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Jacques van den Biggelaar: La jeunesse, ça s’entretient

24.03.2020
par Fokus Online

La jeunesse, ça s’entretient. Je ne parle pas des rides dans nos sourires ou de l’argent dans nos cheveux. La seule jeunesse qui dure est celle de l’esprit. Et mieux vaut éviter la fameuse sagesse, censée s’abattre sur nous à la cinquantaine, tel un coup définitif porté à notre curiosité d’enfant.

Il paraît que je suis un garçon souriant, que je m’amuse beaucoup trop, que Winnie l’Ourson, ce n’est que pour les petits et qu’après les cinquante-neuf printemps que j’ai connus, je ne devrais plus m’émouvoir devant la fleuraison des bourgeons. C’est pourtant, j’en suis sûr, mes yeux curieux qui me préservent des années qui passent. Je suis chanceux parce que je vis un rêve d’enfant depuis que j’ai débuté la télévision il y a 36 ans. Je n’ai pas l’impression d’avoir changé depuis mes premiers pas comme stagiaire dans la rédaction de RTL: je continue d’espérer que la bulle n’éclate pas!

Pas une question d’âge

Tous ceux qui, autour de moi, ont conservé ce grain de folie et cette vision un peu romantique du monde partagent la même jeunesse intérieure. Ils aiment ce qu’ils font (ou ils font ce qu’ils aiment) et un rien les fait sourire. D’autres semblent vieillir prématurément, et ce n’est pas une question d’âge. Je vois parfois des trentenaires déjà encombrés d’une mentalité de « petits vieux », une sorte de grande fatigue de tout. Plus rien ne fait pétiller leurs yeux.

Le temps n’attend pas

Mais à nouveau, j’ai de la chance! Je suis un incurable optimiste (sans être un benêt non plus. Enfin… Plus depuis longtemps). Je suis conscient qu’il y a aussi des choses très sérieuses et graves et qu’en avançant en âge, on connaît les difficultés de la vie. Mais il faut s’efforcer d’avancer, parce que le temps ne nous attendra pas! Alors on peut le faire en grommelant, bien sûr, mais ce sera moins drôle.

« À chaque nouveau défis, entretenez votre curiosité et votre jeunesse. »

Gagner en confiance

Avec les années, on prend de la bouteille, on apprend les ficelles. Mais gagner en sagesse? Ça, jamais! Je ne l’ai pas croisée et j’espère bien qu’elle m’évitera encore quelques années. Le seul privilège de l’âge, c’est de gagner en confiance. On écoute davantage son instinct, on décrypte mieux nos semblables. Et ils continuent pourtant à nous étonner. C’est pour cela qu’il faut les écouter, il faut toujours se dire qu’il y en a d’autres que vous qui savent mieux que vous. Et ce n’est pas humiliant. On peut apprendre à tout âge.

Une force de vie

En 36 ans, la télé a bien changé, la technologie a suivi et je me suis adapté grâce à mes collègues et mes amis. Avancer de concert, s’étonner ensemble, se poser mille questions et trouver les réponses, c’est que nous fait progresser et donne un sens à nos actions. Les défis, grands ou petits qu’on relève ensemble nous gardent jeunes. À se jouer des difficultés, les apprivoiser, les contourner, on se découvre une force de vie surprenante. À chaque nouveau défis, entretenez votre curiosité et votre jeunesse. Et demandez-vous: qui sommes-nous ? Où va-t-on tous ensemble ? Comment va-t-on y parvenir ?

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