Interview par Bastien Craninx

Jill Vandermeulen: «Votre maison doit être le lieu qui compte le plus pour vous »

Jill Vandermeulen est devenue une figure récurrente de notre paysage médiatique belge (Instagram, RTL-TVi...). Elle évoque avec nous les inondations récentes ainsi que son rapport à la maison.

Comment avez-vous vécu les inondations ?

« Comparé à des centaines de personnes en Belgique, j’ai été touchée de manière plus légère. La plupart des dégâts que nous avons subis étaient matériels. Toutes les affaires que nous avions entreprosées à la cave dans des cartons a pris l’eau. Mais la maison elle-même n’a pas été touchée. C’est une chance ! Car au moment où cela s’est produit, toute la famille était en Italie. L’emménagement était prévu quelques jours après notre retour. Nous avons juste eu le temps de prévenir les ouvriers pour qu’ils remontent de la cave les cartons détrempés. Quant à nos parents, ils ont récupéré les vêtements et les ont lavés le plus rapidement possible pour éviter que la moisissure ne les attaque. » raconte Jill Vandermeulen.

Comment avez-vous réussi à garder le moral dans ces circonstances ?

«Surtout grâce aux parents de mon conjoint. Ils ont été extraordinaires. Et puis j’ai dû faire face à un autre malheur qui a un peu occulté celui-ci. Deux jours après la découverte des dégâts, j’ai fait une fausse couche. Est-ce dû au choc émotionnel provoqué par les inondations? Je n’en sais rien. Quoi qu’il en soit, j’ai mis toute mon énergie dans cette reconstruction personnelle. Je me suis focalisée sur la construction d’un nouveau cadre chaleureux pour mes trois enfants. L’important dans n’importe quelle circonstance est de pouvoir bien s’entourer. »

Avez-vous pris des mesures particulières pour ne plus revivre la même situation ? Entourer votre maison de livres de magie et de babioles ésotériques, par exemple ?

«(Rire) C’est incroyable, en effet ! Aucun des objets liés à la magie ou à la sorcellerie rangé à la cave n’a été touché ! Du coup, j’ai trouvé une place toute spéciale pour chacun de ces objets dans ma maison. Comme une sorte de protection. Nous avons installé nos affaires dans des grands bacs en plastique étanches et nous les avons surélevés sur des palettes à la cave. Comme ça au moins, on gagne quelques centimètres. On a aussi investi dans des soupireaux à double vitrage et on a créé une rigole le long de la façade avec des plantes drainantes. » dit Jill Vandermeulen.

Votre maison doit être le lieu qui compte le plus pour vous.

Vous craignez que ça se reproduise ?

«Si on reste avec les autorités en place, c’est certain. Elles n’en font pas assez ! Comment se fait-il qu’on ait encore eu des alertes de crue en janvier dernier !? Des décisions doivent être prises, notamment pour empêcher le ruisselement des sols agricoles. Et pour le moment, j’ai l’impression que rien ne bouge. » explique Jill Vandermeulen.

Malgré les inondations, vous avez donc pu emménager dans votre nouvelle maison. Qu’est ce qui vous a permis de vous sentir bien chez vous ?

« Votre maison doit être le lieu qui compte le plus pour vous. C’est ce que j’ai ressenti avec cette maison. Et ça doit être le cas pour chacun d’entre nous Dans la vie tumultueuse que nous menons, que ce soit au travail ou à l’école, c’est la sérénité et l’apaisement qui doivent primer quand vous passez la porte de votre chez vous. Cela doit être votre ‘safe place’ ! »

Jill Vandermeulen

On vous sait grande férue de maisons hantées. Cet aspect spirituel, était-il l’une des conditions sine qua non lorsque vous avez choisi votre nouvelle maison ?

«Vous allez rire ! Mais avant de commencer les travaux, j’ai voulu faire dégager les énergies de la maison. J’ai donc fait appel à un géobiologiste qui a nettoyé les énergies pour que les travaux se passent bien. Et je n’ai eu aucun souci ! Mais il m’a expliqué que j’avais certainement choisi la maison la plus hantée du quartier (rires) !Il n’y a rien à faire, cela m’attire ! Je me rappelle que j’avais demandé à voir la maison avant tous les autres acheteurs potentiels. Ensuite, je n’ai pas voulu en sortir tant que mon offre n’était pas acceptée !» rit Jill Vandermeulen.

Peut-on dire que c’est la maison de vos rêves ?

« En tous cas, elle y ressemble très fort ! Mais la maison de mes rêves serait plutôt une maison très à l’américaine avec une ossature en bois, des fleurs tombantes, un porche et un fauteuil à bascule à l’avant. La dream house typique en Louisiane et au Texas. J’adore le bois, les formes et un plafond avec des moulures. Ça donne un côté mystérieux à la maison. Ça doit venir de la nostalgie des films de mon enfance comme Jumanji ou Maman j’ai raté l’avion. De grandes maisons entourées d’un jardin avec une boîte aux lettres rouge. Ça me faisait rêver ! »

Et qu’en est il de votre décoration ?

« J’adore les meubles travaillés sur mesure. Dans cette idée, nous avons voulu faire de gros frais en une seule fois pour ne plus jamais devoir les changer. Nous avons, par exemple, choisi des stores et des rideaux très chers mais d’une teinte neutre et intemporelle. Ça fera partie de la plus value de la maison lorsque nous la revendrons. Quand on y pense, sur une vie, ça coûte beaucoup plus cher de renouveler son intérieur constamment. Et j’essaie aussi de faire attention à l’environnement. On se lasse trop vite de tout. Finalement, ce sont nos grands parents qui avaient raison en se passant les meubles de génération en génération.»

Smart
fact

Si Jill n’avait pas été animatrice / créatrice de contenu...

Je serais partie à l’étranger pour sauver des espèces menacées comme les orangs outans dans la jungle ou les orques en Colombie britannique ou au Canada.Tout cela, bien sûr, si je n’avais pas eu d’enfants. Ou alors j’aurais peut-être fait quelque chose de plus classique. J’aurais été agent immobilier pour des biens de haut standing.

09.03.2022
par Bastien Craninx
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