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La crise a été bénéfique pour le secteur immobilier

02.03.2021
par Julie Garrigue

Emmanuel Deboulle, Business Development Manager Wallonie-Bruxelles de ERA Belgium évoque la situation du secteur immobilier en pleine crise sanitaire.

Comment avez-vous vécu la crise ?

« La première impression pour tout le secteur a dû être la même : la peur. Mais, aujourd’hui si l’on tire le bilan, on remarque que la crise a été bénéfique. Ce fut une opportunité. Nous n’avons par exemple jamais eu un meilleur trafic sur notre site internet que durant le premier confinement. Il y a également eu une remise en question sur la manière dont nous travaillions. »

Avez-vous également ressenti des changements d’attitude chez les acquéreurs ?

« Effectivement, à la fin du premier confinement, nous avons connu un véritable boum. Confinés, les gens ont dû changer leurs habitudes de travail. De nouveaux besoins se sont créés. Il a fait très beau durant cette période. Ce qui a poussé les gens à se tourner vers des biens avec terrasse ou jardin. Durant le second confinement, toute la famille s’est généralement retrouvée en télétravail à la maison. Donc, les acquéreurs ont souhaité pouvoir disposer d’un coin bureau intégré. Tout ceci s’est d’ailleurs ressenti dans la hausse des prix de certains biens : 3,7 % en Wallonie et 4,9 % à Bruxelles. »

Le métier d’agent immobilier est un métier souvent très individuel. Donc, Il est nécessaire d’avoir un coaching personnalisé pour augmenter le chiffre d'affaires.

— Emmanuel Deboulle, Business Development Manager Wallonie-Bruxelles, ERA Belgium
Quels défis attendent le secteur immobilier à l’heure actuelle ?

« La digitalisation ! Il est ainsi primordial de se munir d’un CRM puissant pour offrir un service professionnel adapté pour chaque client. Cela facilite également le partage d’informations entre les différentes agences quand vous êtes franchisé. Vous avez à la fois un service local et national à offrir aux clients ainsi qu’une facilité de suivi des prospects de A à Z. Au niveau du marketing, cette digitalisation joue également un rôle crucial. Pour présenter des biens correspondants aux recherches des candidats-acquéreurs, il est notamment important d’investir dans des campagnes comme celles que propose Google Display. Enfin, la digitalisation nous permet également de développer une énorme base de données avec des analyses et des chiffres concrets sur le marché de l’immobilier. C’est grâce à cela qu’il nous est possible de sortir des baromètres sur l’évolution des prix en Belgique en partenariat avec des universités comme la KULeuven. »

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Cette digitalisation favorise-t-elle un positionnement plus aisé sur le marché national belge ?

« Tout à fait ! La colonne vertébrale de notre pratique est devenue cette digitalisation et notre système CRM dont doit disposer chaque franchisé. Le métier d’agent immobilier est un métier souvent très individuel. Donc, il est nécessaire d’avoir un coaching personnalisé pour augmenter le chiffre d’affaires. Avec la multitude de connaissances que le métier demande, les agences indépendantes qui existent depuis 5 à 10 ans se rendent compte qu’elles doivent se faire aider. D’où l’avantage de leur franchisation ! La franchise n’est pas une cinquième béquille, mais un accélérateur. »

Croyez-vous que l’ubérisation que l’on constate dans pas mal de secteurs d’activité pourrait atteindre le secteur immobilier ?

« Je n’y crois pas trop. Le contact humain fera toujours partie du travail de l’agent immobilier. Les gens sont d’ailleurs toujours en demande. Je dis toujours que la qualité du métier repose sur trois choses : l’aspect national, l’aspect local et l’agent immobilier en lui-même. Cela ne disparaîtra pas, mais ça va devenir plus concurrentiel. Il est donc important de travailler de manière professionnelle. »

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