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Comment mieux profiter de votre animal de compagnie ?

Le chien qui vous attend à la porte d’entrée et vous accueille en aboyant joyeusement. Le chat qui se blottit sur vos genoux dans le canapé et se met à ronronner de contentement. Les animaux de compagnie peuvent apporter une réelle valeur ajoutée, mais comment créer un lien ? Et comment savoir si vous avez le profil pour en avoir ?

Si quelqu’un peut répondre à ces questions, c’est bien Constantijn Van Gerwen, directeur général pour le Benelux de Vitakraft, une entreprise qui, dit-il, apporte du bonheur aux animaux et aux humains en proposant non seulement des aliments, des en-cas et des accessoires adaptés, mais aussi des informations, des expériences et des événements.

Comment savoir si on est apte à accueillir un animal de compagnie, sachant qu’il est impossible de »tester » un chien ou un chat ? 

« C’est une décision difficile à prendre car elle implique un examen de conscience. Quel type de personne suis-je et qu’est-ce qui me convient ? Par exemple, il faut se demander si l’on a assez de temps à consacrer à un animal de compagnie. Tout le monde trouvera qu’un chien c’est mignon, mais il a besoin d’être promené plusieurs fois par jour – s’il s’agit d’un chiot qui n’est pas encore propre, il faut même le faire la nuit. Vous avez de grands enfants qui vous demandent un chien ? Il se peut qu’ils préfèrent rester derrière leur Playstation et qu’accueillir un chien soit une fausse bonne idée.

« Ensuite, vous devez évaluer si vous disposez de ressources financières suffisantes pour entretenir votre animal de compagnie et si vous êtes prêt à payer pour lui. J’ai moi-même un Shih Tzu, un adorable animal qui me coûte cinquante euros par mois, soit six cents euros par an. Alors on pourrait aussi se dire : je préfère acheter un nouvel iPhone, au moins je n’aurai pas à m’en occuper autant (rires) ».

Je sens poindre d’autres réserves. 

« C’est vrai, car si vous disposez de suffisamment de temps et de ressources financières, vous devez également être en mesure d’offrir assez d’espace. J’ai un labrador parce que c’est un bon chien qui ne fait pas d’histoires et ne demande que d’être bien nourri. Mais il a besoin d’être sorti trois fois par jour. Notre Shih Tzu, par contre, exige constamment de l’attention. Deux caractères très différents donc, mais qui ont un point commun : le besoin d’espace. À l’époque où je vivais dans un appartement de 60 mètres carrés, cela n’aurait jamais été possible. Alors que ce l’est dans ma maison actuelle. 

« En résumé, il faut tenir compte de tous ces facteurs : le temps, l’argent, l’espace. Et puis un autre facteur joue aussi : l’adéquation avec le caractère de l’animal. Vous trouverez de nombreuses informations à ce sujet sur Internet. Vous aimez avoir la paix ? Dans ce cas, un Shih Tzu n’est peut-être pas la meilleure idée (rires). Il y a donc beaucoup de facteurs à prendre en compte. Cela dit, si vous le souhaitez de tout votre coeur, cela marche toujours. Et même si on parle ici surtout des chiens, tous ces facteurs s’appliquent également aux chats, aux cochons d’Inde, aux chevaux, etc. »

Vous cochez toutes les cases et vous adoptez un animal de compagnie. Mais ensuite ? Comment créer un lien avec lui ? 

« Il s’agit d’un processus composé de trois cercles. Le premier cercle représente la santé, c’est-à-dire une bonne alimentation, un toit, un panier douillet pour dormir… Bref, tout ce qui favorise la santé physique et mentale de l’animal. Le deuxième cercle représente l’amour : qu’il s’agisse d’un humain ou d’un animal, tout mammifère a besoin d’amour. Se promener avec lui, le caresser, le câliner, le brosser, même lui brosser les dents, je fais cela tous les jours avec mes chiens. Le troisième cercle est celui de l’amusement : jouer avec son animal, pour le stimuler. Ce troisième cercle est également lié au premier – l’animal bouge – et au deuxième – il reçoit de l’amour et de l’attention. Et en tant que propriétaire, vous recevez de l’amour en retour ».

