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Fêtes

Repas de fêtes: ne soyez pas en reste !

16.12.2022
par Yassine Imnadine

Il vaut mieux prévoir trop que pas assez, et puis rien ne se perd, tout se transforme… Est-ce que la faim justifie vraiment les moyens de ces faux prétextes censés nous dédouaner chaque année de si mal doser nos repas de fêtes ? Mangeons donc à notre faim, mais profitons en pour faire durer le plaisir au maximum…

Certains se sont spécialisés dans une vraie lutte contre ces excès, en érigeant le Zéro-Déchet comme principe philosophique et fer de lance professionnel. C’est le cas de Louise Martin Loustalot, membre fondateur des Gastrosophes, catastrophée de constater que « chaque année après les fêtes c’est une quantité aberrante qui finit à la poubelle ».

Pour limiter la casse, vous pouvez ressortir la dinde et les crudités pour des sandwiches et congeler les viandes, poissons et légumes à temps pour les soupes de janvier. En fin de soirée, offrez à chaque invité une part du festin à emporter pour « liquider le stock »…

Mais plutôt que de devoir gérer le trop-plein, pourquoi ne pas considérer le problème en amont? Par exemple, en faisant en sorte que vos amuses-bouches en soient vraiment, c’est-à-dire légers, en format mini et en quantité adaptée. Ou plus prévoyant encore : prenez en compte ce que vous avez déjà dans votre congélateur, avant vos emplettes de fêtes, puis achetez en vrac ou à la découpe en fonction du nombre d’invités attendus.

Pour Elke Markey, Responsable communication chez FOODWIN, cela ne fait aucun doute : « La prévention est la plus efficace des manières de lutter contre le gaspillage à tous les niveaux, individuel ou collectif, car cela permet de faire des économies de ressources sur toute la chaîne de production : transport, énergie… une forme de gaspillage à laquelle on ne pense pas assez ».

Transport, énergie… une forme de gaspillage à laquelle on ne pense pas assez.

Mais est-ce suffisant ? Pas pour Louise Martin Loustalot pour qui : « la récup. et la prévention sont insuffisantes, c’est une dynamique globale qu’il faut instaurer contre le gaspillage dont l’essentiel provient des entreprises, des restes qui sont de nature et d’échelle industrielle. Bien sûr, le consommateur a sa part de responsabilité, mais c’est au niveau de la pénalisation des entreprises qui gaspillent le plus ou de la défiscalisation des dons alimentaires qu’il faut intervenir ».

Pour agir à échelle locale, l’initiative ‘’Banquet de la Street’’ offre un chaleureux modèle d’économie circulaire à reproduire : le ‘’festin’’ d’invendus sauvés par les ASBL est cuisiné, partagé sur des grandes tablées, en musique, avec cadeaux et décorations de Noël… ne serait-ce pas le parfait prétexte pour prolonger la fête entre voisins et recycler le surplus de chacun ?

Toujours en manque d’inspiration? Pourquoi ne pas proposer à vos voisins de partager un petit-déjeuner à base de pain perdu. Entre toasts et terrines, les fruits de la veille feront de délicieuses compotes ou confitures. Pour le dîner, les pains de viandes sont une valeur refuge : volailles, poissons, crustacés, légumes… tout s’y recycle. Plus light, les rillettes seront parfaites pour accommoder vos restes et régaler les gourmands à l’apéro suivant. Eviter le gaspillage c’est faire du bien à la planète mais c’est aussi faire durer le plaisir des fêtes avec autant de personnes que possible!

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