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Morgan Wirtz (Rise) : De navigateur pro à entrepreneur fintech

30.06.2021
par Fokus Online

Vous n’êtes pas prêt pour le nouvel entrepreneur que nous recevons sur Ô Summum. Il est le fondateur de Rise, une néobanque à l’adresse des ados. Une néo-banque pour apprendre à gérer son argent, à épargner, à investir. Et si vous avez en tête le cliché du banquier, la cinquantaine passée, une carrière pro dans la finance, alors vous faites erreur. Notre invité à 22 ans, il a été navigateur de haut niveau, et il a décidé, avec ses amis et associés de plonger tête baissée dans un monde de requins, qui s’est, paraît-il, démocratisé. Au micro de notre journaliste cette semaine, Morgan Wirtz, ancien sailer, jeune marketeur, et co-fondateur de Rise (anciennement Upy).

Son CV

  • 2020 : co-fonde Upy, une néobanque à destination des ados, devenue Rise, avec Donald Mertens, Sébastien Commeyne, Philippe Hennin et William Diercxsens
  • 2018 : fonde UPPR, agence de marketing
  • 2018-2020 : commence puis abandonne l’ICHEC
  • 2018 : 2e à la Red Bull Foiling Generation
  • 2016 : 8e à la Red Bull Foiling Generation (Compétition de voile)

Le pitch

« Apprendre à gérer un budget, apprendre à gérer son argent, on n’apprend pas ça sur les bancs de l’école, c’est très limité au sein des familles. Pourtant, l’éducation financière est un énorme pilier de l’apprentissage d’un adolescent, plus encore avec toute cette tendance autour des cryptos et des investissements. Les banques traditionnelles proposent des produits purement transactionnels, les ados ne sont pas leur core business. Il y a un an et demi, on a eu l’idée complètement dingue de créer une banque pour les ados, pour leur apprendre à gérer un budget avec plein de concepts financiers simplifiés. Il s’agit d’une application financière pour l’ado avec une carte de paiement et une application miroir pour le parent, qui peut superviser l’apprentissage de son ado. »

Rise en quelques chiffres 

  • Une équipe de 10 personnes, 20 d’ici la fin 2021
  • Une levée de fonds d’1,5 million d’euros
  • Plus de 700 000 lignes de code

Dans cet épisode

3’21 : Comment est-ce qu’on devient Navigateur de haut niveau ? Par amour de la compétition 

6’49 : Lancer une agence marketing pour apprendre plus vite  

8’33 : Découvrir le marketing à 15 ans en cherchant des sponsors et en participant aux compèt’ de Redbull, une machine de guerre 

10’21 : L’entrepreneuriat, sa réponse à son besoin de perfectionnisme, de compétition

« Ce qui me drive, c’est la compétition. Pas la compétition en soi, mais toutes les valeurs qu’on retrouve derrière. J’ai toujours été passionné par les détails, la performance, le fait d’innover, d’être créatif, de rassembler les meilleurs, d’être hyper rigoureux. Ce sont tous ces éléments rassemblés qui me drivent. »  

12’26 : Le risque ? Quel risque ? 

19’29 : L’équipe des fondateurs 

20’28 : La bonne idée ? Non, la bonne exécution

« Quand on lance un premier projet entrepreneurial, on croit que c’est l’idée. Mais ce n’est jamais le cas. Pratiquement, on a une idée, il faut la tester. Un moyen très simple de le faire, c’est déjà d’en parler dans son entourage. Et l’idée nous est venue d’abord parce qu’on s’est rendu compte que l’apprentissage de la gestion financière est très mal adressé, très peu d’outils. Ensuite parce que le marché de la néobanque a énormément progressé. Il adresse des use-cases qui ne font pas partie du core business de la banque traditionnelle. Il y avait clairement une énorme opportunité de marché, pour créer une néobanque orientée sur les ados. »

21’27 : Son analyse de secteur des néobanques 

« Il y a eu une cette 1ère vague de néobanques, Révolut et N26 pour ne citer qu’elles, qui ont commencé en 2015-2016 et qui ont cartonné. Elles ont apporté un énorme vent de fraîcheur sur l’expérience digitale de la banque, mais leurs services sont très généralistes. Et on a clairement atteint le top de ce point-là il y a déjà quelque temps. Ce serait très difficile à lancer maintenant une néobanque dans le même style. »

« Maintenant ce qu’on voit, c’est une nouvelle vague de néobanques, dont Rise fait partie. On va s’adresser des use-cases qui ne font pas partie du core business de la banque traditionnelle. C’est ça que j’explique : on ne crée pas une néobanque pour créer une néobanque. On va aller adresser un use-case particulier : les indépendants et les entrepreneurs, le développement durable ou même les ados, comme la notre. C’est là qu’on amène notre valeur ajoutée. Ce n’est pas dans le service bancaire en soit, la carte de paiement, le compte, pas du tout. C’est surtout la finalité et l’expérience qu’on va créer autour pour l’éducation financière. »

25’10 : Comment on lance une néobanque ?

« Il y a deux éléments pour créer une néobanque. D’abord l’élément technique, ensuite la crédibilité. Pour l’aspect technique, il faut trouver des partenaires et obtenir ta licence. Pour la crédibilité, il s’agit de bien s’entourer pour que le projet fonctionne. » 

32’26 : Comment vendre sa solution quand le client (le parent) n’est pas l’utilisateur (l’adolescent) ? 

35’03 : Le business model d’un Saas et non d’une banque !

41’30 : Le sport, un apprentissage « à la dure » pour développer ses valeurs

« Je suis un grand fan de comparer les valeurs du sport et celle de l’entrepreneuriat. Ce sont les mêmes valeurs et il y a énormément de soft skills que tu peux transférer du sport vers l’entrepreneuriat. (…) Ce que j’ai repris personnellement de mon expérience sportive, ce sont les valeurs de performance et de compétition. Comment arriver à un haut niveau ? Comment se rapprocher de la perfection ? Il faut être créatif, il faut être ultra innovant, hyper rigoureux, il faut s’entourer des meilleurs, et puis il y a le mindset aussi, celui de vouloir devenir le meilleur, de vouloir lancer le meilleur produit. »

46’13 : Étudier ou essayer ? Se lancer directement ou commencer comme salarié ? 

47’30 : Bien s’entourer pour pallier le manque d’entourage

48’44 : Appartenir à la génération Z pour savoir comment s’adresser à elle

« Ce qui fait la force de l’équipe, c’est qu’une partie appartient à la génération Z, donc les jeunes entre 10 et 25 ans. Ce qui aide énormément, parce que si tu en fais partie, c’est plus simple pour écrire et communiquer selon ses codes. »

Bienvenue dans le podcast Ô Summum ! Notre but : inspirer, démystifier, éclairer les parcours entrepreneuriaux daujourdhui, en provoquant une rencontre avec des entrepreneurs aventuriers dans l’âme, ambitieux, talentueux et passionnés. Pendant une heure, ils décortiquent leur parcours, analysent leurs expériences et partagent les multiples enseignements quils ont acquis !

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