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Existe-t-il un risque de négliger le lien au bout d’un certain temps ? Parce qu’on est trop habitué à l’animal, par exemple ? 

« Oui, on l’a constaté après l’épidémie de Covid : les gens ont recherché de la compagnie pendant les confinements et – souvent sans y réfléchir mûrement – ils ont adopté des animaux en masse, pour ensuite, pour certains, se débarrasser d’eux lorsqu’ils ont été autorisés à revoir des gens ou à se rendre au bureau. Soudain, ils n’avaient plus le temps de s’occuper de leurs animaux, avec toutes les conséquences que cela implique ».

« Bien sûr, tous n’ont pas été abandonnés ; un certain nombre d’animaux ont été confiés à un service de promenade, par exemple. Mais l’animal reste alors seul pendant huit à neuf heures. Ce n’est pas sain, car tout animal a besoin d’attention. Les chiens quatre à six heures par jour même. Heureusement, les chats, les oiseaux, les poissons et les rongeurs un peu moins : si vous en avez plusieurs à la maison, ils s’occupent les uns les autres. En revanche, un chien ne peut pas vivre sans humains. C’est pourquoi il y a beaucoup plus de chats que de chiens en Belgique et aux Pays-Bas ».

Peut-on détecter chez son animal des signes indiquant qu’il ne se sent pas bien ? 

« Oui, et on peut faire la comparaison avec les humains : on peut toujours le mesurer à la quantité d’énergie qu’ils dégagent. Lorsque je me promène avec mon chien, il danse littéralement dans le parc et veut saluer les autres. Mais si votre chien ou votre chat est souvent passif et qu’il a peu de comportements sociaux, c’est le signe que quelque chose ne va pas. Il en va de même pour les enfants qui ne se sentent pas bien. Et lorsque vous êtes malade, n’avez-vous pas envie de rester dans votre lit, de mettre la couverture sur votre tête et de ne voir personne ? »

La nourriture et les jouets peuvent-ils jouer un rôle dans votre relation avec votre animal ? 

« Absolument. L’alimentation, comme nous l’avons déjà mentionné, fait partie du premier cercle. Si vous nourrissez correctement votre animal, vous lui donnez de l’énergie. Et cette énergie vous permet de vous amuser avec lui. Par exemple, avec des jouets. Cela ne fait que renforcer le lien. Mais cela va plus loin que les jouets. Prenez le brossage dont j’ai parlé : je le fais tous les jours, l’animal le ressent et cela renforce également la relation. Et puis il y a aussi les collations, idéales pour dresser votre animal ou le récompenser. Mais avec modération. Ne commencez pas à donner du gâteau à votre chien, ni à le gaver de fromage. Vous pouvez tricher de temps en temps, mais n’en faites pas une habitude. Les chiens ne chassent plus comme avant, ils ne peuvent donc plus se débarrasser des réserves de graisse qu’ils  accumulent ».

Vous en êtes déjà à votre cinquième chien. Pourriez-vous vous passer d’un animal de compagnie ? 

Non, je le dis honnêtement. Mes deux chiens me donnent de l’amour et de l’affection, ce qui me permet de supporter beaucoup de choses. Un exemple : l’autre jour, j’étais allée me promener avec eux et il faisait mauvais. Quand on est rentrés, ils ont sali toute la maison. Je les ai alors maudit un bref instant, mais je les ai quand même serrés dans mes bras, parce que je les aime tant. Si votre enfant fait des dessins sur les murs avec du rouge à lèvres – comme ma fille l’a fait à l’époque – vous n’êtes pas content, mais vous ne pouvez pas non plus être en colère. Parce que c’est votre enfant et que vous l’aimez inconditionnellement ».

16.05.2023
par Fokus Online

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