Chat en bonne santé, chat heureux : « L’alimentation est essentielle »

Les Belges adorent les animaux de compagnie. Selon les chiffres de la Bepefa (Belgian Pet Food Association), un peu plus de la moitié de nos compatriotes, soit 52 %, en possèdent au moins un. Et le chat est de loin leur compagnon à poils le plus populaire. En effet, près d’un ménage belge sur trois possède un chat (même si nous le savons tous : c’est l’animal qui les a évidemment choisis comme hôtel quatre étoiles). 

Pratiquement tous ces animaux sont également nourris par leurs maîtres. C’est pourquoi, chaque année, environ 8,5 millions de tonnes d’aliments pour animaux sont produits en Europe, ce qui représente, selon les chiffres de la Fediaf – l’homologue européen de la Bepefa –, une valeur économique de près de 22 milliards d’euros. Aujourd’hui, le rayon des aliments pour chats du supermarché est quasiment aussi vaste que celui du café, des légumes surgelés ou de la mayonnaise. Les aliments pour chats se déclinent dans toutes les formes et toutes les tailles, et ce n’est pas une coïncidence, selon Lisa Melsen, Product Marketeer chez Vitakraft, fabricant d’aliments pour animaux. « La nourriture est une source essentielle d’énergie, de minéraux, de vitamines et d’autres éléments constitutifs fondamentaux pour les chats. Elle contient tout ce dont ils ont besoin pour une vie saine, heureuse et active. »

Test gustatif

Le développement de nouveaux types d’aliments pour animaux ne se fait pas du jour au lendemain. Au siège de Vitakraft en Allemagne, une petite armée de scientifiques et de chercheurs y travaille, explique Lisa. « Lorsque nous développons un nouveau type d’aliment, nous partons toujours de l’essentiel : quel est le besoin de l’animal ? De quoi avons-nous besoin à cet effet ? Que manque-t-il dans notre gamme ? Et si nous créons quelque chose de complètement nouveau : existe-t-il déjà et y a-t-il un marché pour ce produit ? Nous cochons ainsi toutes les cases une par une. À chaque question, le bonheur et la santé du chat passent avant tout. Sans cela, nous ne nous mettons même pas au travail. Supposons que nous puissions fabriquer un produit qui rencontre un succès fou, mais que nous sachions à l’avance qu’il n’est pas très bon pour l’animal ? Dans ce cas, nous nous abstenons. » 

Tous les aliments font l’objet de tests approfondis et doivent satisfaire à des critères de qualité stricts, ce qui ne les différencie pas beaucoup de l’alimentation humaine. Lisa : « Vient ensuite le test ultime : est-ce que minou va apprécier ce nouveau produit ? Tous les (chats)  »volontaires » se livrent alors à une délicieuse dégustation. Il va de soi qu’il y a autant de chats que de préférences gustatives, mais tout de même… Si nous constatons que les trois quarts des volontaires font la fine bouche, une commercialisation du produit a évidemment peu de sens. » 

Un petit oiseau en plus…

Autrefois, il était tout à fait normal de donner les restes des repas au chat. Cette habitude pleine de nostalgie n’est toutefois pas idéale pour l’animal, selon Lisa. « Un chat a besoin d’aliments assez spécifiques, comme certaines protéines animales, qu’il puise principalement dans la viande musculaire. La taurine, par exemple. Cet ingrédient, qu’il ne peut produire lui-même, ne se trouve que dans les protéines animales et est important pour son métabolisme et sa digestion. Vous n’en trouverez pas dans le beurre ou le lait, ni dans la purée de pommes de terre par exemple. C’est pourquoi les chats avaient autrefois l’habitude d’ajouter eux-mêmes des souris et, occasionnellement, un oiseau à la nourriture qui leur était servie. L’alimentation doit donc être adaptée à l’animal. Avec des aliments spécialement formulés, comme notre Vitakraft Poésie, vous pouvez être sûr que votre chat reçoit tout ce dont il a besoin. » 

Comme nous l’avons déjà mentionné, les rayons des magasins débordent d’alimentation animale, avec différents types, qualités, variétés et marques d’aliments pour chats. Que choisir ? « Les deux grandes catégories de nourriture pour chats sont les aliments humides et les croquettes », explique Lisa. « Y a-t-il une « meilleure » nourriture pour chats ? En réalité, non. En général, un chat a une préférence pour l’une ou l’autre nourriture. Les maîtres alternent souvent eux-mêmes l’alimentation sèche et humide. Les aliments humides présentent un grand intérêt parce que les chats ne boivent pas beaucoup par nature. Ils permettent donc de s’assurer que le chat consomme suffisamment d’eau. Et c’est important pour prévenir des problèmes rénaux et des infections de la vessie. »

