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L’intelligence artificielle, «dresseuse de data»

16.06.2022
par Fokus Online

Elle est sur toutes les lèvres mais ne fait pas l’unanimité. L’intelligence artificielle est accusée de bien des maux : faire disparaître l’emploi, déshumaniser notre société, formater les choses… Et si elle était simplement une «dompteuse de données» ? 

On le sait : la compétitivité de nos entreprises reste un véritable enjeu. Guerre en Ukraine, pénuries avérées ou redoutées (main d’œuvre, énergie, matières premières), inflation et indexation des salaires … Les défis auxquels doivent faire face les chefs d’entreprise abondent et exigent que leurs décisions soient prises de manière objective, précise et même prédictive sur base de situations en temps réel. Et qui mieux que l’intelligence artificielle pour réaliser cet exercice de précision, et ce, tous secteurs confondus (énergétique, quincaillerie, maintenance…) ?

Car en traitant à la manière d’un super cerveau (plus puissant, plus rapide, plus automatisé), le trésor de chaque entreprise – à savoir ses données – l’IA permet à chaque organisation de savoir exactement quelles sont ses consommations, comment ses clients se comportent face à l’achat ou bien encore quelles sont les caractéristiques des différents produits mis sur le marché et ce, à l’unité près. 

Mais la plus grande vertu de l’IA se trouve ailleurs, et plus précisément dans le développement de modèles prédictifs. En effet, cette technologie permet, entre autres, d’anticiper la consommation énergétique d’une entreprise ou l’utilisation de ses stocks, d’évaluer les risques de panne… Résultat : on connaît mieux son entreprise, donc on la gère mieux. Pour les entreprises qui collectent leurs données et qui sont confrontées à des problématiques particulières,  il est donc utile de tester si l’IA peut amener une solution. 

Pour les entreprises qui collectent leurs données et qui sont confrontées à des problématiques particulières, il est utile de tester si l’IA peut amener une solution.

- Clarisse Ramakers, Directeur Général Agoria Wallonie

C’est en partant de ce constat que l’Agence du Numérique a lancé le programme Digital Wallonie 4AI, dont Agoria est l’un des partenaires. Le principe ? Lorsqu’une entreprise rencontre une problématique que l’IA peut traiter, elle cherche une entreprise fournisseuse de solutions IA. Elles forment alors un duo, répondent à un appel à projets et la région finance le projet à 70%. La formule est un vrai succès qui gagne même la Flandre.

Bien sûr, comme toute technologie, l’IA doit encore se développer (R&D, Go-to-Market, …) et sa maîtrise doit être approfondie. Cela n’est possible que si on vise l’excellence. Cela signifie investir dans la recherche, dans la formation, faire en sorte que les expériences se partagent, que l’émulation ait lieu. C’est tout le sens d’une initiative comme The POD (Place of Digital), le nouveau hub digital wallon, qui s’adresse aux entreprises digitales matures dans différents verticaux technologiques (IA, cybersécurité, blockchain, metaverse). 

Parce que les technologies digitales ne doivent pas empêcher que les gens se rencontrent. Parce qu’elles sont au cœur des échanges et des partages indispensables à leur développement et leur intégration au service de nos entreprises et de notre société.

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