Gerald Watelet
Famille

Gerald Watelet, un insoupçonnable casanier

Visage bien connu du petit écran grâce à C’est du Belge (RTBF) et Affaires Conclues (France 2), Gerald Watelet exerce en parallèle le métier de décorateur d’intérieur. Avec passion, et en gérant une boutique à Bruxelles et un stand aux Puces de Paris.

Par hasard

Fils unique de 57 ans ayant cette année eu la malchance de se briser une jambe (« Ça va mieux, merci ! »), cet hyperactif bien organisé le répète depuis des années : « La télé, je suis arrivé dedans par hasard. J’y prends beaucoup de plaisir, entouré de gens formidables. Mais j’ai besoin de varier les plaisirs, d’autant que je suis un créatif solitaire, dans la décoration surtout. C’est un autre métier que j’évoque peu, mais c’est celui qui permet de me réaliser complètement. Je crée et dessine donc des univers, des abat-jour, des canapés, des couleurs ou des tissus. J’adore arriver dans une maison vide et m’en occuper. Ou l’inverse : venir dans une maison remplie et tout changer de place ! » dit Gerald Watelet.

Dans un agenda qui se partage entre la Belgique et la France, entre les tournages d’émissions et la réalisation de ses chantiers, l’ex-plus jeune maître d’hôtel du pays (à 22 ans, au Carlton de Bruxelles) a d’ailleurs créé il y a deux ans sa propre boutique — qui porte son nom — à Uccle, un an avant de se lancer un stand aux Puces de Saint-Ouen. « Cela peut paraître beaucoup, mais c’est jouable, car nous sommes à plusieurs dans les deux cas, avec des rôles bien définis.

Le mien reste centré sur la déco, le textile, le mobilier contemporain et les créations personnelles. C’est beaucoup de logistique et de temps passé en voiture pour les clients, mais quand on s’entoure bien, avec de bonnes filières et de bons fournisseurs, cela doit normalement toujours bien se passer. Chacun de mes chantiers est différent, puisque ça va d’une chambre d’enfant à un château. Ce n’est jamais de la fabrication à la chaîne. C’est de l’artisanat pur, en fait… » explique Gerald Watelet.

Réalité est différente

Si, de loin, on pourrait penser que ce quotidien se limite à du « paraître », la réalité est différente. Suite, entre autres, à un changement de vie sur un plan personnel autour de la cinquantaine, l’homme a décidé de vendre, du jour au lendemain, la totalité du contenu de son appartement. « Comme j’aménage l’intérieur des autres, j’ai fini par me rendre compte que j’étais moins préoccupé par ce que possède. Je pourrais tout à fait envisager de vivre dans une seule pièce ! Autant j’aime m’amuser à acheter, autant je m’attache peu aux choses. J’aime surtout profiter de l’endroit où je vis. Et je ne suis pas le seul : avec les confinements, pas mal de gens en ont fait autant. »

En marge de ses multiples activités, ce casanier dans l’âme veille à conserver du temps pour lui, histoire de recharger ses batteries. « Je peux traîner et rester des journées entières sans rien faire et sans téléphone, lire et aller balader mes trois chiens. C’est bien pour moi, de marcher, car je ne suis absolument pas sportif. » Natif de la campagne namuroise et vivant à Bruxelles, il concède que la verdure lui manque. « Énormément, même ! Mais je suis contre cette volonté de rendre absolument les villes plus vertes. Pour moi, la ville reste la ville, la campagne reste la campagne ! Puis, la tendance à opposer automobilistes et les cyclistes me gêne, car c’est mettre inutilement des gens les uns contre les autres. Je trouve que ça manque parfois de bienveillance, tout ça ! » raconte Gerald Watelet.

Défaut

Quant à l’avenir, Watelet, authentique et admettant un défaut (« Je sais que je peux parfois avoir sale caractère ! »), reste fidèle à une envie qu’il exprime depuis longtemps : « N’ayant pas d’enfant, je me vois finir mes jours dans une maison blanche au soleil au Portugal, avec un verger. Avec juste un lit, quelques jeans, shorts et t-shirt. Et en cuisinant, car j’adore ça aussi ! »

Photo F.Raevens

30.09.2021
par David Hainaut

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