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Les déchets doivent davantage

Notre pays est le champion du tri et cela vaut aussi pour les emballages industriels. En vingt ans, le taux de recyclage des emballages industriels est passé de 74 à 90,5 %. Et dans les années à venir, ce taux devra être encore plus élevé, déclare Francis Huysman, Managing Director de Valipac.

Notre pays est le champion du tri et cela vaut aussi pour les emballages industriels. En vingt ans, le taux de recyclage des emballages industriels est passé de 74 à 90,5 %. Et dans les années à venir, ce taux devra être encore plus élevé, déclare Francis Huysman, Managing Director de Valipac.

Responsabilité Élargie des Producteurs

Valipac est l’organisme agréé en matière de « Responsabilité Élargie des Producteurs » appliquée aux emballages industriels. Cela signifie que les producteurs restent responsables de l’emballage tout au long de son cycle de vie. Valipac regroupe environ 7 000 producteurs et veille à ce que leurs emballages soient collectés et recyclés. 

« Lors de notre création, en 1997, nous suivions principalement un modèle linéaire », explique M. Huysman. « Les déchets étaient pressés en balles, chargés sur un bateau et expédiés en Chine. Aujourd’hui, nous évoluons rapidement vers un modèle circulaire. Il s’agit désormais davantage de garder les déchets au niveau national, voire européen, pour les réutiliser. Un objectif qui n’est réalisable qu’à condition que tous les acteurs du processus prennent leurs responsabilités : non seulement les entreprises qui vendent des marchandises, mais aussi les producteurs d’emballages, collecteurs, recycleurs, traders… Les déchets doivent devenir une matière première. Le chemin est long, mais nous sommes sur la bonne voie. » 

Les chiffres

Les chiffres le prouvent. En 2020, les 7 000 clients de Valipac ont mis sur le marché un peu plus de 745 000 tonnes de matériaux d’emballage. Pas moins de 697 000 tonnes ont été recyclées, soit plus de 90 %. « Il y a des objectifs différents par type de matériau », précise M. Huysman. « Pour le carton, il s’élève à 90 %, et nous sommes déjà à 100 %. La quasi-totalité du carton utilisé en Belgique comme emballage industriel est déjà recyclée. Pour le bois, l’objectif est de 80 %, et nous avons atteint 88,6 %, ce qui est également très bien. Pour le plastique, l’objectif est actuellement fixé à 50 %. Nous avons atteint 60,9 %, mais nous voulons aller plus loin : la norme passera à 65 % en 2030. » 

Une position unique

La Belgique occupe également une position unique en matière de recyclage des emballages. Notre pays est le seul en Europe à disposer de deux organismes dédiés à cette tâche : Fost Plus pour les emballages ménagers, Valipac pour les emballages industriels. « Nous sommes un petit pays compliqué, mais je pense que nous pouvons définitivement être fiers de la façon dont nous gérons la situation », assure M. Huysman. « Sans tomber dans l’autosatisfaction, Valipac est une petite organisation aux ressources modestes, mais ce que nous réalisons est vraiment exceptionnel. » 

Les solutions de recyclage sont nombreuses. Par exemple, de nombreuses entreprises ne savent pas que les applications de recyclage des films imprimés sont beaucoup plus limitées que celles des films non imprimés.

Défis

Il doit relever certains défis. L’amélioration de la traçabilité des déchets et du recyclage local par exemple. Les clients de l’organisation doivent également adhérer davantage au concept de circularité. « Envoyer des matériaux en Asie est facile et bon marché, mais pas durable », affirme M. Huysman. « Les solutions de recyclage sont nombreuses. Mais cela passe aussi par l’éducation. Par exemple, de nombreuses entreprises ne savent pas que les applications de recyclage des films imprimés sont beaucoup plus limitées que celles des films non imprimés. Ou que celles du film coloré recyclé sont très limitées et qu’il serait bon de l’utiliser le moins possible. » 

Afin de sensibiliser les entreprises, Valipac, en collaboration avec Fost Plus, a mis en place une plateforme — Pack It Better — pour mettre en relation les centres d’expertise et les entreprises. Elles peuvent ainsi obtenir une réponse rapide et scientifiquement fondée à toutes leurs questions sur la durabilité de leurs emballages. 

Une autre motivation

Les primes offertes par Valipac constituent une autre motivation pour les entreprises. « Il y a d’abord une prime de démarrage unique lorsqu’une entreprise commence à trier », explique M. Huysman. « Nous offrons ensuite une prime conteneur. Il s’agit d’une intervention dans la location d’un conteneur sélectif. Il y a également une contribution pour le recyclage des matériaux qui engendrent des frais. Elle est de 30 € par tonne pour le plastique, ou de 10 € par tonne pour le bois. Le papier et le métal rapportent de l’argent, donc nous n’intervenons pas. »

Bon à savoir également : ces primes ne sont pas des primes des autorités rappelle le Managing Director de Valipac. « Il ne s’agit pas de subventions. L’argent vient des producteurs eux-mêmes. En d’autres termes, environ 60 % de leur contribution est directement reversée à l’industrie. » 

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Francis Huysman
Managing Director

 

 

 

 

 

 

02.09.2021
par Fokus Online

En association avec

Valipac est l’organisme de référence pour la gestion des déchets d’emballages industriels. Créé à l’initiative du monde économique belge, il apporte une réponse à la Responsabilité élargie des Producteurs pour les emballages industriels. Valipac a pour mission de stimuler les collectes sélectives, et donc le recyclage, d’améliorer la traçabilité des déchets et d’augmenter la recyclabilité et la circularité générale des emballages. Via ses collaborations avec les parties prenantes, Valipac entend favoriser la co-responsabilisation des différents acteurs.

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