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Agri & Food

Gastronomie tricolore : « On a tout ce qu’il faut pour cuisiner 100 % belge »

30.06.2023
par Thibaut Van Hoof

La Belgique possède une tradition culinaire gourmande et généreuse. Immédiatement viennent à l’esprit moules frites, steak blanc-bleu-belge et autres carbonades flamandes. Des spécialités qui font saliver et qui cachent un patrimoine culinaire riche et varié.

La gastronomie belge recèle bien des secrets, et il ne faut pas chercher longtemps pour trouver des chefs belges qui ont envie d’en faire la publicité. C’est le cas, pour commencer, de Michel Boreux. Avec sa femme Patricia et leurs trois enfants, ils ont créé un univers 100 % belge et wallon dans la région de Bouillon.

Cap donc sur l’Auberge de Rochehaut, où Michel Boreux allie gourmandise et terroir dans son restaurant l’Épi d’Or. Il a aussi écrit plusieurs livres de cuisine et participé à des émissions de télévision. « Je vais être chauvin et surtout parler de la cuisine wallonne », lance-t-il d’emblée. « On n’est pas assez fiers de nos talents en Wallonie alors qu’on y trouve tout ce qu’il faut pour concocter de superbes plats. Cela vaut même pour le vin ! Je suis toujours déçu quand je vais au restaurant et qu’il n’y a pas un vin belge à la carte. »

La cuisine belge, cela commence avant tout par l’utilisation de produits de saison.

- Michel Boreux

Un avis bien tranché qui se ressent dans sa cuisine, généreuse, gourmande et de saison. « La cuisine belge, cela commence avant tout par l’utilisation de produits de saison. Après, il faut les travailler et les sublimer. »

Et le chef d’improviser une recette de saison et 100 % wallonne. « Pour la viande, je partirais sur une entrecôte blanc-bleu-belge avec un bon gras intramusculaire et de vraies nervures. C’est une viande naturellement tendre qui n’a pas besoin de beurre pour la cuisson. Pour les accompagnements, je pense à un braisé d’échalotes avec une noix de beurre, ou encore des asperges, puisque c’est la saison. On peut les préparer à peine cuites à la vapeur et les rouler dans du beurre, du sel et du poivre. »

De son côté, Ludivine de Magnanville, présidente de la Fédération Horeca Bruxelles et patronne du restaurant Ma Jolie à Saint-Gilles met en avant la diversité de notre gastronomie. « À Bruxelles, on peut manger tibétain, libanais, italien, bref de la cuisine de partout dans le monde, sans oublier les bonnes brasseries bien de chez nous », indique-t-elle. « Pour moi, ce qui fait également la différence, c’est qu’en Belgique on mange toujours bien, où qu’on aille. On n’a pas cette qualité partout en Europe. Un plat typiquement belge auquel on ne pense pas ? La pêche au thon. Cela paraît banal chez nous, mais on n’en trouve nulle part ailleurs. »

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