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Pâques : les grands-parents à la rescousse

11.04.2022
par Célia Berlemont

Grand soleil, lapins colorés et œufs en chocolat, pas de doute, les vacances de Pâques approchent à grands pas. Et si pour les plus petits, ces congés annuels riment avec détente et sucreries, c’est une autre histoire pour les parents qui travaillent.

À raison de 182 jours passés en classe pour l’année 2021-2022, s’absenter du travail et profiter de la présence des enfants à la maison n’est pas toujours envisageable. C’est pourquoi lorsque la possibilité leur en est donnée, avoir recours à l’assistance des grands-parents pour garder les bouts de choux est une alternative privilégiée par les parents-travailleurs. 

Pourtant, pour Julie Nauwelaerts, conseillère pédagogique à l’ONE, il est essentiel de rappeler qu’une famille n’est pas l’autre et que “faire famille” n’existe pas d’une seule manière. De fait, elle précise que « si l’aspect financier et organisationnel peut être idéal, rien ne sert de diaboliser ou de culpabiliser les grands-parents qui n’ont pas l’opportunité de venir en aide. Au même titre, stigmatiser les fêtes n’est pas salutaire. À chaque famille ses traditions et ses besoins. Avec les congés, la notion de plaisir est essentielle et ne doit en aucun cas ressembler à une obligation ou à une contrainte. D’ailleurs, on n’est jamais meilleur animateur que lorsqu’on aime une activité. Si celle-ci me procure du plaisir,j’ai plus de chances d’en procurer à autrui. »

L’essentiel est de s'octroyer un moment de partage et de réapprendre à se connecter les uns aux autres dans un monde de déconnexion.

- Cathy Bero, assistante psychologue systémicienne

De la famille de cœur à celle de sang en passant par un voisinage soudé, les ressources peuvent être nombreuses pour relayer les parents. Néanmoins, pas de quoi rougir si vous bénéficiez de l’aide de grands-parents ayant le temps et l’énergie nécessaires… que du contraire ! Souvent à l’initiative des rencontres avec la famille élargie (cousins, cousines, oncles, tantes, etc.), les grands-parents sont les piliers, les témoins de l’histoire de la famille et de l’Histoire avec un grand “H”. 

Pour Cathy Bero, assistante psychologue systémicienne à Laeken, les bénéfices d’une relation intergénérationnelle sont tels qu’ils stimulent même un double apprentissage. « Être en lien avec l’autre, aller se promener, prendre l’air, aller crier dans un parc, il n’en faut pas plus pour faire plaisir aux enfants et redonner une fonction, un sentiment d’utilité aux grands-parents. L’essentiel est de s’octroyer un moment de partage et de réapprendre à se connecter les uns aux autres dans un monde de déconnexion. »

Mais alors, à quelle activité s’adonner pour profiter du beau temps et marquer le coup ? Eh bien, rien de particulier, selon les deux spécialistes de l’enfance et des liens familiaux.  L’activité en soi n’est en réalité qu’un prétexte à la rencontre et au partage. À travers celle-ci, le principal est d’amener la notion de loisir en termes de temps libre et non de production attendue. Ainsi, ne rien faire ce n’est pas perdre son temps, mais plutôt prendre du temps. « Il faut oser s’éloigner de ce besoin d’activité productive, à caractère exceptionnel ou onéreuse, et aussi faire attention à cette fausse croyance qu’il faut stimuler l’enfant non-stop. On peut profiter de moments qui respectent nos intérêts individuels, l’un à côté de l’autre. » 

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