Une collaboration durable entre humain et technologie !

L’avenir passera forcément par les énergies renouvelables. Mais en disposer ne sera pas une finalité en soi, car c’est dans l’intelligence de leur utilisation que se fera la différence. Au rythme d’une collaboration parfaitement huilée entre l’individu et la technologie.

Consommation d’électricité

La lutte contre le changement climatique passera donc aussi par un changement dans nos habitudes de consommation d’électricité. Jean-Michel Brebant est le coordinateur de la politique de responsabilité sociétale chez ORES, l’entreprise qui gère 75 % du réseau de distribution électrique wallon et fait partie des neuf gestionnaires de réseau de gaz et d’électricité qui, avec leur fédération (Synergrid), viennent d’être désignés « ambassadeurs du développement durable » en Belgique. Il nous en dit un peu plus : « Il faudra bien entendu changer la manière dont l’électricité est produite, en allant, de plus en plus, vers l’électricité verte.

Mais il faudra aussi modifier nos habitudes d’utilisateurs. Par exemple, si tout le monde recharge sa voiture électrique au même moment, juste au retour du travail, il risque de ne pas y avoir assez de courant disponible. Il faudra donc étaler dans le temps les moments de recharge pour répartir la charge sur le réseau électrique, et à l’avenir en fonction de la production renouvelable disponible. »

La technologie

Et c’est là qu’intervient la technologie ! Notamment avec le tout nouvel algorithme « O-One » pour « ORES — Operator Network Expert ». « À certains endroits, le réseau n’est pas toujours en mesure d’accueillir toute la production des unités décentralisées, comme les parcs éoliens ou les champs photovoltaïques. Face à cela, nous devons bien entendu réaliser certains investissements pour absorber cette nouvelle électricité verte, mais aussi utiliser le potentiel de l’intelligence artificielle, notamment avec cet algorithme, développé avec une spin-off de l’université de Liège. Il va nous permettre de mieux anticiper et réduire les risques de congestion sur notre réseau. » 

Les résultats

Et les résultats sont probants : un test réalisé à Lierneux, en province de Liège, a montré qu’un parc éolien avait vu sa production grimper des 5 à 6 %, avec un pic à 10 %. « Parce qu’il n’importe pas simplement de prévoir les moments de saturation, mais surtout de collaborer avec les producteurs pour leur permettre de maximiser leurs injections d’électricité verte sur le réseau. » Et pour ORES, la solution d’intelligence artificielle « O-One », couplée aux investissements dans les infrastructures prévues pour les prochaines années, devrait permettre de multiplier par trois sa capacité d’accueil du renouvelable d’ici à 2028 !

Dans le contexte de la transition énergétique, le paradigme de l’offre et de la demande va s’inverser, avec une demande électrique qui devra désormais davantage s’adapter à l’offre. Ce qui veut dire modifier nos comportements pour consommer l’électricité de préférence aux heures où elle sera le plus disponible. Jean-Michel Brebant conclut : « La transition énergétique nécessite aussi bien des évolutions technologiques que des changements de comportements. Et les mentalités vont évoluer très vite, j’en suis convaincu. »

Jean-Michel Brebant
Coordinateur RSE