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La maison de repos, ce n’est pas pour tout le monde !

23.03.2023
par Valeriane Munoz Moles

Nombreux sont les aînés désireux d’allier liberté et mode de vie convivial. Entre habitat communautaire, co-housing et tiny houses, coup de projecteur sur les initiatives qui fleurissent à travers la Belgique. 

Se tourner vers l’habitat groupé

L’habitat groupé se décline selon plusieurs modalités. Soit louer ou acheter avec d’autres personnes une maison ou un immeuble, soit s’orienter vers une structure comme Abbeyfield importé du Royaume-Uni. Andrée Dohmen, volontaire et habitante au sein d’une structure maison Abbeyfield témoigne. « L’habitat groupé est un choix de vie qui demande d’avoir du ‘’cuir’’, comme le disait l’un des résidents. Vivre ensemble est un apprentissage qui questionne nos relations et nos attentes. Apprendre à se connaître et intégrer que les différences fait partie de la vie est une base essentielle. Bien que nous ayons une certaine autonomie, le souci de l’autre n’est pas absent et la vie en commun est basée sur les intelligences collectives. Nous prenons des repas ensemble toutes les deux semaines dans un espace commun et veillons à une distribution équitable des tâches communes ». Pour conclure, l’habitat groupé est un espace de vie où écoute, bienveillance et responsabilité sont des ingrédients essentiels. 

L’habitat groupé est un espace de vie où écoute, bienveillance et responsabilité sont des ingrédients essentiels. 

Cohabiter avec un étudiant

Ayant pour objectif de rompre la solitude et de faciliter l’accès au logement pour les étudiants, cette alternative s’inscrit dans un mouvement qui fait s’entraider et s’enrichir mutuellement les générations. « J’ai passé ma vie professionnelle avec des jeunes. L’hébergement inter-générationnel me fait un peu retrouver un rythme scolaire que j’apprécie. De temps en temps, nous prenons un repas en commun. Moment de convivialité, mais aussi de concertation », témoigne Madame S (Namur) sur le site de l’association 1 toit 2 âges

L’association prend soin de créer des binômes susceptibles de « matcher ». Dans un premier temps, au moment de la sélection individuelle des futurs cohabitants, et ensuite, dans le matching des profils. « Nous rencontrons le potentiel accueillant à son domicile. C’est l’occasion de clarifier les attentes, vérifier si l’espace est propice à l’accueil des étudiants et veiller à une série d’autres éléments importants. Des rencontres individuelles avec les étudiants sont également au programme afin de former des duos ou, dans certains cas, des trios », explique la directrice et cofondatrice du projet, Claire de Kerautem.

La tiny house 

Tout le monde n’est pas disposé à opter pour la maison groupée ou à accueillir une tierce personne. Réalisée sur mesure selon les prérogatives de chacun, la tiny home est une alternative qui commence doucement à avoir le vent en poupe en Belgique. « Nous avons de plus en plus de demandes de projets portés soit par la personne âgée elle-même, soit par la famille. Parfois, il s’agit d’une tiny installée dans le jardin de personnes qui mettent en location leurs logements avec des conditions particulières ou alors une tiny installée dans le jardin de la famille proche. Mais il y a aussi des demandes isolées avec le souhait de vivre dans un logement sur un terrain unique. La tiny house a l’avantage d’être modulable, et surtout, son coût est intéressant. Sur mesure, elle peut s’agrémenter d’équipements utiles comme de la télé-vigilance ou des rampes d’accès », explique Harold De La Motte, gérant de la société Tiny Home

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