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Energie

L’urgence de l’aquaculture responsable

08.12.2022
par Fokus Online

En 2022, manger des poissons et des fruits de mer ‘‘responsables’’ peut s’apparenter à un parcours du combattant. Reconnaître les labels et certifications sérieuses comme celle de l’ASC est en effet devenu une obligation pour notre santé comme pour notre environnement.

D’ici 2050, la planète comptera plus de 9 milliards d’individus. Si le poisson apparaît comme une solution et une source de nutriments privilégiée (selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), son exploitation sauvage ne suffira pas à nourrir autant de personnes. Beaucoup de stocks de poissons sont déjà épuisées et 33% d’entre eux subissent une exploitation massive, voire une surexploitation. D’où la nécessité de créer des fermes aquacoles pour élever des poissons, des coquillages ou des crustacés en mer ou sur terre. Mais encore faut- il que cette aquaculture soit responsable.

Une gestion médiocre des exploitations peut notamment entraîner la pollution de l’eau ainsi que la perturbation des écosystèmes environnants.

Malheureusement, suite à sa croissance fulgurante, l’aquaculture a connu un certain nombre de dérives. « Une gestion médiocre des exploitations peut notamment entraîner la pollution de l’eau ainsi que la perturbation des écosystèmes environnants », indique Sarah Hennin, Market Development Manager Belgium chez ASC. Sans parler du travail des enfants, de la protection inexistante des salariés ou encore du manque de respect des communautés vivant aux alentours de la ferme. « Rappelons que si certains principes sociaux semblent acquis en Europe, ils ne le sont parfois pas encore dans d’autres pays du Sud qui abritent de nombreuses fermes ». La liste des points d’attention est donc très longue. Et, selon les ONG, elle ne peut pas être passée sous silence au profit de l’alimentation de tous.

C’est pour cette raison que certaines organisations ont décidé d’agir en développant des certifications à l’instar de Fairtrade pour l’agriculture. « L’ASC a ainsi instauré depuis 2010 un programme de certifications pour les élevages responsables de poissons, de crustacés et de coquillages ». Si la ferme aquacole se soumet aux critères édictés, elle est en mesure d’obtenir une certification. Une série d’audits par des organismes accrédités et indépendants sont réalisés régulièrement pour éviter les manquements. Le label ASC permettra ensuite la promotion et la reconnaissance de pratiques aquacoles responsables vérifiées. En choisissant ce label, le consommateur encourage les fermes à poursuivre leurs bonnes pratiques et à mettre en place les procédures nécessaires. » C’est la création du marché qui soutient l’effort des producteurs », conclut Sarah Hennin.

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