violence
Diversité

Garder les yeux ouverts sur la violence

19.07.2023
par Tuly Salumu

L’an passé, plus de 9 000 citoyens ont appelé la ligne d’assistance téléphonique 1712 pour signaler des cas de violence, d’abus ou de maltraitance d’enfants. Pourtant, les obstacles au signalement des abus peuvent encore être réduits. Tant pour les personnes touchées par la violence que pour celles qui en sont témoins.

La ligne d’assistance 1712 a été mise en place pour les citoyens ayant des soupçons quant à la violence sous toutes ses formes : de la violence physique à la violence psychologique ou financière. L’an passé, six pour cent d’appels supplémentaires ont été enregistrés par rapport à l’année précédente. Les trois quarts d’entre eux concernaient des violences intra familiales. Près d’un quart concernait des violences sexuelles. Et plus de la moitié des appels concernaient la maltraitance d’enfants.

« En soi, c’est une bonne chose que les citoyens semblent de plus en plus enclins à signaler les cas ou les soupçons de violence dans leur entourage », déclare le coordinateur flamand du 1712, Wim Van de Voorde. « La pratique et la recherche nous ont appris que les victimes, en particulier les mineurs, ne font généralement pas la démarche d’aller consulter un psychologue ou de se rendre à la police. C’est pourquoi il est si important de rester attentifs aux signes. Car la prévalence de la violence est extrêmement élevée. Chaque année, un Européen sur quatre est victime d’un acte criminel. Les chiffres belges sur la violence domestique indiquent qu’environ un homme sur dix et une femme sur sept ont été confrontés à la violence d’un (ex) partenaire au cours de l’année précédente. La violence, ce n’est pas les autres. C’est vous et moi ».

Pourtant, nous avons parfois tendance à considérer la violence comme une affaire privée. C’est cette attitude que cherche à combattre la campagne de l’Union européenne « Je garde les yeux ouverts ». « La violence est un problème social pour lequel nous avons tous une responsabilité individuelle », explique M. Van de Voorde. « Dans cette campagne, nous voulons briser ensemble le tabou de la violence. En outre, nous faisons passer le message qu’il est possible d’obtenir de l’aide : vous pouvez contacter un service d’assistance téléphonique professionnel pour lui faire part de votre témoignage, gratuitement et de manière anonyme. En plus d’une oreille attentive, nous offrons des informations et des conseils : que se passe-t-il si vous portez plainte, quels sont vos droits, à quels services spécialisés pouvez-vous vous adresser ? »

Pour ceux qui ont des questions ou des inquiétudes, M. Van de Voorde a un bon conseil à donner : agissez. « Ne laissez pas tomber votre ami, votre parent ou votre camarade de classe. Faites part de vos doutes avec eux au lieu de faire comme si de rien n’était ».

Article précédent
Article suivant