Tous les amoureux des chats connaissent ce phénomène : le lundi, le chat adore un certain type d’aliment, mais le jeudi ou le vendredi, il fait la fine bouche et ne touche plus à la nourriture. Comment cela se fait-il ? « C’est très simple : la plupart des chats apprécient de changer régulièrement de nourriture », explique Lisa. « Parfois, ils sont tout simplement très gâtés (rire). Les chats comprennent très vite que la plupart des maîtres leur proposeront rapidement d’autres aliments s’ils ne touchent pas à leur nourriture. Vous ne devez rien leur apprendre à ce propos ! Nous constatons aussi que le chat ne vide pas complètement sa gamelle parce que ses maîtres lui donnent trop à manger. Le chat a naturellement pour habitude de manger des portions de taille moyenne plusieurs fois par jour. Il est donc préférable de lui proposer une petite portion à différents moments plutôt que de remplir sa gamelle à ras-bord le matin. » 

Pas d’avocat, s’il vous plaît

Outre l’alimentation « classique » pour chats, il existe bien sûr des aliments adaptés à la santé ou à la situation spécifique de votre chat. Faites-y dès lors attention. « Par exemple, notre gamme comprend des aliments spéciaux pour les chatons », poursuit Lisa. « En effet, un jeune chat a des besoins alimentaires différents de ceux d’un chat adulte. Nous avons ainsi une mousse savoureuse pour les chats qui ont des difficultés à manger. Les aliments humides peuvent aider à prévenir des problèmes rénaux. Il y a donc des aliments adaptés à chaque situation spécifique. » 

Lisa explique par ailleurs que certains aliments sont interdits aux chats. « Tout simplement parce qu’ils sont totalement inadaptés ou peuvent être dangereux pour le chat. Le chocolat ou l’avocat, par exemple, peuvent causer de graves problèmes intestinaux et provoquer des vomissements. Les raisins et les raisins secs sont également proscrits. Si vous souhaitez gâter votre chat avec une collation ou lui offrir une récompense, donnez-lui une délicieuse friandise pour chats. Vous aurez ainsi l’assurance que rien ne tournera mal. Ces snacks sont disponibles en version humide ou sèche. »

Manger en même temps que votre chat présente un autre grand avantage : le lien avec votre animal ne fera que se renforcer. « Nous savons que les chats préfèrent manger quand ils se sentent à l’aise et en sécurité », affirme Lisa. « Profitez-en pour renforcer le lien qui vous unit. Lorsque votre chat voit que vous êtes à l’aise et que vous vous régalez d’une collation, il voudra généralement vous imiter. Manger quelque chose ensemble, chacun sa nourriture, confirme une fois de plus que vous voulez le meilleur pour votre chat, que vous vous souciez de lui et que vous l’aimez. Ne servez pas de portions excessives. Cette règle s’appliquant aussi bien à votre chat qu’à vous-même (rires) ! » 

Attachement

Le vieux préjugé selon lequel les chats sont des solitaires distants qui n’aiment pas vraiment les êtres humains ne tient pas debout, selon Lisa. « Il y a eu pas mal d’études à ce sujet. Par exemple, des scientifiques anglais ont étudié le comportement de 70 chatons en vue de déterminer leur attachement à leurs maîtres. Comment ont-ils procédé ? Le chaton et son maître sont restés ensemble dans une pièce pendant deux minutes. Ensuite, le chaton a été laissé seul pendant deux minutes. Après quoi le maître est revenu pendant deux minutes. Qu‘a-t-on constaté ? Que le niveau de stress diminuait chez presque tous les chats une fois qu’ils avaient retrouvé leur maître. Les chatons ont ensuite été classés par catégorie d’intensité d’attachement. Près de deux tiers des chatons ont pu être qualifiés à juste titre de « très attachés ». Autre enseignement tiré de cette étude : le degré d’attachement des chatons a subsisté en grandissant. Il est donc important que vous donniez en permanence à votre chat de l’amour et de la stabilité. »

Pour terminer : y a-t-il des tendances sur le marché de l’alimentation animale ? « Absolument », répond Lisa. « La nourriture végane pour animaux, par exemple, est de plus en plus fréquente, de même que la nourriture sans céréales. Un chat n’en a toutefois pas vraiment besoin. Son régime ne comprend pratiquement pas de céréales et il doit consommer de la viande. La durabilité est une autre tendance qui prend de l’ampleur dans le monde de l’alimentation animale. Nous essayons de réduire le plus possible nos emballages, d’optimiser notre production afin de gaspiller le moins possible et d’assurer une transparence maximale concernant nos ingrédients. Les sucres, les colorants ou les exhausteurs de goût, par exemple, sont totalement exclus. Vous ne les trouverez pas dans nos produits. »