnementales ne suffit pas toujours en effet. Mia Fievez est thérapeute spécialisée en fertilité et coach certifiée. « Le délai moyen pour concevoir se situe entre 8 et 12 mois.» Mais lorsque le bébé se fait attendre plus longtemps, il est conseillé aux couples d’effectuer des examens de fertilité. « Idéalement, les tests de fertilité doivent être faits tant chez la femme que chez l’homme.

Le délai moyen pour concevoir se situe entre 8 et 12 mois.

— Mia Fievez

Causes d’infertilité

Les causes d’infertilité peuvent provenir de l’un ou de l’autre, voire des deux dans certains cas. » Mia Fievez précise que selon les résultats, la prise en charge proposée ira d’une simple stimulation hormonale à un traitement plus invasif. Parfois, cette stimulation ne donne pas les résultats souhaités. « Les couples peuvent passer à une insémination artificielle, qui fait partie de la Procréation médicalement assistée. » Lorsque l’insémination n’aboutit pas, l’étape suivante est la fécondation in vitro : « Que ce soit une FIV classique ou une FIV ICSI, c’est-à-dire avec une injection intracytoplasmique ou encore avec un don d’ovocyte. » Mia Fievez souligne que ces traitements ne sont pas anodins. « Ils sont très lourds à supporter tant physiquement que moralement, c’est beaucoup de bouleversements hormonaux, un ascenseur émotionnel difficile à vivre. »

Envisager l’adoption

Il faut noter que si ces procédés ne donnent rien, le couple peut encore envisager l’adoption. Mais attention. Mia Fievez : « L’adoption n’est pas un plan B ! Ce doit être une démarche mûrement réfléchie, d’autant qu’elle est loin d’être facile. Les couples qui tentent la procréation médicalement assistée le font souvent pour avoir un enfant à eux et pour vivre cette grossesse. L’adoption est un processus totalement différent. »

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