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Le retour des appareils ménagers durables

30.09.2021
par David Hainaut

Mettre sur le marché des produits électroménagers en réduisant délibérément leur durée de vie — ce qu’on appelle l’obsolescence programmée —, c’est terminé depuis 2015. Place, désormais, au durable.

Les règles doivent changer

Frigo, lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge ou téléviseur : on le sait, les appareils ménagers coûtent, tant en argent qu’en énergie et matières premières. Alors que les Marches pour le Climat ont démontré les attentes nouvelles des citoyens (réduction d’empreinte carbonique et/ou d’allègement de la facture), c’est avant tout du côté des institutions que les règles doivent changer. Et c’est en cours : la Commission européenne s’est activée, ces derniers temps, pour adopter de nouvelles mesures afin de permettre une plus grande durabilité et une meilleure recyclabilité des appareils.

Une nouvelle classification

« Depuis le 1er mars, il existe une nouvelle classification, simplifiée, permettant aux consommateurs de choisir les appareils les plus économes en énergie », résume Christophe Haveaux, qui œuvre chez APERE, l’Association pour la Promotion des Énergies Renouvelables. « Cela permettra de réduire de 9 à 15 % la consommation totale d’énergie en Europe. » Ces étiquettes permettront d’économiser 167 milliards de kWh (kilowatt-heure) pour une réduction de 46 millions de tonnes de CO2 d’ici 2030, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’énergie d’un pays comme le Danemark. Pour les ménages, cela se traduirait par des économies variant entre 150 et 300 €/an.

Avant l’achat d’un appareil, il faut toujours se demander si on en besoin.

— Jonas Moerman, Conseiller Énergie chez Ecoconso

Part de responsabilité

Des consommateurs qui, bien sûr, ont aussi leur part de responsabilité dans le choix de leurs appareils. Pour Jonas Moerman, Conseiller Énergie chez Ecoconso, l’acheteur doit se poser plusieurs questions avant de céder à la tentation, d’autant que plus d’un achat sur deux (!) reste consécutif à une simple panne. « D’abord, il faut se demander si on en a besoin. Ensuite, on peut acheter neuf ou d’occasion selon l’utilisation. Mais quoiqu’il en soit, il faut toujours lire l’étiquette énergie, vérifier des points clés comme le volume, le niveau de bruit, la consommation d’énergie ou la classe climatique.

Et enfin, il est intéressant de réfléchir à la bonne façon d’utiliser ses appareils, ceci influençant forcément sa consommation. » Ce spécialiste conseille aussi d’éviter les appareils connectés : « C’est le nouvel eldorado des fabricants d’électroménagers, qui tentent de séduire des ménages déjà bien équipés, alors que les inconvénients sont nombreux. Comme l’obsolescence logicielle qui touche les smartphones », rappelle-t-il.

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