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50+

La pension ou la passion : le défi

28.05.2021
par Fokus Online

L’approche de la pension prend deux visages : la fin d’une carrière ou le début d’autre chose. Certains choisissent de faire de cette période un tournant professionnel. Soit en changeant de domaine, soit en se lançant dans un nouveau défi. 

L’heure de la pension

Passé l’âge de 50 ans, l’heure de la pension se rapproche pour les travailleurs. Si certains ont un confort de vie assez élevé pour stopper leur carrière et s’adonner à leurs hobbies. D’autres choisissent de rester actifs. Pour les avantages financiers, mais aussi parce que la pension peut effrayer. 

Michel Wuyts est le directeur de Fediplus. C’est une organisation experte en gestion des fins de carrière et en matière de pension. Pour lui, les questions de fin de carrière tournent autour de deux premières questions. « À partir de quand est-ce que je peux partir à la retraite et avec quels revenus ? Dans l’éventualité où je continue à travailler, combien vais-je gagner en plus ? » Lorsqu’un travailleur souhaite continuer à travailler, l’aspect financier entre en compte. Mais pas seulement. « Cela peut être par passion. Parce que ça fait partie de leur vie et de leur relation sociale. » Mais il précise que les travailleurs peuvent aussi avoir une appréhension par rapport à la pension. 

Généralement ce n’est pas du full-time. Et parfois ils tentent des activités qu’ils n’ont jamais pratiquées en tant que professionnels.

- Christiane Robert

Les craintes des travailleurs

Christiane Robert est présidente et fondatrice de l’ASBL Senior Flex. Elle veut faciliter le maintien en activité des seniors. Ils le désirent et lutter contre la discrimination par l’âge, constate elle-aussi les craintes des travailleurs à cet âge-là. « Il y a des gens qui ont une identité professionnelle très forte. » Pour elle, il faut « expliquer aux gens que ce qu’ils ont toujours pensé ou ce qu’ils ont toujours fait. Ce n’est pas la fin, ils peuvent imaginer autre chose. » La présidente de Senior Flex parle de travail intérimaire ou d’enseignement. Mais également de la possibilité d’être travailleur indépendant. « Il y a beaucoup de situations qui impliquent le travail des seniors », selon elle.

Statut d’indépendant complémentaire

Michel Wuyts souligne à son tour ces salariés qui prennent un statut d’indépendant complémentaire pour « diversifier leurs activités ». Ou « essayer de faire autre chose ». La fondatrice de Senior Flex ajoute que lorsqu’un senior désire rester actif et aller à la pension ou se réorienter. « Généralement ce n’est pas du full-time. Et parfois ils tentent des activités qu’ils n’ont jamais pratiquées en tant que professionnels. Mais plutôt comme amateurs, sous forme de hobbies ». 

Christiane Robert a d’ailleurs choisi la pension en tant qu’enseignante. « On a acquis une expérience qu’on doit pouvoir valoriser d’une façon ou d’une autre. Et la transmission intergénérationnelle des savoir-faire en fait partie. » 

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