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Wallonie

YouTube, un talent belge à partager

09.05.2019
par Fokus-online.be

Si notre pays regorge de talents, il est parfois difficile pour eux de se faire connaître en dehors de nos frontières. Cet exploit, nos trois expertes l’ont réalisé. Rencontre.

Lufy
Youtubeuse, Présentatrice

Comment percer à l’international quand on vient d’un petit pays comme la Belgique? 

« Il n’y a pas vraiment de recette miracle et je ne pourrai pas vous donner de trucs et astuces pour d’autres métiers que le mien. Il est indéniable que le fait d’exercer un métier sur Internet est une grande chance. Cela permet de dépasser les frontières et de simplement toucher les gens parlant la même langue que vous. J’ai beaucoup de chance de pouvoir compter dans ma communauté des Français, des Maghrébins, des Suisses ou encore des Canadiens! »

Avez-vous ressenti une différence de traitement entre les médias belges et les médias internationaux?

« Je n’ai ressenti aucune différence de traitement à proprement parler concernant, par exemple, les diverses interviews que j’ai pu réaliser avec des médias belges ou français. La presse belge est peut-être plus réactive quant à mon actualité et toujours très favorable à soutenir celle-ci. Car tout simplement je suis belge, ça joue dans l’équation. »

Comment parvenir à rester en haut de l’affiche, une fois qu’on l’a atteint?

« Peu importe le métier que l’on exerce, je pense qu’il faut constamment se renouveler, se remettre en question et oser proposer de nouvelles choses. C’est important de toujours rester la même personne bien sûr. Mais réussir à ne pas lasser – surtout après 7 ans sur les réseaux – est un challenge qu’il faut relever au quotidien! »

Gaëlle Garcia Diaz
Youtubeuse, Entrepreneuse, Influenceuse

Comment percer à l’international quand on vient d’un petit pays comme la Belgique?

« Il n’est plus nécessaire de rappeler le nombre de personnalités, artistes, hommes ou femmes, issus de notre petit pays et ayant pourtant obtenu une renommée mondiale. Je pense qu’il ne faut pas s’enfoncer dans un quelconque complexe d’infériorité parce que notre chambre n’offre pas de vue sur la tour Eiffel ou l’Empire State Building. Mais sur une vieille pelouse pleine de mottes. L’important, pour moi, est d’assumer qui je suis et d’où je viens, c’est l’authenticité et le travail qui font partie des meilleurs ingrédients de la réussite. Être belge n’est pas une étiquette compliquée à porter, c’est peut-être même un de mes “défautsˮdont je suis la plus fière. »

 Avez-vous ressenti une différence de traitement entre les médias belges et les médias internationaux?

« Je n’ai foncièrement pas à me plaindre des médias belges, il est rare de les voir me tirer une balle dans le pied pour m’empêcher vivement d’avancer. Peut-être leur côté patriotique qui me préserve des critiques acerbes et me permet de profiter de leur bienveillance. Quant aux médias français, je ne vais pas non plus me rouler au sol de douleur. Certains sont bons. Il y a média belge et média belge, les professionnels et ceux qui pensent l’être. Comme dans tous les domaines. Si je peux parfois paraître cash et trash, je ne le suis pas encore suffisamment pour alimenter les premières pages de ces journaux ou sites internet qui se prélassent allègrement dans le sensationnalisme baveux. Pourvu que ça dure. »

Comment parvenir à rester en haut de l’affiche, une fois qu’on l’a atteint?

« Je pense qu’une fois la reconnaissance installée, l’important est de ne pas penser que le plus dur est fait. Il est parfois plus facile de surprendre en venant de nulle part que de confirmer en restant au sommet. Pour perdurer, il faut perpétuellement créer, penser, se réinventer. L’enthousiasme de la jeunesse nous permet souvent d’atteindre nos objectifs. Mais c’est le sérieux, la sagesse, la réflexion qui nous feront la plupart du temps rebondir. La réussite est parfois le somnifère de l’ambition. Je ne veux surtout pas m’endormir confortablement sur le doux oreiller de ce qui a déjà été fait. Mais continuer d’être animée par le désir d’aller encore plus loin. »

Silent Jill
Animatrice, Youtubeuse

Comment percer à l’international quand on vient d’un petit pays comme la Belgique?

« Pour moi, ça a été surtout une histoire de contacts. Je suis amie avec Jimmy (Labeuu) et Gaëlle (Garcia Diaz),notamment. Ils ont tous les deux une fanbase essentiellement française. Petit à petit, je suis apparue sur leurs réseaux, dans leurs vidéos et les gens belge ont accroché à ma personnalité et à mon univers. C’est comme ça que tout a commencé. »

Avez-vous ressenti une différence de traitement entre les médias belge et les médias internationaux?

« J’ai remarqué que les médias français aimaient beaucoup ressortir des vieilles casseroles. Par exemple, quand je suis interrogée par un média français, on me parle toujours de ma période ‘Star Academy’. D’ailleurs, lorsque je co-animais OFNI avec Bertrand Chameroy, on me présentait toujours comme  ’l’ex académicienne’. En Belgique, ça ne m’est jamais arrivé. Alors que je suis beaucoup plus exposée médiatiquement, en tant qu’animatrice à RTL. Je ne sais pas, c’est comme si en France, il y avait ce besoin de coller des étiquettes aux gens. »

Comment parvenir à rester en haut de l’affiche, une fois qu’on l’a atteint?

« Je crois que la clé, c’est vraiment de se démarquer. Il y a des milliers de youtubeuses sur le web, alors, pourquoi les gens me suivraient, moi? En ce qui me concerne, j’ai décidé de proposer un contenu qui n’existait pas encore. En tout cas pas dans le YouTube féminin francophone (Elle propose des contenus au sujet de l’urbex, l’exploration urbaine et du paranormal, NDLR). Je pense que c’est pour ça que les gens m’ont suivie, après m’avoir découverte parfois par le biais d’autres personnalités. »

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