Urbanisme : Les entreprises doivent montrer l’exemple
Qui dit développement durable dit investissements. Mais au-delà de cela, les entreprises doivent aujourd’hui réfléchir à leur environnement direct pour continuer à se développer tout en relevant les défis énergétiques et écologiques qui feront leur développement de demain.
Pour se développer et répondre aux défis sociétaux et climatiques, toutes les entreprises doivent revoir leur manière de fonctionner. Cela pour échapper à de nouvelles taxes, mais aussi pour diminuer leurs dépenses énergétiques, notamment. Mais quand on parle d’environnement au sens large, cela inclut aussi l’environnement direct d’une entreprise, et la manière dont elle évolue et s’intègre dans son quartier.
Le site de Tour et Taxis, à Bruxelles, représente un bel exemple de projet urbanistique qui prend place dans un quartier tout en le redynamisant. Une histoire qui a commencé il y a 22 ans, sur un site dont on faisait déjà référence au 15e siècle. Tout un programme. « Depuis le milieu des années 2000, il a fallu s’adapter au marché et au monde actuel », confie Olivier Kempen, Sales & Hospitality Manager. « Je suis arrivé ici en 2006, au moment du lancement du projet de l’entrepôt royal. Déjà pour ce projet, la volonté était de protéger au maximum le patrimoine industriel de Bruxelles. »
Au fil des années, d’autres parties du site ont connu une nouvelle vie. Dernier projet en date : l’Hôtel des douanes. Et puisque les choses ont évolué depuis une vingtaine d’années, la réflexion globale s’est précisée. « On parlait très peu de durabilité au départ, c’est arrivé au fil des années. Mais avec la pandémie du Covid et la crise énergétique ensuite, ces questions ont pris une dimension plus importante. Le premier élément à prendre en compte est la circularité, avec un maximum de récupération de matériaux dans des bâtiments auxquels on donne une nouvelle vie. Tous les éléments nouveaux sont là pour amener de nouvelles technologies et améliorer la performance des bâtiments, avec une ambition de neutralité. Cela passe par des pompes à chaleur, des panneaux solaires ou encore la récupération des eaux de pluie. »
Nous sommes occupés à réaliser un audit de l’ensemble de nos parcs immobiliers. Le but étant de cibler tous les projets à mener pour répondre à des critères de durabilité et d’écologie.
Et l’ouverture vers l’extérieur complète le tableau. « C’est un quartier entier qui s’ouvre sur Bruxelles avec des bureaux, des expos, des événements et toute une partie du site qui repose sur les loisirs. On a 600 ans d’histoire derrière nous, et on veut en construire encore 600 autres à venir. »
Au niveau public, des organes agissent aussi pour créer des pistes de réflexion et nourrir des projets communs entre des entreprises qui cohabitent dans un parc économique. Un exemple avec l’inBW, l’intercommunale du Brabant wallon, qui possède plusieurs parcs d’activités. « Pris un à un, ces bâtiments sont privés et nous ne pouvons pas demander à ces entreprises plus que ce qu’on leur demande déjà au niveau de la législation », explique Valérie Kessen, directrice du département économique de l’inBW.
« Par contre, nous sommes actifs au niveau des aides qu’ils pourraient recevoir et surtout sur la gestion des parcs d’activités. Ensuite, il y a nos propres bâtiments. Nous sommes occupés à réaliser un audit de l’ensemble de nos parcs immobiliers. Le but étant de cibler tous les projets à mener pour répondre à des critères de durabilité et d’écologie. Cette réflexion vaut aussi pour les futurs parcs d’activités qui sortiront de terre dans les années à venir. À Nivelles-Nord, nous avons par exemple protégé une partie du site, avec la collaboration du DNF et de Natagora. »